dimanche 28 juin 2009

La babel du travail

La Bourse du travail de Paris, cet emblème du Vieux Mouvement Ouvrier Français, ressemblait à un véritable schproum : dans ce local repus d'histoire, envahi depuis plus de quatorze mois, par quelques centaines de "sans papiers", on se serait cru à la cour d'un Roi Pétaud africain.
En la vénérable institution dont les murs résonnent encore des discours enflammés de la Sociale, on n'entend plus que le tchatering des somptueuses mamas en boubous bigarés, qui plument des volailles et préparent des mafés gargantuesques, autour d'invraisemblables chaudrons, cependant qu'une marmaille, mewling and puking, s'ébroue en toute liberté.
Sur le pas de la porte, de solides reproducteurs, hilares, avec des gourmettes en or, des colliers et des rolex rutilantes, rançonnent les passants qui passent sur les crottoirs.
Au tout début de cette occupation, même le joufflu Ruquier du NPA, en qui semblait subsister un peu du grand passé de la classe ouvrière française, à l'état de traces, a parlé de : « la dommageable occupation de la Bourse du travail de Paris par la coordination 75 » et l’avait accusée de distiller « le poison de la division".
C'est dire !

Cette chienlit anti-ouvrière est organisée par la Coordination des sans-papiers 75 (CSP75), organisation de Jaunes utilisant des noirs.
Les vannes de cette marée noire furent d'abord ouverte par le patronat négrier, de l’hôtellerie, de la restauration, des services de nettoyage, du bâtiment; mais bientôt ce douteux « mouvement des sans-papiers",  fut soutenu, qui l'eût cru, par les Kouchnériens Médecins du monde, madame Bruni, et toutes les organisations de la bien-pensance anti-blanche, dite antiraciste, tout le ramas des MRAP, SOS-ouasisme, GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigrés), UEJF, UCIJ (Unis contre l’immigration jetable), LDH (Ligue des droits de l’Homme) et RESF (celle là, je sais pas ce que c'est).
Les bureaucrates stalinoïdes qui dirigent de la CGT, par calcul, s’étaient saisis de cette opportunité pour lancer une campagne de recrutement qui a permis au syndicat d’accroître son influence sur les quelque 400 000 sans-papiers vivant en France, affaiblissant d'autant les positions des travailleurs en face du patronnat, et en aidant le gouvernement du Gros Argent à gérer la misère provoquée par sa crise.
Mais c'était compter sans la détermination et le bon sens des travailleurs de la base du syndicat ouvrier, et qui comprend parfaitement que l'immigration de masse fut le nouveau moyen d'extorsion supplémentaire de la plue-value, la forme choisie pour "baisser le coût du travail" des travailleurs européens, par la concurrence des prolifiques miséreux d'Afrique, sans traditions ni conscience.

Dés le début du mouvement il y eut de l'eau dans le gaz.
Le 18 septembre 2008, dans le Quotidien des sans-papiers (car ils ont un quotidien !), on pouvait lire cette déclaration de CSP 75, relatant leur séjour à la Fête de l’Humanité :
« Dans l’après-midi de vendredi 12, une douzaine d’« armoires à glace » du service d’ordre de la CGT ont tout à coup encerclé les quatre représentants de la coordination 75 qui étaient présents. Ils ont déchiré les tracts et jeté par terre les cartes postales de l’occupation, essayé de renverser la table de presse malgré l’opposition de nos camarades, ils les ont empêchés par la contrainte physique, accompagnée de menaces verbales, de filmer la scène.
Ils ont dit à nos camarades qu’ils allaient occuper le stand en réplique à notre occupation de la Bourse du travail ; ils leur ont hautement proclamé que, de ce fait, les sans-papiers de la coordination 75 "n’obtiendraient rien" en matière de régularisations. »
On se marre!
Sous la pression de sa base, malgré les prises de positions immigrationnistes de la Buffet et de Thibault, certains responsables CGT ont dû rapidement tourner casaque.
Tel ce responsable de l’UD-CGT qui déclare à ces braves sans-paiers : « Vous vous êtes trompés de cible, on fera tout pour bloquer vos dossiers, j’ai eu ce matin au téléphone le directeur [de la préfecture de police de Paris], tant que vous serez à la Bourse du travail vous n’aurez pas de régularisations." Toujours dans le Quotidien des sans-papiers.

Malgré cela, cette occupation soutenue par le ban et l'arrière ban de tout ce qui compte, menaçait de s'éterniser, la rue Charlot devenant un haut lieu de pèlerinage obligé pour toute la racaille petite-bourgeoise à vélib et les Strings citoyennes-du-monde en mal de métissage.
Dans ces conditions, des travailleurs de la CGT ont décidé de nettoyer les écuries d'Augias.
Ce fut chose faite ce mercredi à midi.
En jetant sur le trottoir du boulevard du Temple les membres de la Coordination des Sans-Papiers 75 (CSP 75), la CGT a rendu un peu de dignité à la Bourse du Travail, débarrassée enfin de ces supplétifs manipulés du gouvernement Sarkozy-Fion-Amara-Yade et de son ministère de l'Immigration-Invasion et de la Préférence étrangère.
Quand ils n'occupent pas les églises ils squattent les locaux ouvriers!
Qu'ils aillent donc envahir les mosquées, les synagogues, pourquoi pas ?
Ou occuper la vrai Bourse, celle du capital.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

RESF : c'est "Réseau Education Sans Frontière" un bidule de blanquettes collabos qui s'oppose à l'expulsion des "scolarisés" sans papier... mais pas sans culot

galafron a dit…

On dirait le Pape Marcel et son Marcelisme débridé qui sévissait autrefois sur SOS-France.
?

Shadowsong a dit…

http://www.educationsansfrontieres.org/

Le RESF est une organisation trotskyste qui fait un tabac avec les parents d'élèves