jeudi 19 mai 2022

Entretien avec l’abbé Tymon de Quimonte

— Or donc, monsieur l’abbé, j’ai entendu sur une Radio, un Important disserter pendant une heure et demie sur l’ampleur imprévue de la victoire de monsieur Macron : « 58 % des Français » ! Ergo sur sa redoutable intelligence politique.
Comme il y avait au dernier recensement à peu près 69 millions de « Français », de tout âge et de toute couleur, cela faisait plus de 40 millions de voix pour le Macron !C’est beaucoup !

— Ne faites pas l’enfant, mon fils ! Sous entendu en âge de voter, 58 % des électeurs ! C’était France-en faux, ou Israël sous-culture, votre radio ?

— Ni l’une ni l’autre, mais la radio libre du pays réel et de la francophonie, programme National !

— Cela revient au même, sur ce sujet éminemment présidentiel, monsieur Simon, le boss de la radio est ouvertement macronien, du moins il l’avait déclaré en 2017, et, à ma connaissance, il ne s’est jamais dédit.

— Mais les patrons des émissions sont indépendants ! Et cette Radio n’est pas sans mérite ; par exemple sur deux points fondamentaux : l’agression de l’OTAN contre la Russie, et la criminelle tyrannie sanitaire, ils ont produit des émissions remarquables ! Et puis il y a des abbés, comme vous, qui causent.

— Mon fils cette ombre sonore de la bourgeoisie ne porte pas du tout la voix de la bourgeoisie réelle. Dans la salle de jeu de la bourgeoisie, il y a toujours eu ces trublions d’extrême droite, brillants mais inoffensifs. Leur critique est mordante, très mordante, talentueuse souvent, mais avec de petites quenottes de souris.

— Il est vrai qu’un homme qui ne connaîtrait de la bourgeoisie que ce qu’en laisse croire la seule écoute journalière de cette radio ne comprendrait rien à la marche du monde, du moins à celle de l’Ex-France.

— Par exemple, il ne comprendrait pas pourquoi il n’y a pas eu une grande marche avec la Croix suivi des dignitaires du Clergé après l’incendie criminel de Notre-Dame ?

— Et comment il se fait que la bourgeoise ait plébiscité à plus de 80 % le Macron censé incarner le contraire absolu des valeurs que la radio dont nous parlons défend avec tant de brio ?
L’examen scrupuleux des résultats montre qu’il a été largement plébiscité dans les Hauts-de-Seine où il dépasse les 80 % des voix exprimé. À Neuilly il atteint 83 %, à Paris où il atteint 85,11 %, etc. Dans toutes les aires bourgeoises.

— Affirmer haut et fort que 58 % des électeurs français ont élu Macron revient à noyer ce fait que non seulement le Président a été élu par 38 % des votants inscrits, ce qui est suffisamment lamentable, mais qu’il l’est surtout par le vote bourgeois !

— Il faut être un attardé mental pour confondre les « exprimés » avec les « inscrits », et ces derniers avec l’ensemble des Français, et monter en chaire pour tenir de vastes propos quand on n’a même pas le niveau du calcul élémentaire.
Et même un sens élémentaire des quantités. Puisqu’il y eut à peu près 30 % d’abstentions, on voit immédiatement que si macron = 58 et abstention = 30, il ne reste que 12 % pour la pauvre Marine anti-voile !

— L’intentionnalité, la mauvaise foi seraient les seules excuses recevables. Les stipendiés du pouvoir, les menteurs professionnels des « médias de grand chemin » ont l’excuse de l’hypocrisie. Ils veulent asseoir la légitimé contestable de leur président chéri.

— Pourtant le personnage important dont je vous parle est diplômé de ceci et cela, sort des hautes écoles de ceci et cela, publie des ouvrages de référence sur ceci et cela !

— Molière disait qu’« un sot savant est plus sot qu’un sot ignorant ».

— Et Julius Evola parlait de la « stupidité intelligente ». Ces intelligents qui professent avec intelligence la Stupidité.

— C’est vrai ! Même doués d’intelligence et de bonne foi, il a bien fallu qu’en eux quelque chose existât pour les aveugler au point de ne pas arriver à lire un résultat électoral.

— Aveuglés ! Vous avez dit le mot, monsieur l’abbé !
Tant l’Élection au suffrage universel brille au firmament de leur horizon politique borné qu’elle leur crève les yeux. Ainsi, ils idéalisent tellement l’Élection, qu’ils la traitent de manière idéale, comme une idée platonicienne. Et, bien sûr, son résultat sera hypostasié, c’est-à-dire considéré dans son essence abstraite absolue et non dans sa réalité empirique vulgaire.
Seul le Résultat final exprimé brûle au firmament de leur conscience, au point qu’ils rejettent dans les ténèbres extérieures les non-exprimés, les abstinents, les NULS !

Mais les vrais nuls, ce sont eux.

— N’est-ce point ce que dans votre marxisme l’on nomme le crétinisme ?

— Si fait. En vérité, ils sont atteints d’une pathologie incurable : le crétinisme parlementaire, dont l’idéal du suffrage universel est le symptôme le plus pénible.

— Veuillez précisez, mon fils, que crétinisme dans ce sens n’est pas à prendre comme une injure personnelle. Il a été baptisé ainsi par d’autres que vous.

— Oui, par Marx, Engels, Rosa Luxemburg, par exemple. Le crétinisme est la caractéristique fondamentale d’une idéologie et d’un système politique, la démocratie politique de la valeur d’échange.
Mais je ne désire nullement qu’on ne le ressente pas injurieusement.

« Et il leur fallait être atteints de cette maladie toute spéciale qui, depuis 1848 a sévi sur l’ensemble du continent, à savoir le crétinisme parlementaire, qui relègue dans un monde imaginaire ceux qui en sont atteints et leur enlève toute intelligence, tout souvenir et toute compréhension pour le rude monde extérieur. » (Marx)

— Allons, mon fils, soyez charitable !

« Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. C’est là le premier Commandement. Et le second, qui est semblable au premier, est celui-ci : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a point d’autre Commandement plus grand que ceux-ci. » (Marc)

— Amen