Dans un texte intitulé "De la double composante du Front National, de son unité et de son avenir", qu'on lira intégralement
ici:
Alain Soral, Président et fondateur d'Egalité & Réconciliation donne quelques explications.... afin de préciser, pour ceux qui ne l'ont pas compris, ce que nous faisons, nous gens d'E&R, aux côtés du FN et de son Président, Jean-Marie Le Pen, depuis la présidentielle de 2007...
Pour A. Soral, le prétexte de cette initiative de clarification nous est offert par: "la décision, prise par Marine Le Pen, de manifester devant le siège de la Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière, et la sortie dans les médias du supposé nouveau scandale du « détail » de Jean-Marie Le Pen.
"À Egalité & Réconciliation, en bons marinistes, nous aurions dû soutenir l'une et condamner l'autre. Or c'est le contraire que nous avons fait."
Contraints par la réalité du marché de l'emploi et la surfiscalité, les petits patrons de la restauration et de l'hôtellerie subissent eux aussi des règles du jeu qu'on leur impose, et c'est sous les fenêtres du MEDEF ou de l'URSSAF qu'il fallait manifester...
"Traiter de patrons voyous d'authentiques entrepreneurs, travailleurs acharnés de la classe moyenne persécutés par l'UE et surfiscalisés, c'était injustement tourner le dos à une partie importante de notre électorat traditionnel constitué de petits entrepreneurs et de petits patrons acculés, sans forcément attirer à nous une base salariale déboussolée et habituée à suivre la CGT sans réfléchir...
Résultat : plutôt que nous inscrire dans une stratégie bien pensée d'évolution et de modernisation, nous créons la perplexité".
Or donc, ces négriers qui nous infligent cette immigration africaine débridée se métamorphosent par la magie du verbe soralien en "travailleurs acharnés de la classe moyenne persécutés par l'UE et surfiscalisés", telle est la logique impitoyable, tels sont les abîmes dans lesquels on sombre, par "crétinisme électoral et parlementaire".
Quand aux travailleurs salariés, ils deviennent: "une base salariale déboussolée et habituée à suivre la CGT sans réfléchir", bref un ramassis de pauvres cons.
Tel est le prestige de la" gauche du travail" au regard de la "droite des valeurs".
Le moins que l'on puisse dire c'est que Soral a définitivement abandonné la rhétorique du PCF, au profit de celle du militant de base du F.N.
A mon humble avis, c'est de la classe salariée"déboussolée" que va venir la rupture. Et non un changement électoral par la conviction de la classe moyenne..
Je ne répugne pas à suivre le F.N parce qu'il serait trop fasciste, mais parce qu'il est en réalité trop bourgeois.
Certes, le défilé E.R du 1er Mai était encouragent par lui-même, mais nous devions marcher derrière cette" partie importante de notre électorat traditionnel " qui braillait: "communistes assassins! communistes assassins!" A l'époque de la perte de la souveraineté française au profit de l'oligarchie mondialiste !
La justification idéologique d'une telle politique a été donnée :
"Ce que nous appelons à E&R la « droite des valeurs » : droite des petits et moyens entrepreneurs, mais aussi cette droite des idées qui lui est complémentaire, puisqu'elle mène courageusement le combat contre le « droitdel'hommisme », cette idéologie du mondialisme économique ."
Quand j'entend parler de "valeurs" je peux me retenir de penser aux valeurs boursières.
Comment ne pas voir que cette formule du "droitdelhommisme"est faite justement pour rallier cette droite moyenne, philistine, et qui ne peut l'entendre que d'une seule manière, la plus grossière: la haine de la bourgeoisie au pouvoir contre sa propre impétueuse jeunesse révolutionnaire.
L'universalisme idéaliste des "Droitdl'hom" serait la matrice du mondialisme? Et pourquoi pas plutôt l'universalisme chrétien?
Comment ne pas comprendre ce que cette "droite des valeurs", hait dans la "Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen": Le prolétariat révolutionnaire, le spectre du socialisme. "Communistes assassins!"
Sa haine versaillaise elle la rotera si souvent à la face de tous les déshérités...En 1871, en 1940, aujourd'hui...
Ce terme de "droitlhommisme" évite de nommer réellement l'idéologie dominante: Capitaliste marchande, spectaculaire, féministe, métisseuse, individualiste, rabougrie, vulgaire, inculte, libérale, passéiste...et j'en passe.
Je croyais Soral capable de nous synthétiser tout ça d'un mot, et pas de reprendre celui là, dans la bouche de Monsieur Henri de Lesquen et autres J.Marie Rouhart.
"Il serait dommage," conclut Soral, " à force de renoncements et d'atermoiements, de finir en supplétifs réactionnaires du mondialisme tout puissant".
Bien dommage en vérité.
Le pire, c'est non seulement d'en évoquer le risque, mais qu'il soit, même, envisageable. Admissible.
Au lieu de l'impossibilité absolue.
Voilà qui éclaire singulièrement la nature réelle du projet politique d'E&R.
Si au lieu de devenir une force d'appoint du vieux FN vermoulu, dont la moitié est formée par ces supplétifs, E&R était l'embryon d'un nouveau Parti, socialiste et national, des Travailleurs Français, ce "dommage" ne saurait même pas être évoqué.
Je pense que si E&R se
fourvoie, le principe de réalité devrait l’amener à rectifier.
Tant qu’elle demeure association,
transcourant, métapoitique, il n’y a rien à redire. Mais si ER devait donner naissance un
jour à une organisation politique il faudrait trancher dans le vif.
Un coup à droite, en se débarrassant
du fatras de l’arriération de la pensée réactionnaire,
Un coup à gauche en rompant avec le tiers-mondisme dieudonnique, qui est du SOS
racisme antisioniste.
Félix Niesche.