jeudi 27 avril 2017

Le rôle du Sénateur

Même parmi nous, — minou? Quel chat ? Celui de Schrödinger ? À la fois mort et vif, réel et virtuel comme le Sénateur Hollogrammique ?
 Disons : dans nos rangs, — quels rangs ? Les épiciers éparpillés qui ne visent qu’à faire miroiter devant nos yeux éblouis toutes les facettes de leurs esprits éminents non seulement ne marchent pas ensemble, comme dans un vrai poujadisme populiste à béret, mais mendient à droite et à gauche des accords consensuels avec les Grossistes autorisés, genre Onfay.
On naît dissident, on ne le devient pas.
 Bon. Même dans la Boutique bio dissidente, on s’est extasié de la campagne du Sénateur Mélenchon et de son Hologramme, comme le coup d’un maître sachant manier les outils de la modernité, qui sont pourtant l’effectivité de la déréalisation, l’évidence « technologique » de la néantisation. Ce n’est pas la « prouesse technique » qui est critiquable, mais la soumission de la critique à la technologie.

À ce jeu de dupe post-moderne il est normal qu’à la fin triomphât l’Hologramme, qui multiplie dans l’espace électromagnétique les clones du leader maximo dont l’ubiquité résolument factice résonne à l’unisson de la facticité absolu de son programme a minima.

 Que peut-on rêver de plus définitivement creux que de cette gauche prétendument insoumise, qui, à la fin, produira le comble de la soumission passive en appelant à urner comme des veaux en batterie pour le représentant le plus extrême du capital financier ?
 Et quand elle arrive au pouvoir, par accident, elle révèle aussitôt une soumission active, comme Syriza en Grèce, ou Colau en Espagne, l’ont suffisamment démontré.
Cette gauche qui n’est radicale que dans l’Impuissance, impuissance à pouvoir mais aussi à vouloir. La radicalité vide des mélenchoniens vise à remplir l’absence de volonté.
Un vide pour remplir une absence, n’est ce pas précisément le vide politque qui naît de l’absence de révolution ?
 Ce n’est même plus le désir flamboyant d’Utopie, mais l’utopie d’échapper à au réel, par la magie des incantations qui bercent jusqu’à obtenir cette nuit politique à dormir debout.
Ce n'est pas la contestation du Simulacre mais le simulacre de la contestation.

 Il reste que le Sénateur radical-socialiste a réussi à capter le désir de revanche sociale des ouvriers doublement humiliés d’avoir été vaincus par un gouvernement faible, et par la pusillanimité de ses dirigeants syndicaux. Mais cette captation était captieuse, élu, le Sénateur n’aurait jamais rétabli le Code du Travail, mais renégocié la Loi Komhri.

 Être plus radical ça ne veut pas dire se radicaliser dans le sens où l’entendent les flics du pouvoir.
C’est à dire plus abruti de narcotique religieux, plus haschischéen, assassin manipulable par les services secrets.
Fiché S = Bon pour les services.
 Au contraire, être radical c’est aller à la racine des choses.


« La théorie est capable de saisir les masses, dès qu’elle argumente ad hominem, et elle argumente ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est saisir les choses à la racine, mais la racine, pour l’homme, c’est l’homme lui-même. » dit Marx. 

Ad hominem : Pourquoi étais tu Sénateur ?

 Le Sénateur Mélenchon qui a été trotskiste, savait le mot de Trotsky, que la conscience clopine lamentablement derrière la réalité, aussi a-t-il décidé de la recouvrir pudiquement avec le linceul virtuel pour assombrir le peu de clarté, même diffractée, qui filtrait dans notre conscience, comme les chemtrails obscurcissant le ciel font de notre vie un égout puant où la vie triomphante est celle du Rat.  Où la valeur suprême est le grouillement pour les rats d’en bas, pendant que les rats dominants nous défèquent dessus au travers les écrans.

Marine et Mélenchon ont pu rétablir l’illusion que la farce électorale portait un peu réalité mais cette ultime illusion a été écarté comme le voile de la Maya par le Macron qui est la quintessence de la facticité,


« Faire de la politique autrement », autrement qu’avec la raison et pas même avec le cœur.


L’Hologramme sénatorial annonçait la venue du Fantoche achevé Macron qui désincarne un peu plus la substance politique, dont on a dit qu’elle était usée, jusqu’à la trame,
La victoire de Macron dévoile une misologie si fondamentale qu’elle rend réel et rationnel le soupçon de contrefaçon du monde, qui a toujours été la marque des gnostiques,
Ce n’est pas le règne de l’avoir à la place de l’être, c’est qu’il n’y a plus assez d’être: 

La vraie vie est absente

6 commentaires:

zig a dit…

"allô ! on est mal patron"

Anonyme a dit…

Bonsoir Mr Niesche,

"Même dans la Boutique bio dissidente, on s’est extasié de la campagne du Sénateur Mélenchon". Il y en a même qui voulait (et ont dû) voter pour Asselineau ..., c'est dire la cata dans laquelle nous allons. J'ai écouté E&R FM lors de la soirée électorale du 1er tour et je dois dire que je partage votre pessimisme (réalisme?) quand à la suite des évènements.
Par contre, je respecte l'optimisme de Mr Soral.

Cordialement

Frederoc

PS: Je termine le livre du diable en personne afin de lire le vôtre que je me suis procuré dernièrement.

Anonyme a dit…

Comment capturer la vie ? Pourquoi pas par l'expérience de l'hypnose ?

a.c

Anonyme a dit…

https://youtu.be/1WYEH5dp0_A

Anonyme a dit…

Merci!Régal.. Je ne comprends pas l'evoquation gnostique par contre... Je vote F elix N iesche !!!

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Merci Frederoc de vous être procuré mon dernier livre, et j'espère qu'il vous plaira.