mardi 21 octobre 2008

Légitime défense!

La crise financière est "un 11 septembre de la finance", a déclaré sur France Inter la présidente du Medef, Laurence Parisot.
Rappelons que le 11 septembre fut considéré comme une chance par certains porte-paroles du capital financier, car il a ouvert la voix à ce basculement de société, ces "guerres sans fins" promises par Bush.

Déjà se multiplient les annonces de suppressions d'emplois dans l'automobile, les chantiers navals, l'aéronautique, le bâtiment…
Alors que des millions de retraités s'inquiètent pour leur pension et leurs maigres économies, ce gouvernement ose, sous les applaudissements des banquiers et des spéculateurs, faire voter au Parlement un plan de renflouement des banques, alimenté par le pillage du budget des hôpitaux, du logement, de l'instruction publique.
Ce plan s'inscrit dans celui de la Banque Centrale européenne : 1700 milliards pour les banques !
Ils osent présenter ce plan de pillage comme une mesure de sauvetage de "l'intérêt général".

Il défendrait un « intérêt général », ce gouvernement entièrement au service de la finance et de la pouillerie cosmopolite auquel mille et un liens le relient ?
Pour trouver les 360 milliards à donner aux spéculateurs, ils ont décidé d’accélérer les privatisations, les licenciements, la liquidation des services publics, d’aggraver la précarité du travail, et d'innonder les familles des trafiquants de drogue supplétifs des banlieues, de millions et millions d'euros, en plus du pillage des allocations...
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Et ils votent sans vergogne au parlement la privatisation immédiate de La Poste au prétexte qu’ils manquerait 3 malheureux milliards d’euros !
Telle est l'essence du parlementarisme, régime qui se prétend représentation démocratique du peuple, parce qu’il vote légalement des plans de spoliation de l’immense majorité de la population.

Pourtant de l'argent pour renflouer "l'économie" il y en aurait à prendre si l'on supprimait les gras émoluments des parasites du parlement! Les députés du PS, en bons laquais, se sont abstenus, cependant que ceux du PCF, qui ont voté contre, prétendent défendre les intérêts populaires en soutenant « l’urgente nécessité de sauver les institutions financières et les banques » (L’Humanité, 14 octobre)!
Position partagée par la LCR du pseudo-facteur Besancenot, pour qui « il n’y a pas lieu, sur le principe, de s’opposer au sauvetage des banques » (Rouge, 9 octobre). La voilà, révélée la vraie nature de la gôche, sans-papiériste, antifâchiste et alter-mondialiste! Les masques tombent.

Le gouvernement, le Parlement, comme tous les gouvernements inféodés à l’Union européenne, n’ont qu’un mot d’ordre, orchestré depuis Bruxelles : union nationale !
Comment pourrait-il y avoir « union nationale» entre les Seillière, Parisot, Straus-Kahn, Lakshmi Mittal, Ghosn et l’ouvrier de Sandouville qui perd 400 euros par mois pour chômage technique,et qui vient d’apprendre qu’il fait partie des 1 000 suppressions de postes ?
Les travailleurs et le peuple de ce pays sont en état de légitime défense.
Félix le Chat

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