mardi 19 janvier 2021

Un changement d’époque

"Nous assistons à un changement d’époque. 1968 et ses atours libertaires étaient le maquillage vulgaire et trop chargé sur la face hideuse de la dictature du Capital post-1945.   Aujourd’hui le maquillage s’effrite. Sous nos yeux ébahis, c’est l’idéologie libérale-libertaire qui est en train d’être liquidée.
 Certains peuvent s’en réjouir. Reste à affronter ce qui vient."
de René Perriot.  Anguille sous roche (de Solutré).   Lire l'article complet 

La situation actuelle prouve l'impasse absolue du légalisme. La fraction du capital industriel américain n'est pas en mesure de remettre en marche le système. Notre situation est celle d'un organisme atteint d'un cancer qui le ronge, ce cancer c'est le capitalisme. 
 La démocratie politique, c'est à dire le régime parlementaire était condamnée à disparaître. Car il était entré en conflit avec le développement impérialiste, c'est à dire la domination du capital financier. C'est la force du prolétariat qui a contenu, freiné l'application de cette tendance, comme un traitement peut permettre une survie plus longue suite à une maladie mortelle. Mais la guérison n'est pas là.  

Du Grand Reset, je ne nie pas les informations données, car Coryza 19 marque bien ce qu'en terme internaute on nomme la réinitialisation du système. Mais Grand Reset n'est que la formulation de pantins qui fanfaronnent en offrant une expression très in, pour traduire la conséquence inéluctable du banco-centralisme absolu depuis la crise de 2007-2008. 
 Car ce « Great Reset » n'est pas le résultat de la volonté narcissique de ces quelques pignoufs, mais la nécessaire mise à jour du système capitaliste. 
Trump est nationaliste et milliardaire, mais milliardaire d'abord. Certes il voudrait rester au pouvoir ne serait ce que pour défendre son propre empire économique. Mais il ne peut pas prendre la tête d'un soulèvement populaire, ce n'est pas par manque de qualités personnelles, mais parce que le coup d'état va beaucoup plus loin que le cadre légal dans lequel seulement Trump pourrait résister. Il aurait pu, lui aussi, aller plus loin, mais légalement, et seulement légalement, la mobilisation populaire étant uniquement conçue comme force d'appoint.
 Mais devant la violence inouïe du pouvoir réel qui rejette d'un revers méprisant toutes les preuves amassées de la gigantesque fraude, il est évident qu'un milliardaire ne saurait prendre la tête d'une révolution populaire. 
La destruction du système capitaliste est aussi nécessaire que l'éradication de la tumeur et de ses métastases pour un organisme cancéreux. 
Humaniser le capitalisme ? Le rajeunir ? Le gauchiste le voit comme un gros gâteau à partager, le droiteux comme un tissus organique qui peut être soigné, rajeuni. Le capital n'est pas le corps malade, c'est le cancer. On ne soigne pas un cancéreux en rajeunissant son cancer.
Du point de vue du Capital, ce qui advient aujourd'hui n'est que la nécessité. 




samedi 2 janvier 2021

Le Talon-aiguille de fer




Nous sommes entrés depuis mars vingt-vingt dans une dictature militaire effective sous couvert d’une terreur sanitaire fictive. Sa brutalité a été, et restera, proportionnelle au degré de soumission des peuples. 
D’où l’exemption suédoise de l’incarcération domiciliaire et du couvre feu. Dans ces contrées glaçantes le féminisme atteint des cimes. En ex-France nous sommes de tout-petits enfants à la mamelle près nos grandes sœurs suédoises. Dans les « jardins d’enfant » ( nom des écoles maternelles suédoises) les petits mâles apprennent à pisser assis comme les filles. Personne n’en parle mais c’est la vérité et la Loi. Bien avant les facéties grippales, des “Bourgmestresses” féministes organisaient certains soirs un strict couvre-feu à l’encontre de la partie mâle de la population, afin que les fâmes puissent enfin déambuler tranquilles ! Les messieurs acquiesçaient avec élégance. 
Le parti islamo-féministe NPA avait tenté d’importer ces moeurs évolués en Ex-France : « Le jour je me rase les jambes la nuit je rase les murs » lisait on sur leurs pancartes. 
Il existe un délit très grave en Suède, passible de prison : le « sexe par surprise » ou le« sexe inattendu ». Chaque jour, vingt femmes, en moyenne, viennent déposer plainte pour « sexe par surprise », à l’encontre de leurs maris ou amants qui les auraient connues dans leur sommeil. C’était le chef d’accusation véritable à l’encontre de Julien Assanges, que le Merdia menteur a traduit par Viol. 
Tel est le petit secret de l’exemption suédoise des joyeusetés sanitaires. Une population aussi soumise n’a pas besoin de goûter aux arrêts domiciliaires et à la muselière,car elle n’a point démérité. 

 Si la Terreur sanitaire est mondiale ses déclinaisons répressives sont laissées à l’appréciation des différents gouvernements . Si nous devions donner une définition précise de ce terrorisme d’état nous dirons que c’est une dictature militaire réelle sous couvert d’une terreur sanitaire fictive proportionnelle au degré de soumission antérieure des peuples. Évidemment la définition n’a pas l’éclat ni la brièveté sonore de l’expression communisme 2.0, mais elle est beaucoup plus vraie. 

§. Tous les gens à I Phone qui me disent avec un fin sourire « c’est Big Brother » me portent sur les nerfs, car premièrement ce n’est pas le cas, et deuxièmement ils ont un I phone. 

Tant qu’à relier ce qui nous tombe dessus avec une œuvre littéraire, je préfère le Talon de Fer de Jack London. Orwell pensait que la forme du régime totalitaire russe était viable et préfigurait l’avenir du genre humain. En cela la réalité l’a démenti durement par la facilité avec laquelle ce régime est allé à la fosse par les bons soins des nomenclaturistes eux mêmes. 
Cela n’ôte rien au génie d’Orwell. Big Brother restera la figure métaphorique intemporelle du régime policier, de la nov langue, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés. C’est une figure éternelle de cauchemar.  « La liberté c’est l’esclavage » ou « l’ignorance c’est la force », autant de vérités qui ne datent pas de mars 2020. 

 Autrement réaliste, énergique, irrécupérable, et visionnaire, est le Talon de Fer de Jack London. Je ne cherche pas à opposer les 2 génies, le communiste déçu et le nietzschéen, mais à penser le néo-fascisme en marche. 
Avec London impossible d’oublier que ce sont les multinationales qui saisissent l’ensemble du corps vivant dans leurs tenailles de fer. Cela possède un contenu économique, politique, social très précis et différent d’un Totalitarisme de cauchemar. 
 D’abord il y a similitude de situation. Car s’il faut relier le fascisme sanitaire actuel à un autre moment de l’histoire, c’est bien l’entrée en guerre de 1914. On est passé brutalement des bals musettes de la Belle époque dans les Boucheries du Chemin des Dames. 
Ce qui me dégoûte dans communisme 2.0, c’est leur absolution de la Grande Guerre comme cause matérielle dans l’apparition du monde moderne ! Et leur dénonciation de la dureté implacable des bolchevicks comme si elle tombait du ciel sur monde aimable et ordonné. 
Car c’est dans ce creuset de feu, de fer et de sang que jaillit la nouvelle période de guerres et de révolutions. 
Le Talon de Fer décrit le passage d’un état du système dans un autre. Le passage d’un état du capitalisme industriel, entrepreneurial et libéral, en celui monopoliste, fasciste et financier de l’impérialisme. 
Pour nous, la métamorphose dernière d’une société du libre va et vient en une société carcérale restera inintelligible à celui qui ne verrait que la rapidité et la brutalité de son installation. C’est le même phénomène de mutation qualitative qui paraît brutalement après des décennies de changements quantitatifs. 
L’impérialisme a épuisé tout son carburant. Après avoir démantelé les Etats Nations il détruit maintenant la démocratie politique ( qui n’est pas la démocratie sociale), et apprend la nouvelle musique militaire aux peuples. Et pour détruire complétement la démocratie, il faut détruire aussi son fondement, la classe moyenne, qui est la base nécessaire à la démocratie politique. 

 Par sa mue informatique, le capital a pu retrouver une deuxième peau, mais c’est la peau d’un Serpent venimeux : le GAFAM. Ce post capitalisme numérique porte le fascisme comme la nuée porte l’orage pour paraphraser Jaurés. Il a débuté par l’adhésion généralisée de la masse aux techniques informatiques. Quoi de plus contraignant, de plus servile, que d’être connecté. Tous devinrent des cabines téléphoniques ambulantes, autant de neurones d’un cerveau collectif, des connards hyperconnectés. Ce fut l’asservissement le plus consensuel et le plus grotesque, la renonciation à l’EN-SOI par des ego narcissiques !
 La consommation n’a plus eu qu’ UN seul fétiche : l’IPHONE. Et ce sont tous les possesseurs d’ I Phone qui vitupèrent « la société de consommation ». 

 Quand à Big Pharma confronté à la baisse tendancielle du taux de profit de la vente des médicaments, il est devenu le giga-dealer de drogue planétaire, et crée un marché captif de gens accros, rendus malades ou terrorisés par ses soins, pour fourguer ses poisons. 

 §.  Notre Mare nostrum mondiale est une thalassocratie dans laquelle dominent de très gros requins, les multinationales. Les plus gros sont Big Poison et le Gaffe numérique comme nous venons de le dire. Dans les fonds marins, il y a toutes sortes de territoires séparés par des bancs de coraux et des frontières d’algue. 
Les Requins se rient de ces barrages comme ils se rient de leurs deux adversaires maritimes. 
Les petits poissons rouges qui aspirent au Bocal, qui exigent des requins qu’ils respectent la température globale de la Mare, ainsi que le droit des morues. 
À l’autre bord, les écrevisses qui avancent en arrière et à droite, prétendent dompter les requins et les faire servir la cause des Crustacés. Carapace dure, chair molle. 

 §. J’ai l’intuition que la résistance incarnée par Trump a été brisée avec une facilité inimaginable. Si je me trompe tant mieux ! Je reviendrais alors à de meilleurs sentiments envers ces bons crustacés, et je garderai mes réserves pour moi, selon la recommandation de Pascal de conserver une pensée de derrière, en acquiesçant aux propos des demi-débiles. Ce qui me navrerait, si j'étais encore accessible à ce sentiment, c'est que j'aie pu être amené à frayer avec ces gens là. 
Or donc,  chez Trump la fraude gigantesque au vu et au su de tous, n’est pas une simple fraude  mais un coup d’état.  Avec la défaite de Trump c’est la possibilité d’un retournement politique basé sur le vieux capitalisme libéral qui s’effondre. L’alliance avec d’autres requins, et même quelques baleines, qui s'engloutit dans les abysses. Ne reste que l’utopie de la révolution mondiale. Je partage sur ce point le pessimisme d’Orwell. 

§.  En vérité je discerne bien une issue autre que l(utopie ou servitude, mais elle est une porte étroite. Elle ouvre sur une altitude à laquelle certains pourraient atteindre. Mais elle exige trois vertus. La Science, la Violence, et l'Elégance du désespoir. 
La violence sans la science mènerait à l’échec aussi sûrement que la science sans la violence n’est qu’une vaine chimère. La violence sans le désespoir revient à la bestialité de la foule croyante, qui croit et croît, qui croasse et grouille : elle est faite pour la servitude. La volonté d’immigration en Europe n’a pas d’autre cause. 
 La radicalité communarde est strictement aryenne. Telle est la Vérité qui humilie les vieilles doctrines. Des paleo-fascistes voudraient bien de l’aryanisme mais sans la radicalité, et des révolutionnaires de TF1 prétendent à la radicalité mais militent contre son support organique, en s’appuyant sur la populace de perdition. Comme les Biden et toute la Clique. 

Nous ne voulons ni de Vichy, ni de Versailles, ni d’Hidalgo-City. Ni du provincialisme bien-pensant ni de l’ordure parisienne. Ni droite ni gauche, la France. Mais pas celle de Pétain et des crevures de la guerre de 14, qui a ouvert le Chemin des Dames et la suprématie des gangsters américains. 
La France désormais est intérieure. Elle est une subjectivité. 
 Périssent les covidés et les covideurs!