jeudi 27 novembre 2008

Totalité ou pluralisme

"On veut pas crever!"...
criait cet ouvrier de l'usine Renault Sandouville menacé de licenciement.
Personne ne veut crever.
Pourtant, ouvriers, paysans, travailleurs, il va bien vous falloir consentir de travailler jusqu'à plus  puis d'aller pourrir sous la terre!
Et pourquoi devrions nous accepter ce sort ?
Pour que la vermine dorée puisse continuer à luire sous le soleil.
En Europe en trois semaines, du 15 septembre au 6 octobre 2008,  capitalistes et spéculateurs avaient déjà empochés plus de 1 500 milliards d'euros de la Banque centrale européenne.
Mais d'où sortent ces sommes exorbitantes?
Elles ne sont pas crées ex-nihilo.
Elle proviennent du pillage et de la destruction des conditions d'existence de l'ouvrier, du paysan, du petit employeur, du médecin, du chercheur, etc., de tous le producteurs de la richesse réelle, vivante.
Mais que va-t-il nous rester?
Seulement le droit de nous faire ensevelir face contre terre, afin de nous détourner à jamais du Soleil qui ne luira plus que pour les financiers.
Car nous mourrons pour qu'ils continuent à roter à la face des cieux.
Je dis pour et pas et.
Tout est dans le choix de cette préposition.
D'aucuns affirment: les riches jouissent et les pauvres endurent l'existence, tel est le monde. Telle serait l'irréductibilité des domaines séparés.
Cette manière de voir est mièvre et sans conscience.
Le plus ne se définit que par le moins, la lumière par les ténèbres, la dette par la créance, la sous-consommation(la pauvreté) par la surproduction.
Des montagnes de capitaux s'accumulent à un pôle parce que à l'autre des milliards d'êtres humains sont démunis du strict nécessaire.
Ne pouvant plus acheter les marchandises, le marché mondial se rétrécit comme peau de chagrin, des masses gigantesques de Kapitaux ne trouvent plus à fructifier dans l'économie réelle.
D'où la spéculation, les guerres ethniques, l'économie de la drogue et la traite des blanches.
Qui d'activités parasitaires sont devenues activités prégnantes, dominantes.
On nous parle de déficits.  Quels déficits ?
Rappelons que, depuis 1992, traité de Maastricht, toutes les mesures d'austérité— liquidation des services publics, blocage des salaires, privatisations, destruction de la Sécurité sociale, allongement de l’âge de départ à la retraite, diminution des pensions, etc. — sont organisées au nom de la lutte contre les prétendus déficits.
Or les sommes versées, il y a deux ans, en trois semaines par la BCE aux spéculateurs représentent 35 fois le prétendu déficit annuel de la France !
Pour quel résultat ?
Le respect du pacte de stabilité et des critères (« modifiés » ou non) de Maastricht! C'est à dire les armes communes à tous les gouvernements d’Europe pour assassiner leurs peuples, au service des spéculateurs ?
Félix Niesche.

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