samedi 30 juin 2012

Taubira-Belkacem-Benguigui


I
Comme dit Marion Sigaut: « On sait que le gvnment Hollande ne tiendra aucune des promesses du candidat. »
Par conséquent il va renchérir sur sa gauche, au sens idéologique.
Le gouvernement Ayrault est un gouvernement de la Banque. Mais c’est aussi un gouvernement totalement inféodé à l’idéologie. Le côté Taubira-Belkacem-Benguigui étant le versant clérical de l’administration séculière Fabius-Moscovici-Montebourg.
Et il sera d’autant plus idéologique qu’il servira la banque.
Un peu comme monsieur Delanoë. Qui appuie en réalité toutes les mesures socialement meurtrières de la main droite, mais qui va inonder les associations antiphysiques de prébendes, de la main gauche, ce qui lui confère une sainte aura d’homme « de gauche ».

Cette "aura", pour autant, ne doit pas être conçue comme une vapeur éthérée d’opinions plus ou moins suspectes, qu’un peu de vérité suffirait à dissiper. L’idéologie est une structure mentale, qui s’apparente davantage au surmoi freudien, elle est l’expression déformée, à l’intérieur des entendements particuliers, des intérêts de telle ou telle formation sociale.
En d’autres temps, on aurait tranché : la petite-bourgeoisie ou le prolétariat.
C’est devenu un peu plus compliqué : la petite-bourgeoisie décomposée + la fraction immigrée du prolétariat, ceux qu’on a vu se congratuler à Bastille sous des drapeaux étrangers, contre les travailleurs.

Ce que veut le prolétariat : la rupture avec la politique d’austérité. Ses préoccupations : les salaires, le pouvoir d’achat, les licenciements. Arcelor Mittal, Doux, Petroplus, PSA d’Aulnay, etc., : quelle réponse aux plans sociaux qui menacent ou sont déjà décidés ?
La petite-bourgeoisie pour sa part, veut davantage de métissage, de velib, de mariages de sodomites, de féminisme policier, de fric aux assoces de gougnottes, et de vente de shit de qualité.
Les immigrés veulent plus de prébendes, plus de facilité pour les trafics de stupéfiants, donc moins de contrôle dit « au faciès », et encore plus de « passe-droit » (dite discrimination positive) comme à Science-Pot du regretté Monsieur des Coings.

Avec la nouvelle administration hollandaise on va servir copieusement les uns parce qu’on se prépare à assassiner les autres. Pour commencer les coups de couteaux dans le cœur portés par les Mineurs de fond, vont être encore plus amnistiés, s’il se peut, ce qui revient à dire : encouragés.
Quand Souleymane 16 ans, 1m85, pratiquant des sports de combat, tue lâchement Killian, 13 ans, 53 kg, qui a refusé de baisser les yeux devant lui, l’immonde Le Monde le rebaptise Vladimir ! (et tous les appareils idéologiques unanimes s’empressent de jeter des pelletés de terre sur le sang et les larmes).

II
Les initiés, et autres indignés anticapitalistes, qui mettent un strict trait d’égalité entre Hollande et Sarkozy, sous prétexte que se sont deux gouvernements au service du capital financier ont peut-être l’esprit fin mais ils ne sont pas géomètres.
Dans l’absolu rien n’est plus vrai. Mais les deux vont s’appuyer sur des combinaisons entre les classes dirigeantes et dominées relativement différentes.
Tout bien considéré, quant au fond, le gouvernement du Fouquet’s était un gouvernement du grand-capital qui s’appuyait sur les directions des organisations ouvrières classiques. Sans Thibault, la contre-réforme des retraites ne passait pas, Fillon tombait. La parenthèse Sarkozy fut la grotesque caricature du bonapartisme gaulliste classique, qui annonçait sa fin minable.

Le gouvernement Hollande va devoir être un gouvernement de choc contre la classe ouvrière. À lui seul reviendra la tâche d’appliquer Super-Maastricht. Il va s’appuyer sur la petite-bourgeoisie et l’Immigration. Sans doute, s’il ne dépendait que d’elles, les directions syndicales le soutiendraient sans réserve.
Mais sous la pression des masses, dans peu de temps, il ne sera plus possible, sauf peut-être à la CFDT, d’approuver une politique de ruine et de misère.
Aussi le gouvernement Hollande commence à jouer la fracture anti populaire. Digne héritier en cela, de la Vieille-Mitte qui a organisé artificiellement la guerre raciale, en faisant marcher l’immigration derrière l’Union des Juifs Étudiant la France, par le biais de « SOS-Le racisme » créée de toute pièce par l’Elysée, et à l’Elysée ! (dans le bureau de Bianco).
Après le regroupement familial, qui fut une défaite économique, 1983 et son tournant de la rigueur fut une défaite politique majeure pour la classe ouvrière française.

Lors des dernières élections législatives, c’est le prolétariat françois qui s’est massivement abstenu : il suffit d’examiner minutieusement les aires où cette abstention a pris son envol : les quartiers ouvriers et populaires sinistrés par l’austérité et l’immigration, dans lesquels elle atteint et dépasse parfois 50%…
D’ores et déjà, des signaux sont envoyés à la pègre importée.
La bande armée officielle (les flics) va devoir faire profil bas devant la supplétive dite « des quartier ». Aux uns le devoir de répression des antisémites, des clients des prostitués, des automobilistes et des internautes mal-cliquant, aux autres les tâches de maintien de l’ordre social impérialiste, pas de quartier !

La guerre civile qui vient, ne sera pas mené physiquement par les banksters et leurs putains journalistes : c’est la racaille des prétoires, ainsi que toute la petite-bourgeoisie gynécocratique soulevée contre « le mâle blanc hétéro sexiste et populiste » qui commence à être mobilisée.
À cet égard le défilé rituel de trous-du-cul en talons aiguilles de cet après midi, sera une véritable revue de détails des différents régiments de combat, les divisions Belkacem,Benguigui,Taubira en formation de strings serrés, tenant en laisse les Canis Molossus pavloviennes de garde, dressées et excitées par leur prurit d’envie du pénal.
Sans doute, derrière les idéologiques prétextes, il s’agit de la préparation à une guerre sans merci, celle que va livrer le pouvoir, ses flics et ses cagots de tout acabit, contre les derniers hommes libres.
Acte premier : le néo-mariage de Sodome et Gomorrhe, et la livraison d'enfants aux "couples" ainsi appariés... (à suivre).
félix lechat

lundi 18 juin 2012

lundi 11 juin 2012

Préface


Je viens d'apposer le point final à une préface de : Sur la Question Juive de Marx.
D’ordinaire, la fonction d'un préambule à ce libelle fameux, est de faire retentir une première sommation : « Attention, danger d’antisémitisme ! », afin den polluer la lecture, et perpétuer un malveillant malentendu.
Il fallait donc commencer par aérer cet écrit génial, loin des gaz asphyxiants des chambres d’accusation, pour en montrer la fraîcheur et la lucidité inexorable.
Et son actualité : « C'est du fond de ses propres entrailles que la société bourgeoise engendre sans cesse le Juif. »  Or, la société bourgeoise na pas été renversée.
« En s'émancipant du trafic et de l'argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l'époque actuelle s'émanciperait elle-même. »
Non seulement elle ne s’est pas émancipée, mais elle s’est davantage asservie.
Que signifie cette involution ?
Cette question m’a paru autrement capitale que celle sur l'antisémitisme supposé de Marx, qui agite sans cesse l’entendement policier des culturaux mondains, clabaudant dans leur marigot, quand sonne l’heure sombre, autour des petits-fours.

À paraître tôt ou tard, sur KontreKulture, un jour, demain qui sait, jamais peut-être....
O James, que Ta Volonté soit faite.
félix lechat

jeudi 7 juin 2012

Hoplite

Sofia Sakorafa

Au centre de la situation mondiale : la Grèce. Au centre de la situation en Grèce : la question du mémorandum ! Il n’existe pas à l’heure actuelle, de document plus définitivement contraire à la survie d’un peuple, que ce funèbre mémorandum de la Troïka (FMI, BCE, U.E) .
Rien ne se peut comparer à sa férocité capitaliste si ce n’est notre Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, le fameux TSCG dit Super-Maastricht, qui intronise la « Règle d’Or » dans la constitution, c’est-à-dire qui grave dans le marbre de la Loi, l’obligation de l’austérité.
Ces programmes du Talon de Fer, mémorandum et traité, ne sont ni négociables, ni amendables.
Ceux qui disent le contraire, comme monsieur Hollande qui prétend vouloir renégocier Super-Maastricht afin d’y ajouter un « volet de croissance » (de croissance des profits sans doute) trompent, sciemment, les travailleurs.

Cette question centrale est à l’ordre du jour des élections législatives du 17 juin. En effet la Grèce toujours sans gouvernement élu, avec une sorte d’administration technique, devra en repasser par les urnes.
Rappelons que l’ancienne majorité parlementaire autour du PASOK a été rejetée massivement (à plus de 80%) par le peuple, ce qui a conduit à la dissolution du parlement le 6 mai dernier.
L’enjeu de ces élections a grandi à proportion de l’âpreté de la crise sociale. Le mémorandum est la clé de cet enjeu.
Entre les mains de qui ?
De la coalition de la gauche radicale SYRISA dont les mots d’ordre sont : « Dehors le mémorandum, respect de la souveraineté de notre pays ! »
La haine de la Sainte-Alliance FMI, BCE, U.E, marchés financiers, et de tous les gouvernements européens à leur solde, s’est déchainée lorsque Syrisa ( devenu deuxième parti parlementaire) a refusé de participer à un gouvernement « d’Union nationale » avec le parti de la droite ( Nouvelle Démocratie), et l’immonde PASOK, qui regroupe les socialistes locaux (tous les Ayrault, Valls, Moscovici, Sapin, Peillon, Fabius de là-bas ) vomis par les travailleurs.
Union sacrée pour mettre à exécution deux exigences non moins sacrées : rester dans la zone euro et respect du mémorandum, d’un mémorandum renégocié.

Le jour même de l’annonce des nouvelles élections, le 15 mai, Merkel a aboyé : « le Mémorandum DOIT être respecté », quels que soient les résultats et la composition de la nouvelle assemblée.
Aussitôt, le Hollandais flambant, « l’ennemi implacable du monde de la Finance », a jappé à ses basques : « je n’aurai pas de réponse différente de celle de la chancelière[sic] ». [1]
Le 21 mai, Fabius, qui se faisait du mauvais sang pour les Grecs, à peine nommé ministre des Affaires Etrangères à la France, s’est précipité ventre à terre sur les micros pour transfuser à ces braves Greeks ses vœux de les voir « respecter le mémorandum » ! Car « on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l’euro et ne faire aucun effort ».
Le dirigeant de Syrisa, Alexis Tsipras, pour l’instant droit dans ses cothurnes, affirme que son parti respectera « le verdict du peuple », qui a refusé les plans d’austérité de la Troïka ; il accuse les dirigeants européens et Mme Merkel « de jouer au poker avec la vie des gens » au profit des banques.
SYRISA s’est fixé trois priorités :
- « annulation des mesures de dérégulation du travail récemment votées »
- « contrôle public du système bancaire »
- « création d’une commission internationale de contrôle de la dette ».

Pour pouvoir mettre en pratique ces résolutions Syrisa cherche des alliances avec les deux autres formations politiques principales de gauche.
- Fin de non recevoir immédiate du parti communiste Grec, fidèle en cela à la plus pure tradition stalinienne, puisque la dirigeante du KKE, la Buffet locale, n’a même pas daigné le rencontrer.
- L’autre parti principal, qui est d’ailleurs un schisme de SYRISA, exige des assurances sur « le maintien de la Grèce dans la zone euro ! »
À gauche donc, les appareils sabotent déjà la volonté populaire !
Cette division se réfracte à l’intérieur même de Syrisa, entre ceux qui mettent le refus du mémorendum au centre de tout et ceux qui parlent de renégocier afin d’humaniser le méchant libéralisme.
Ainsi sous le faix de la nécessité et l’urgence de l’heure, de réduction en réduction, la contradiction historique entre l’Oligarchie financière et le peuple se réduit à la crise de direction des partis du peuple, pour l’instant aux mains des appareils corrompus des partis de gauche et d’extrême-gauche, contradiction qui se traduit par une lutte politique dans Syrisa même.
Car SYRISA n’est au fond qu’ une coalition très hétéroclite : il y là dedans des maoïstes, des écologistes anti-réchauffement, des décroissants chauds et de froids communistes, du bobos antifâchiste à profusion et  plusieurs variétés de trotskystes.
Bref, des gens gouvernés par l’idéologie, et quelques uns par les seuls intérêts matériels de la population.

C’est cette dernière contradiction qu’on peut diagnostiquer à l’intérieur de la cervelle de Sofia Sakorafa, la députée de Syrisa qui a obtenu le plus de suffrages.
Ancienne championne du lancer de javelot, elle fut expulsée du PASOK suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ».
Pourtant cette vaillante Hoplite dit tout et son contraire. Elle affirme dans le même temps : « Nous voulons rester dans la zone euro et, en son sein, changer les relations de pouvoir et les politiques néolibérales dures décidées par un cercle réduit de personnalités politiques. » Air connu, l’humanisation du méchant libéralisme, soit la capitulation mélenchonienne classique.
Mais Juste après , elle déclare :
« Demeurer dans la zone euro ne peut signifier sacrifier un peuple, le laisser mourir de faim. La question qui se pose maintenant n’est pas celle de l’euro. Nous luttons pour notre survie. Et si rester dans la zone euro signifie la destruction de la Grèce, nous devrons en sortir. »
La dinde journaliste qui l‘interroge insiste : Selon un sondage [ Quel « sondage » ? ] 78% des Grecs estiment que le gouvernement doit tout faire pour rester dans la zone euro.
Sofia Sakorafa : Je ne comprends pas comment on peut rester dans la zone euro si le prix à payer est un salaire de 200 euros par mois. Mais Syriza ne va pas décider pour le peuple. Si la situation devient à ce point difficile et que nous pensons que le mieux pour la Grèce est d’en sortir, nous demanderons à la population qu’elle se prononce par les urnes.
On voit bien que sa conscience vacille, et son irrésolution personnelle prouve que seule la pression des masses décidera en dernière analyse de la ligne de Syrisa.

Pour le moment, Alexis Tsipras a annoncé qu’un gouvernement mené par son parti « dénoncerait le mémorandum », le protocole d’accord signé avec la Troïka pour la réduction de la dette. « Le mémorandum doit être soit appliqué, soit abrogé. Nous, nous l’abrogerons », a-t-il déclaré fermement.
Et d’enfoncer le clou : « la première décision de notre gouvernement sera d’abroger le mémorandum et les lois qui en découlent ».
Tel est l’enjeu fondamental de ces élections.
Rendez vous donc, le 17 juin : Le peuple Grec confirmera-t-il Syriza pour qu’il soit en mesure de former un gouvernement qui abrogera le mémorandum, premier acte d’insubordination qui sonnera comme un camouflet sur la face bouffie des dirigeants du monde ?
Nous l’espérons, tout en ne perdant pas de vue que sur la balance de la statistique électorale, les voix suraigües de 500 dindes écolos qui veulent « aménager » le mémorandum pour « rester dans l’euro » coûte que coûte, pèsent aussi lourd que celles des 500 ouvriers sidérurgistes de l’usine Hellenic Steel, qui par leur grève implacable de plus de six mois, ont contribué au grand nettoyage du 6 Mai.
Félix Lechat

Note

[1] Jusqu’à plus ample informé, une chancelière est « un petit meuble de bois garni de fourrure, qui sert à tenir les pieds au chaud. » Littré.