mercredi 2 juillet 2008

Jeremy

 Jérémy Lepiller, qui devait fêter ses 15 ans dans quelques jours, a été tabassé à mort avec une matraque par deux « jeunes » âgés de 16 et 22 ans.
Il s’agissait une petite soirée où onze « jeunes » se sont retrouvés pour boire et s'amuser dans un "mobile-home" occupé depuis début mai par trois d’entre eux, "originaires de la région parisienne". Des parisiens quoi.
Récit :
Jérémy était présent pour la première fois. Qu'avait-il de différent? Qui déplut aux autres?
Il fut tout d'abord l'objet de moqueries.
Puis arrivèrent les coups : Cinq « jeunes », armés d’un tonfa, le frappent avec une incroyable sauvagerie.
Deux d'entre eux, particulièrement, s’acharnent sur lui, le traînent dehors, alors que les autres ("très choqués", dirent-ils, plus tard aux enquêteurs), repartent en courant au mobile-home.
Les deux jeunes parisiens le rouent de coups, le frappent avec une matraque, méthodiquement, inlassablement, jusqu'à le tuer.
Ensuite, avec sang froid, ils déshabillent le corps martyrisé de Jérémy, et, plus tard, à la nuit, ils iront jeter l’arme du crime dans la rivière l’Isle, à quelques kilomètres de là.
Malins ces jeunes !
Tels sont les premiers éléments de l’enquête supervisée par le procureur de Bordeaux.
"On se trouve face à des gens complètement déconnectés de la réalité, avec de la violence gratuite, extrême, inouïe ", confie le capitaine Alexandre Peruch, commandant de la compagnie de Libourne, qui a mené l'enquête.
Opinion reprise par toute la presse.
Des jeunes tortionnaires victimes de la société donc. Non pas un abominable crime, dictée par haine raciste à l'encontre un jeune français de souche, par deux "chances pour la france" ! Le dire serait une "incitation à la haine riciâle !", aussi ne le dirai-je pas .

Après Julien Quemener, abattu comme un chien dans des circonstances invraisemblables, par un flic véreux antillais, et n'ayant reçu pour toute oraison funèbre qu'un crachat, après Romain, 15 ans, poignardé en plein par une chance (pour un regard jugé de travers), après Nicolas 16 ans, tué d'un coup de hachette, sous les yeux de sa petite amie, par une autre, pour une cigarette refusée....
Après combien d'autres, dont les prénoms chrétiens forment la litanie d'une oraison funèbre, affleurant un instant sur le noir firmament des "faits divers" et disparaissant dans la nuit du déni lâche et consensuel;
Jérèmy, 17 ans, au bout d'un atroce calvaire, dans l'indifférence et le mépris, ira pourrir sous la terre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Excellent article: la totale différence de traitement de ces affaires est bien montrée! A moins de ne pas savoir lire, de ne pas vouloir comprendre, de se cacher la tête dans le sable, comment ne pas S'INDIGNER?
Et ce mot de "bizuthage", inadéquat, comme pour les assimiler à des ETUDIANTS de souche alors qu'ils ne sont que d'infâmes ordures? Les étudiants ne se tuent pas au cours des bizuthages: cette "initiation" entre camarades d'une même école forge au contraire la solidarité, l'entraide, c'est une tradition européenne très ancienne. Ce mot ne convient absolument pas ici.
Ce sont bien des "jeunes", avec des filles, - et le malheureux Jérémy, a payé de sa vie la couleur de sa peau!

2 juillet 2008 06:01