jeudi 27 octobre 2011

Allah Ouakbar et téléphones portables

§.  Or donc, qui l’eût cru ? la Montagne révolutionnaire du printemps Tunisien vient d’accoucher en cet automne d’une souris. Souris verte qui courrait dans l’herbe rase des alpages. Le socialisme arabe, fondamentalement, c’est l’Islam, l'égalité mystique des créatures devant Allah.
De même que le communisme chinois c’est la Fourmilière.
On en revient toujours à ces déterminations les plus élémentaires.
Cette souris verte on l’attrape par la queue, on la montre à….ces dames émancipées qui couinaient affolées, les jupes relevées et juchées sur les tables de la Loi.
On les rassure : voyez comme elle est gentille et apprivoisée. Le dirigeant d'Ennahda, Rachid Ghannouchi, ne vient il pas de déclarer à l’agence Reuters : « Ennahda respecte toutes les valeurs de la démocratie et de la modernité. Notre parti peut trouver un équilibre entre la modernité et l'islam. »

§. Cet équilibre entre l’ancien et le moderne n'a-t-il pas trouvé sa forme achevée en Lybie ? Là des types en train de mutiler le Kadhafi psalmodient Allah Ouakbar, en se filmant avec leurs téléphones insupportables.
Nul doute que cette alliance de l’arriération la plus éclairée avec la technologie la plus surnaturelle, est la marque indélébile de nos temps largement pourvoyeur de débiles.
Cela ne sera pas pour nous étonner nous autres pauvres sous-clebs de France, habitués que nous sommes à nos Chances, qui ressemblent comme deux moutons hallal à cette brigade d’héroïques de Misrata, ces fameux combattants d’Al Quaïra qui ont lynché Mouammar el-Kadhafi dans les conditions les plus dégradantes, ont embarqué sa dépouille pour Misrata, là l’ont trainé dans les rues, avant de l’exhiber sur l’étal d’une boucherie.
Leur projet était il de le faire bouffer en petits morceaux par des membres de sa famille, sort qui fut réservé à des prisonniers martyrisés de l‘armée régulière ?
Les exactions de ces gens là font rendre au mot barbarie toutes ses sérosités, jusqu’à le faire tout à fait exsangue, inapte à signifier exactement ce qui est à l’œuvre ici.
Il y faudrait un autre mot, qui, entre l’horreur et le mépris dirait toute la bassesse et la démonie.

§. Nous croyions sottement qu’entre Muslims il y avait certaines choses qui ne se faisait pas. Notre incrédulité se dissipe lorsque nous lisons sous la plume de Thierry Meyssan que cette tribu des Misrata, « est issue de juifs turcs convertis à l’islam ».
Réflexion annexe sans doute, n’ajoutant ni n’ôtant à l’horreur, mais qui possède la vertu reposante d’alléger l’esprit d’un fardeau : le scepticisme.
- Que ne le disiez vous avant ?
L’aménité Turque, la charité de l’Islam jointes à la légendaire fraternité Adjuivante se sont conjuguées pour aboutir à ce type (j’allais écrire humain, mais quelque chose a résisté), ce type suréminent et surabondant du monothéisme portable en ligne directe avec le Cosmocrator.

§. Et ce sont des militaires venus de France qui les ont transporté dans leur fourgons; des gens qui s’appellent comme moi Raoul, Paul, Jean, Benoit ou Xavier qui les ont déchargés;  des soldats français qui ont déversé sur ce brave peuple Libyen ces flots d’ordures, la pire lie qui se puisse concevoir sous l‘ardent soleil du désert.
Heureusement que nos organisations immigrés de la haine raciale anti-blanche, ainsi que le PS, les Verts, le Mélenchon, le PCF et le NPA, ont tous soutenus l’intervention OTANesque en Libye et que nos chances, Mohamed et Mouloud se sentent, d’instinct,  frères de ces Allah-Houqbareurs porteurs de portables; sinon on aurait pas fini d’en entendre ! Salauds de colonialistes !

§.  Après ces nouvelles, on a envie de s’aller aérer, d’éteindre tous les véhicules qui transbahutent de telles images; mais hélas au dehors c’est comme dans l’ordinateur, la tribu des Misrata est chez elle ici, comme ailleurs, n’importe où !
Démocratie : « Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n'importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche. En avant, route ! ».
Qu’il y eût un monde où Rimbaud pouvait naître ! Oh certes, il n’y resta pas bien longtemps et n’y fut nullement mis à sa place, la première, loin de là, mais enfin il pouvait y voir le jour, tandis qu’en notre Nuit voilée on n’accouche plus que de bêtes.

§.  Quelle étrangeté d’être jeté là en un tel procès horrifique et sans fin, une histoire qui ne m’intéresse plus en rien, à laquelle je suis étranger.
Camus disait que le monde finissait toujours par vaincre l’histoire. « Lucidité, indifférence les vrais signes du désespoir et de la beauté. » Tel était, lui semblait il, le grand cri de pierre jeté par les Ruines à Djémila.
Hélas il s'est trompé, et l’Enfer c’est co-exister dans le contraire.
Cette infra-histoire où même le plus beau patrimoine archéologique du monde est vendu à l’encan à quelques financiers levantins, comme en Grèce; cependant que d'autres levantins, leurs cousins, gravent sur le beau visage tragique du Monde les mosaïques de sa Loi.  Tags, d’une Laideur infinie, qui proclament à la face des cieux la victoire des croyancieux éructant leur superstition.
Le rot ignoble de l’espérance.

dimanche 16 octobre 2011

Hollande ou Brie



Tout ceux qui pensent encore un peu, savent que ce soir, le Hollande et non la Aubry sera le rat désigné pour la course au grignotage des restes fromagers de l’ex-France.
Je m’empresse de l’écrire avant que sonne l’heure, car tels sont les vœux du Consistoire. Et quand la Grande Gogue décide, il ne reste plus qu’à tirer la chasse.
S’il est déjà doublement crétin de croire en un changement quelconque par le bulletin d‘urne, il l’est quadruplement de se bercer d’illusion sur l’imprévisibilité des résultats de la pitrerie électorale.
Quelle farce !

Quand je regarde à Dextre, je n’aperçois plus que crayons gras mouillés et plâtras de fond de teint féministe.
Mais si, par dégout je tourne mon regard à Senestre, là c’est Bertrand de la Nausée.
Comment imaginer que l’on puisse, toute affaire cessante, par une après midi ensoleillée, et qui n'appartient qu'au Seigneur, se lever lourdement, gâtant la digestion postprandiale des agapes dominicales, pour aller choisir entre Double-Groin et Faux-François.

Entre une gougnotte dyspepsique, fille du valet d’Argent Delors, celle qui entre deux cuites, conchie le socialisme et les petites gens, et ce Hollande faisandé à la triste figure sur laquelle suppurent des émonctoires (kystes ? furoncles?), seules lueurs de vie en ce terne faciès qui est celui de la médiocrité même, de la Fadeur incarnée.
Or donc, les gens soi disant « de gauche », héritiers du parti de Jaurès, « ni césar ni tribuns », sont allés se choisir un maître, parmi toute une racaille de foutrissures avides de prébendes.
Quel sourd, quel aveugle ignore cette évidence criante que « les socialistes » Strauss Kul, Zapatero, ou le Grec (j’ai oublié son nom), and C°, sont les plus apodictiques défenseurs du capital financier ?
félix lechat