lundi 12 septembre 2011

Vacance du blog

Félix.- Or donc, disais je, monsieur l'abbé, non seulement j'inflige des délais inadmissibles aux lecteurs, à qui sont dus sinon la ponctualité du moins un rythme de croisière qui évite le mal de mer, mais j'aggrave mon cas en faisant du nouveau avec de l'ancien. 
Et « Priez Dieu que tous me vueille absouldre  » quand ils sauront, qu'en plus, comble d'outrecuidance, j'annonce une vacance de dix jours !
L'abbé.   Posthaec coeperunt reliquiae blogus virtutibus pollere, locusque ejus sepulturae crebris miraculis enitere.
Félix. - J'allais le dire. En attendant, je crains, Monsieur l’abbé, que le lierre attache ses griffes dans les lézardes de nos hasardeuses bizarreries, que vos piquantes latinités s'émoussent, couvertes de mousse verte, que mes diatribes lasses s'altèrent en salades où rampent des hélix.
À la fin les herbes follettes, les herbettes folles vont engazonner notre vieux blog, alpage livré au morne appétit des herbivores.
L'abbé. - « Le monde est une plante qui pousse » dixit le Titan de la philosophie. L’herbe ne croît que par syllogisme ! Ce que vous décrivez, c'est la germination de votre blog qui disperse dans les consciences son pollen singulier.
Félix. - Consciences destinées ensuite à se disperser dans les ténèbres extérieures...
L'abbé. - Nul ne peut sonder la profondeur des abymes ni percer la Ténèbre. Abyssus abyssum invocat. Hanté toujours par l'idée du néant et de la finitude, mon fils, ayant toujours besoin de boire l'eau-de-vie du changement, d'être ivre du Vin Nouveau, vous ne pressentez sous les déserts de mousse du temps l'immarcescible jeunesse de vos écrits, les lambris précieux sous le salpêtre des sites.
Félix. - Cela est vrai ! Je désespère sous le soleil des Hespérides, je me consume et crie sur mes feuilles vierges, en bras de chemise: -Qu'il vienne ! qu'il vienne ! le Temps des assassins, de ces ouvriers charmants qui mettront à bas la Babylone du Kapital !
L'abbé. - Croyez vous encore, mon fils, dans cette utopie ?
Félix. - C'était pour rester dans nos rimbaldiennes, monsieur l'abbé. Une utopie dite vous ? Sans doute, mais dorénavant. Car il n’y a pas si longtemps elle ne l’était pas encore. Le possible d'hier s'est mué en inconcevable : ce futur, aléatoire, est révolu.
L'abbé. : La Dictature du Prolétariat comme Salut était vouée à l'échec, par principe, mon fils. Le règne du Pauvre, c'est le christianisme sécularisé. Or, le salut n’est pas de ce monde du démiurge. Mais, bien qu'elle procédât d'une inversion spirituelle, cette politique luciférienne, la Rouge, je l'estime davantage que la bourgeoise, satanique.
Félix.  - La porcherie.
L'abbé.- Nolite dare sanctum canibus neque mittatis margaritas vestras ante porcos ne forte conculcent eas pedibus suis et conversi disrumpant vos.
Félix. - Amen

jeudi 1 septembre 2011

Bestial

Pour justifier l’escroquerie de la « réforme des retraites » dictée par le capital financier, dont les objectifs véritables et inavoués étaient de :
- supprimer le régime général des retraites, encore défini par des droits collectifs
- détruire les statuts et les conventions collectives
- liquider le Code des pensions civiles et militaires, inscrites jusqu’à présent au Grand Livre de la Dette,
on nous débitait, soir et matin, cette antienne :  « Les enfants, vous allez vivre beaucoup plus longtemps et donc travailler plus longtemps. »  (On relira "Espérance de survie". )

Pour sa part, la Brute du FMI s'exprimait de la sorte :
« On vit cent ans, on va pas
continuer à avoir la retraite à 60 ans. »  France 2, jeudi 20 mai.  
Le style c’est l’homme.
félix lechat