Cependant, esseulé en la vieille capitale des Gaules, ayant à tuer quelques heures pesantes, plutôt que d’ajouter de la lourdeur à la pesanteur en allant entendre le fausset du Chauprade, j’ai préféré aller m’esclaffer au dehors.
Admirer l'art de la manœuvre, combinant ordre oblique et formation de ligne, des légions de la contre-manif antifa, ou de l’anti-manif contrefa si l’on veut du contrepet. Du contrepet pas du tout rhétorique, car il s’agissait bien de la mise en scène d’une anti-révolte par d’authentiques faux-culs.
Parce que des gens dit de l'extrrrrrême gauche rrrévolutionnaire, censément être l'avant-garde du camp des travailleurs, s’indignant (soi-disant) du Front national quand on a du Valls au pouvoir, c'est pis que de la collaboration de classe, c'est de la basse police supplétive.
Mais la vérité sort toujours de la bouche des petits truqueurs, et les scansions itératives des sycophantes du Nouveau Parti Anticapitaliste trahissaient leur véritable arrière-pensée politique.
Ainsi ils allaient, gueulant :
« Le Pen, Soral, Manuel Valls / Et hop tout ça à la poubelle »
« Finkielcraut, Hollande, Dieudo / Et hop tout ça à la poubelle »
Était-ce là une variante antifa du jeu 'Cherchez l’intrus' ?
En ce cas la réponse est facile : Dans la première liste, mademoiselle Le Pen & monsieur Valls ont ceci de commun qu’ils se sont éternellement liés.
Conjugalement pour l’un, acoquinement pour l'autre, qu'importe le contrat pourvu qu'on ait l'alliance.
Cependant qu’Alain Soral est si parfaitement délié qu’il en devient d'essence zyclonique.
Dans la seconde liste, Finkelcrot et Hollande ont ceci de commun qu’ils sont des comiques ratés qui ne font rires qu’à leurs dépens.
Cependant que Dieudonné remplace aisément le gaz hilarant.
L'incongruité de ces inventaires faisant ressortir les intrus, dévoilait qui était vraiment visé par les supplétifs : Soral et Dieudonné.
Les autres n'étaient là que pour noyer le poison, et se donner l'air transcendant de ceux qui surplombent les clivages admis. Il s'agissait bien d'une manif contre Soral & Dieudonné au prétexte d’une manif anti FN.
C’est à dire, n'est ce pas, un soutien indirect à Valls, Hollande, Finkelcrot, etc,.
Un observateur attentif aurait aussi remarqué un semblant-d’ordre caché sous le désordre manifeste d’une manifestation antifa, car une véritable division du travail était à l’œuvre dans ce pandémonium de drôles et d'abrutis, de pouffiasses et de flics.
Et cette division des tâches s’effectuait de la manière la plus classique, entre d’une part le travail intellectuel, et de l’autre le travail manuel Valls.
Voici comment
Après que les Intellectuels NPA ont gueulé "Et hop tout ça à la poubelle", aussitôt, prenant le relais les éboueurs anarchistes passaient à la pratique, en mettant le feu à toutes les poubelles malencontreusement placées sur leur parcours. "Libérez nos camarades !"
Cette haine à l’encontre des poubelles s'explique sans doute par une pathétique, autant que vaine, tentative spectaculaire de s'extraire momentanément de leur naturelle habitation mentale. Mais cette psychanalyse de dépotoir ne rend pas suffisamment compte du tableau clinique beaucoup plus polymorphe de la pathologie hystérique de ces déchets.
Car nos pyromanes en profitaient également pour saccager consciencieusement tous les abris-bus, et briser les vitrines des fleuristes et des Caisses d’Épargne qu’ils rencontraient.
Par là les épluchures-gauchistes affirmaient : Nous ne sommes pas là pour attendre patiemment le bus de l’Histoire (qui les mènerait inéluctablement à la Décharge Publique), non plus que pour embellir de fleurs imaginaires la dictature des petits épargnants.
Félix DeLyon
3 commentaires:
J' ai entendu un mot aimable du lyonnais moi qui suis une vraie provençale et je vous souhaite une bonne année, sans terre et coeur de lion...
Cher Felix,
Nous côtoyons décidément les mêmes attroupements !
Nous nous étions déjà rencontrés en 2008 lors d’une manifestation contre l’opération « plomb durci » qui passait sur les Grands Boulevards à Paris. Nous avions convenu tout deux qu’il aurait été du devoir d’ER d’être présent. Ce qui fut fait en janvier 2009 à Denfert Rochereau, inaugurant la présence de « natios » au sein d’une manifestation pro-palestinienne. Nous avions à l’époque été encerclés par la police et empêchés de manifester. Mais nous avions alors brandi le drapeau français là où il n’avait pas le droit de cité.
Habitant désormais la bonne ville de Lyon, je suis également allé observer le travail de police des militants antifas. J’en ai donné un compte rendu ici : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Manifestations-contre-l-extreme-droite-et-strategie-de-la-tension-29589.html
Pour moi, la manifestation était bien dirigée contre le FN. C’est même un avant-goût des tensions à venir lors de la probable présence au 2nd tour de Marine Le Pen. Tensions qui permettront les exceptions légales les plus exceptionnellement illégales.
Même si il se soumet, le FN ne sera jamais un parti « comme les autres ». Il est bien trop utile comme épouvantail à diabolisation variable.
En attendant, cher Felix, si vous êtes amené à être de nouveau lyonnais, faîtes le savoir, c’est avec plaisir que l'hospitalité vous serait offerte.
Bien à vous,
PERRIOT
On se fait chier à Lyon, cité bourgeoise à l'esprit policé. Descendez sur Marseille, Félix, glauque phocéenne qui sent l'huile et la merguez, le poisson pourri et la poubelle. Vous y croiserez, peut-être, ce bon docteur Salim, apostat de la cause soralienne, qui file bien la métaphore insultante comme son ancien maître.
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