Tout a commencé avec la transposition en droit français des directives postales européennes 97/67/CE et 2002/39/CE, ouvrant la distribution du courrier à la concurrence, en application des traités de Maastricht et d'Amsterdam exigeant « la concurrence libre et non faussée ».
Avec les heureux résultats que l'on connaît, fermeture pure et simple de milliers de bureaux de Poste, quand ils n'étaient transformés en "Points Poste" privés, dans certaines boutiques de villages, ou maintenus par certaines petites communes, grevant leur budget, comme agence postale.
Et dans les riantes agglomérations plus imposantes, l'allongement des heures et des heures lentes dans de maléolentes et cosmopolites files d'attente, pour acheter un timbre(les automates étant constamment H.S) ou quérir la lettre recommandée nous informant que nous sommes mis en examen pour avoir été flashé sur le Boulevard Périphérique en train de foncer à tombeau ouvert à l'inadmissible vitesse de 58 Km/heure.
Il faut le retour au monopole public de la Poste!
Parce qu'avec le changement de son statut, la Poste ne sera plus financée par l'Etat mais par la caisse des dépôts et consignations, dans un premier temps, puis par le « fonds stratégique d'investissement » dans un deuxième temps.
Ce qui immanquablement, ouvrira la nouvelle Poste-société anonyme au pillage des banques et des spéculateurs.
Alors comment comprendre de la part de la direction de la CGT, ce discours contre la privatisation mais sa participation à la commission Ailleret qui fut justement instituée afin de "préparer la Poste à l'ouverture totale à la concurrence à compter du 1er janvier 2011?"
Comment les militants syndicaux de base qui distribuent ces tracts, ne voient-ils pas, que leur direction corrompue, qui vient de se prononcer pour "des maisons de Service Public" et pour l'institution de "fonds régionaux" pour fiancer la Poste, est définitivement à la solde de l'Union "Européenne"?
En réalité la CGT, comme Sud-PTT, comme la CFTC, comme le PC et la LCR, propose non pas de lutter contre, mais d'aménager le plan de privatisation.
Avec ces financements régionaux, avec des personnels polyvalents, sans statuts, que resterait-il du service public postal identique sur l'ensemble du territoire?
Félix le Chat
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