samedi 24 janvier 2015

Entendez vous dans nos campagnes

Mugir ce féroce Ramas ?
Non ?
Et bien vous allez l'entendre.
Le Caudillo caresse pour la Campagne un projet bucolique, qui la fera gémir demain sous le poids écrasant de la Grisaille uniforme des villes.

"De vils despotes deviendraient 
Les maîtres des destinées ?

 Or donc, ce Monsieur veut pour nous ce qu'il ne voudrait absolument pas pour lui-m^me. Quand il se trouve pour ses affaires en déplacement quelque-part, il se plaint en privé de la faible bigarrure de "White et de Blancos" qui trancherait en un contraste plaisant cette affreuse grisaille uniforme que l'on aime par ici à nommer, par antiphrase, Diversité.
Cependant, en public, il va tonnant contre ces mêmes inadmissibles tâches de White et de Blancos qui gâtent la gamme chromatique du beau Ciel de France, qui mêle l'ombre et le sombre, tel que le prie avec ferveur les demi-dieux de l'olympe bruxelloise.

"Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés ?"

Preuve que ce qui l'unit à C'Pays et à ses autochtones n'a que peu de rapport, sinon avec l'affection, du moins avec la défense de leurs intérêts, qui devrait être pour un homme d'Etat le plus sacré des devoirs et le seul droit à gouverner.

"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." *

En vérité, éternellement lié autre-part, il s'inspire de cet ailleurs, pour sa politique de repeuplement ethnique. Avec un zèle ardent et une ardeur zélée il milite pour sa continuation, mais par cette pente exagératrice qui fait le fond de son caractère, il propose sa recrudescence, jusqu'à son exacerbation frénétique.

"Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?"

Ainsi il prépare la campagne, pour déghettoïser la France, jusqu'au plus petit village de montagne, à recevoir en son sein les populations surnuméraires.
Le foyer de la propagation doit s'étendre partout, diffusant ses métastases jusque sur la lande, le chaume et le guéret, jusque dans l'humble chaumière.

"Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers

Le vieux clocher se fera minaret, le Coq ira faire cororico en couscous.
Et l'éclat des lames fichées dans le plexus solaire des bouseux éclairera le jour brumeux.

Bien moins jaloux de leur survivre 
Que de partager leur cercueil 
Nous aurons le sublime orgueil 
De les venger ou de les suivre!


* Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ceux qui pérorent avec emphase et en public, ne le font que cachés derrière la main qui porte le glaive menaçant une gent sans griffes, et ça se fait toujours ainsi. Dans un monde bien compliqué et atomisé où les responsabilités sont dissolues, et dont on ne voit comme un iceberg que la partie émergée faite de sous-fifres dont le souffle n’atteint même pas la surface des eaux alentours, il est dur de croire à des actions qui peuvent être menées sans être récupérées et inversées.Mais l’espoir reste permis.
Le scarabée

Anonyme a dit…

Mr Felix

Cette colonisation des campagnes a déjà lieu. Valls ne fait que justifier un état de fait.
La moindre petite ville de province reculée accueille régulièrement de nouveaux arrivants. Cela est d'autant plus étrange et absurde pour les locaux, que dans ces petites villes chacun sait plus ou moins où il y a du boulot. Donc chacun constate que ce ne sont pas des travailleurs mais qu'ils sont logés on ne sait comment ni par qui, ni dans quel but.
Hélas personne n'en tire les conséquences, apparemment. Les gens préfèrent se voiler la face et s'en laver les mains, c'est trop angoissant pour eux.

Antan a dit…

De la Marseillaise aux Droits de l'Homme, quelle diatribe l'Abbé.
Merci.

Anonyme a dit…

Tout le monde oublie quel est le rôle de l'incinération (utilisé surtout lors de pandémie): supprimer toute mémoire du passé.
Allez donc vous recueillir au bord d'une pelouse digne d'un terrain de foot.

Nocif

Anonyme a dit…

...qui va de paire avec l'absence d'un digne rituel et... l’impossibilité d'un complément d'autopsie.
Emballé c'est pesé!

Nocif

Anonyme a dit…

Sur la route des migrations "surnuméraires", de la montagne Saint-Pierre aux Encantats, ce n'est plus le "fauve" qui interpelle mais le "barbu".

Pour qu'il soit encore possible d'espérer, il est bon de prendre de la hauteur.