dimanche 31 mars 2013

leurre d'été


Éternel retour du même, voici revenue Pâques et l’heure verte des thés, l’heure du Léthé, l’été à heure fixe fixée par les Autorités.
«…et au-dessus de la ville nocturnement éclairée, dans toute une partie du ciel – du ciel ignorant de l’heure d’été et de l’heure d’hiver, et qui ne daignait pas savoir que 8 heures et demie était devenu 9 heures et demie – dans toute une partie du ciel bleuâtre il continuait à faire un peu jour. »
Proust, Le temps retrouvé.

Encore, du temps de Marcel, le décalage n’était que d’une heure, cependant qu’en nos temps plus sombres il est de 2 heures par rapport au soleil, Dieu de feu, sommeil adieu !
Et comme le ciel, le brillant Hélios aussi l’ignore cette heure inique, dans sa splendeur ignifiable; à son zénith quatorze heures sonnent légalement dans les clochers et les gares. Et ce n’est que tard, très tard dans ce leurre d'été, qu’il descendra rafraîchir sa phlogistique au fond des mers profondes.

félix lechat

mercredi 27 mars 2013

Fascistes en landau


J’ai vu, de mes yeux larmoyant vu, avenue Foch des fachos, en landau, de jeunes pousses ‘identitaires’ dans leur poussette, foncer toute capote relevée sur les braves, les très braves représentants de la Loi Taubira, en faction près la place de l’Etoile de David.
Il est évident que les identitaires d‘ici comme les identitaires du Jourdain, « mettent volontairement leurs enfants en avant » comme cela s’écrivait allégrement en 2009 pour expliquer l’hécatombe d’enfants palestiniens lors des opérations dites de Plomb durci.

Gazons, gageons, que ces mêmes rédacteurs au cul-de-plomb y regarderont à deux fois avant de réutiliser cette explique-à-Sion très en vogue dans certains milieux qui sympathisent depuis lors, et depuis leurs ordinateurs, avec la Manif pour Tous.
Gazés certes, mais pas encore tout à fait traités comme à Gaza, les enfants du 24 mars et leurs mater lacrymarum aspergés par les forces du Désordre Établi de ces gaz lacrymogènes dont le lacrymal Premier Flic connait, sinon les effluves du moins les effets, lui qui sanglotait devant « les images insoutenables de DSK menotté ».
Premier qui, toute honte bue, a incriminé, entre autres, le Bloc identitaire qui aurait été responsable des « débordements [qui] étaient donc prémédités » de la manifestation !
Propos de pupitre, auxquels les dits ids ont rétorqués :
« Aucun militant identitaire, comme aucun des 1,4 million de manifestants de dimanche, n’a brûlé une voiture, cassé une vitrine, pillé un magasin. Il n’y a pas eu de “débordements”….
Tous les incidents sont de la seule responsabilité du ministère de l’Intérieur. Le gouvernement socialiste voulait des incidents. Il a délibérément parqué une foule considérable sur une avenue trop étroite. Cette foule s’est conduite avec une correction exemplaire et, en cela, elle a été parfaitement française. Nous parlons naturellement d’une France traditionnelle que M. Valls ne peut comprendre puisqu’il la méprise.
»
Il est vrai que ceux qui brûlent les voitures (de moins de cent-milles euros), cassent les vitrines et tranchent les carotides scolarisées ont leur ministresse à eux, leur ministre maternelle qui les choie et les protège, et qui se trouve être par le plus grand des hasards celle-là même qui est à l’origine de ce projet de mariage bréneux qui laisse beaucoup à désirer. De sorte que ces "jeunes"là, ont bien davantage droit aux égards policiers que de vulgaires empêcheurs de s’apparier en rondelle.

   Or donc, après les supplétives aux ‘tétons laids’, le pouvoir utilise plus franchement les matons et les porte-mousquetons légaux pour sa basse besogne.
La Barjot qui s’était manifestement gourée d’événement festif, se croyant encore aux temps héroïques où elle marchait pour Charles Pasqua avec Zéro et de Koch, a tonné ex cathedra du haut de son estrade entourée du cordon sanitaire policier (c’est dire si elle se sent chez elle avec nous), pour dénoncer de fâcheux "fachos", des "skin head", responsables des provocations policières.
Même opinion sur rue que monsieur Valls.
Se connaissent-ils ?
En tous cas les gros esprits se rencontrent.
Au centre, intra muros, nous avons donc notre Femen à nous, notre valète de Valls fourrée à l’Intérieur de nos rangs.
Comme disait cet anarchiste du groupe Durruti, et qui ne se mouchait pas du coude, en 1937 en Espagne devant les bandits staliniens et toute la crapule avocassière du gouvernement de ‘la République’ : « et dire que ce gouvernement de merde est notre gouvernement ! »
Ou, pour ceux qui aiment mieux d’autres références, comme Rebatet au soir du 6 février 34 : « Les Parisiens, des camelots du roi aux communistes, avaient prouvé qu’ils étaient encore capables d’un beau sursaut de colère et même de courage…mais les vainqueurs malgré eux étaient restés interdits et inertes, comme des châtrés devant une Venus offerte. »

Ainsi pour nous aussi, à la longue, risque de s’évanouir la vigueur inédite de ce mouvement de santé nationale si nous conservons à notre tête chenue une telle porte-parole, parfaitement homogène à l’idéologie dominante, et qui dénature, qui offense, qui vend notre protestation aux marchands du Temple.
Félix Lechat

samedi 23 mars 2013

La grande armée


Demain la grande armée des gens sains défilera donc avec le blanc-seing gouvernemental avenue de la Grande Armée.
Beau symbole en vérité. Rendez vous donc à cette Porte emmaillotée de langes, bleus et roses, couleur d’ange.
Quand je dis grande armée c’est topographique, nullement apologique. Le Nombre ne fait pas tout. Une armée, aussi grande soit-elle, sans un état-major à la hauteur des circonstances, court à sa perte, inéluctablement.
Et c’est ici, je le crains, le cas.
La foi, la détermination sont admirables mais ne suffiront pas. Il faut avoir une idée claire des forces en présences et donner le mot d’ordre juste.
Un mot d’ordre central, unique, affuté : Taubira démission !
Frapper le gouvernement à son maillon actuellement faible.

À chaque étape, le gouvernement Ayrault-Taubira-Belkacem a enclenché la vitesse supérieure :
- Des manifs partout en France ?
- Il lâche ses putes supplétives, qui, après s’être convenablement dévêtues derrière les solides épaules des gendarmes mobiles, se sont jetées avec des gaz asphyxiants sur des manifestants pacifiques.
- Réponse : 1 MILLION sur le Champ de Mars !
- Le pouvoir par la bouche en cul de poule de Notre-Dame de Paris insulte les manifestants !
- Réponse : 700 000 personnes signent la Pétition !
- Le gouvernement plus arrogant que jamais interdit de défiler sur les Champs Libanais ?
- Demain nous serons plus nombreux encore !

Jusqu’à présent notre réaction fut à la hauteur des provocations du pouvoir.
Mais d’où lui vient sa détermination ?
De sa connaissance exacte de la faiblesse du Collectif dirigeant le mouvement.
Et il n’est fort que de cette faiblesse.
Car l’heure avait sonné de passer de la défensive à l’offensive.
La page femen est tournée. Les provocations hargneuses du pouvoir ne laissent plus de place pour les mots d’ordre en layette et les biberons ron ron petit patapon. Le tout couronnée par les prières à genoux devant la chiourme !
Ça suffit !
À notre tête nous avons un Collectif dirigeant dans lequel s’épanouit la branchitude branchée branchousante, Technikart reconverti dans les quartiers de noblesse, catholique romain ma chère, c’est tellement plus chic, et puis c’est tendance, avec la Frigide complètement Barjot qui est là depuis le début comme le ver dans le fruit, avec son art du slogan concon et son parler cul-cul, dont on se demande s’ils ne sont que les produits de sa propre insuffisance ou d’une tromperie consciente.

Sous la pression, le Collectif insiste sur le fait que la Manif se déroulera sagement dans un cadre « légal et républicain » et réitère sa condamnation inflexible de « l’homophobie. »
Qu’est-ce que ça veut dire ?
D’emblée on situe sur le terrain de l’ennemi !
Va-t-on devoir endurer demain encore ces slogans débiles qui trahissent la propre couardise des dirigeants, et surtout leur déficit de lucidité politique ?
Tout ça vient de l’extraordinaire arriération politique de ce côté droit de la résistance française : il faut d’abord une analyse correcte de la situation pour frapper l’objectif principal là où il est vulnérable.
Qu’espérer de gens qui considèrent que Flamby est un Rouge invertébré, et Taubira une l’haineuse marxiste-révolutionnaire, tous deux « enfants de Marx et de Jaurès » [sic] et mus par le « nihilisme révolutionnaire »[resic] !
Ce mouvement manque cruellement d’une avant-garde capable.
C’est la civilisation humaine toute entière qui est menacée. Et pas par « la gauche » !
Par « la gauche » entre autre !
Il n’y a pas que la lutte droite/gauche reflet de la lutte des classes, il y a la guerre sans merci que se livrent certaines couches hostiles à l’intérieur des classes sociales.
Ce n’est pas la première fois que l’oligarchie capitaliste au pouvoir est en désaccord avec sa propre bourgeoisie. Voir le 18 brumaire de Louis Bonaparte.
Comme si un gouvernement Sarko-Carla-Roselyne Cachalot n’eût pas essayé lui aussi de ce projet bréneux.
Mais il n’aurait pas eu la même détermination parce qu’il n’aurait pas bénéficié d’une complicité directe des organisations du côté gauche. Ainsi la pression des familles ouvrières eût risqué de déborder les syndicats et partis.

Ce projet de loi n’est ni de gauche ni de droite il est de l’oligarchie capitaliste. L’Etat est aux mains du capital apatride : notre nombre il s’en fout bien, son objectif c’est de s‘ouvrir une issue dans l‘impasse économique actuelle, son moyen le chaos, économique, moral, ethnique, sexuel…
Pour ce faire il laisse agir et élève sur toutes les estrades des dégénérés.
Ce n’est pas non plus la première fois dans l’histoire, que le Capital financier s’appuie sur la racaille. Cf. encore la prise du Pouvoir par Napoléon le Petit.
Que les corps-« francs » pas frais du capital soient aujourd’hui des putes à moitié à poil, en dit seulement long sur le degré de décomposition de la société, mais ne doit pas nous aveugler sur la NATURE de son pouvoir. L’histoire est le déclin de toutes les aristocraties. Même celui de la Vermine.
En réalité, la social-démocratie n’est que la fraction la plus extrême & la plus déterminée du capital financier mondialiste.
Si demain la vague qui déferlera, immense et déterminée, manifestait une exigence plus politique : Retrait de la Loi et de Taubira ! ce gouvernement archi-minoritaire pourrait reculer.
felix le chat

mercredi 6 mars 2013

Hugo Chavez est mort

 
Après Yasser Arafat, c’est au tour d’Hugo Chavez de succomber aux carcinomables transmutations radioactives de l’Impérialisme.
Depuis des mois le président Chavez luttait pour sa vie, avec autour de lui les vautours qui tournoyaient, rêvant sa mort.
Chavez incarnait doublement tout ce qu’ils haïssent.

Mais aujourd’hui je supporte mieux les bulles de champagne de ceux qui ouvertement le sabrent, que les larmes de crocodiles du Marais de ses faux-amis, tels le Sénateur Mélanchon ou la Taubira qui vient de déclarer son hypocrite  « Amitié et respect au peuple du Venezuela qui dit son cœur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions. »
Quelle honte !
 Cette dernière, entre toutes, est non seulement ministrasse d’un gouvernement de cette Oligarchie capitaliste et antichrétienne que combattait Chavez de toutes ses forces et jusqu'à la mort, mais ajoute à la servilité l’ignominie puisqu'elle fait en plus tout son possible pour souiller l’âme d’un vieux peuple chrétien, qu’elle hait de toute la noirceur de la sienne.  
Vous ne feriez pas long feu, madame, avec un Chavez français ! Priez pour que jamais il n'advienne, si vous priez.

Extraits du discours de bienvenue au nouvel ambassadeur du Vatican au Venezuela :

« Je revendique le Christ révolutionnaire
pas le Christ des bourgeois
qui prient lorsqu’ils vont bombarder les enfants du Vietnam,
ou les enfants d’Irak, ou les enfants d’Afghanistan,
le vrai Christ, l’unique Christ,
le rédempteur révolutionnaire
Le Christ des peuples,
le Christ des pauvres, il n’y en a pas d’autres.

Je souhaite la bienvenue au nouvel ambassadeur du Vatican au Venezuela,
Monseigneur bienvenue, ainsi qu’au corps diplomatique...

Nous ne sommes pas prêt de nous taire
Devant les agressions d’un groupe d’évêques ici au Venezuela
qui sont subordonnés aux intérêts
de la bâtarde bourgeoisie vénézuélienne.
Je vous demande avec tout mon respect
Que vous exorcisiez la nonciature, Monseigneur.

Notre révolution est profondément chrétienne.
En plus d’être Chrétien
je suis un révolutionnaire
et aussi je suis marxiste !
Pour la première fois j’assume,
et moi quand j’assume j’assume
j’assume mon marxisme !
Tout comme j’assume mon christianisme !
Et assume mon bolivarisme !

Hugo Chavez 1954-2013

mardi 5 mars 2013

La Mécanique de l’Orange Jaffa.

L’événement qui sest produit, et se continue sous nos yeux émerveillés sous lappellation consacrée d« Immigration » est la plus terrifiante catastrophe qui soit arrivée aux pays européens.
Et particulièrement à la France, pays exemplaire, pays classique, ou chaque événement majeur semble devoir se représenter sur la Scène, comme pour le rendre mémorable, comme pour rendre éloquente chacune des périodes historiques cristallisées de cette course à labîme quest le devenir des peuples européens.

Comme pour rendre invisible ce qui crève les yeux, ici tout le monde porte le masque de sa propre comédie : les escrocs y ont des têtes descrocs, les porcs ont des groins de goret, les crapules des airs de basse-crapule, les connasses ressemblent toutes à des conasses, et jamais crétins simiesques neurent autant la lippe pendante.
Et pour parfaire la farce, pour achever cette impression de parodie tous y sont maintenant indiscernables, tant les traits de ressemblance sui generis lemportent désormais sur les "personnalités" défuntes.
Ce que je cherche en vain avec la lanterne de Diogène se sont des individus.
Un révolutionnaire serait d'abord un Individu, l'individu englouti sous l'abjecte massa perditionis!

Désormais les uns et les autres ne se distinguent plus que par leur « origine », comme ils disent. Ties de quelle origine toi ?
Les lieux-commun du vulgaire :
« Cest plus compliqué que ça,
« Faut pas se fier aux apparences, 
répondent à la tyrannie de la vision universelle. 
Cependant que les expressions les plus éculées :
"Populisme, complotisme, Nauséabond,
font barrages à toute manifestation même la plus timide dun peu de véritable indépendance desprit.

Ces sentences policières et vulgaires sortent en chœur de toutes les gueules, et le plus comique, avec les mêmes inflexion de voix.
 Mais dans ce même temps où lon niera lépouvantable similitude des faciès, on affirmera celle de tous les peuples :
«De là est venu ce bel adage de morale si rebattu par la tourbe philosophesque que les hommes sont partout les mêmes, quayant partout les mêmes passions & les mêmes vices, il est assez inutile de chercher à caractériser les différents Peuples; ce qui est à peu près aussi bien raisonné que si lon disoit quon ne sauroit distinguer Pierre davec Jacques, parce quils ont tous deux un nés, une bouche & des yeux. » dit Jean-Jacques, le Génie Méconnu.

Ainsi cette immigration- catastrophe économique, politique, anthropologique, de par cette idéologie régnante sera aussi le Cercle le plus diaboliquement vicieux.
Une lutte à mort se mène maintenant non plus entre des puissances politiques ou économiques hostiles, mais entre celles qui sappuient sur le réel et celles qui plongent leur racines dans le cauchemar.
Car lIdéologie nest pas vaine fumerolle qui obscurcit les consciences, toujours prêtes à être désenfumées, mais une catégorie mentale, une carapace caractérielle qui structure les gens en catégories irréductibles.
La distinction très maurassienne entre le pays légal et le pays réel, est sortie hors lacception politique pour devenir un clivage métaphysique, entre la certitude dun monde qui existe et le chaos dun monde qui nest quun spectacle, entre le parti de lêtre et celui du Spectacle, qui n'est qu'un néant sonore sauto-annihilant.
Ainsi la pire hypothèse, lopinio somnii, que Descartes réfute métaphysiquement, prend tout son sens véritable, et l'enjeu de notre Temps est sa vérification pratique.

On ne saurait dire que saffrontent deux visions, deux projets, mais deux types humains, vivant ensemble, à la même heure, au même endroit, dans les mêmes conditions sociales, mais se trouvant, inexplicablement, placés dans des univers paralléles entièrement différents.
Les uns vivent dans un monde raciste et patriarcal, où les Arabes et les Nègres * rasent les murs, cependant que les femmes y sont asservies.
Les autres dans le contraire, absolument.
Les uns sentent lennemi dans le corps réticent du populaire, les autres dans le pouvoir légal.
La facticité de leur indignation, les premiers ne la sentent pas, car elle est devenue étrangère à elle-même, et les véritables forces qui les meuvent leur demeurent inconnues.
Ce sont les autres qui ont des  « impressions », des passions de haine qui les aveuglent et diriment leurs consciences.
Eux luttent contre le Préjugé.
Les autres lisent France Orange mécanique, et se disent  Enfin !
Félix le Chat

* je dis Nègre sans la moindre volonté péjorative, par admiration de poète pour Aimé Césaire. Nègre est un beau nom, riche, dense et parfumé. « Noir » n'est qu'une métonymie ridicule.