lundi 17 avril 2017

Le Chemin des Dames




Sinistre plaisanterie de monsieur Hollande, hier, dimanche de Pâques, atrocement méprisante pour les Soldats morts, lors de la commémoration de la tragédie du Chemin des Dames du 16 avril 1917. 
Celui qui préside encore à nos destinées post-mortem a dit : « Les Dames n’avaient pas accouché d’une victoire » !

 Cette blague vulgaire fut bien assortie à la teneur de son propos, une propagande anti « nationaliste », car bien sûr c’est le méchant nationalisme cause de la boucherie de la Grande Guerre, c’est bien connu.

 « Nationalisme qui resurgit avec d’autres traits, mais avec la même haine ! » ajoute-t- il pour enfoncer les clous du cercueil hexagonal.
 C’est donc le nationalisme, ergo "La HAINE" ! la cause de tous nos maux.
 Non pas l’impérialisme, non pas les intérêts sordides des maîtres de la finance, dont Hollande est la femme de ménage !
Pas le Capital qui déguisait ses appétits de rapines sous le noble masque du nationalisme, mais le masque lui même !
 Comme aujourd’hui l’impérialisme sioniste déguise ses interventions sous le masque sirupeux de l’humanitaire !

 Nationalisme et patriotisme furent dévoyés à des fins contraires à leurs idéaux, pour le fer, l’acier, les coffres forts et les hauts fourneaux !

 Voici le texte célèbre d’Anatole France :

 Ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mourraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. _ Cette fois, l’ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels. Ces maîtres de l’heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes : des usines, des banques, des journaux. 

On croyait mourir pour la France ou l’Allemagne, on mourait pour les chiffres d’affaire !
 De nos jours, c’est encore un chemin des dames : on croit tuer pour le Droit des Femmes, afghanes ou d’ailleurs, à se dévoiler, mais on tue pour la Jérusalem terrestre.

 Mémoire pour mémoire, humour noir contre humour gras, voici de nouveau offert à votre délectation morose un extrait du Chemin des Dames, publié dans Fragrans Feminae. 

 Clio est une ironiste. Qui dit toujours la vérité.
Plus exactement, elle trahit souvent le mensonge légal en désignant les évènements par un nom qui révèle le contenu caché des choses.
 Que cette hécatombe inaugurale de jeunes hommes, français et allemands, dans son plus célèbre théâtre des opérations, se perpétua au lieu dit Le Chemin des Dames, pourrait paraître simplement une poétique contingence du destin.
 Ce serait un peu court, mesdames !
 Il fallait bien que jeunesse mâle trépassât, puisque mourir fut ce chemin, hérissé de barbelés et de baïonnettes, qui menait à la riante clairière de votre « émancipation. »

 Or donc, notre vieux pays fut mis à feu et à sang, la fine fleur de sa jeunesse mâle hachée comme chair à canon.
 Les maitres d’oeuvre de ces carnages furent les galonnards aussi vaniteux qu’incapables, eux-mêmes domestiques à gages des « usiniers », des maîtres de forges, des combinards, des profiteurs de guerre, des embusqués de l’arrière.
 Au Chemin des Dames, l’offensive du boucher Nivelle fit 281 000 morts en seulement quarante jours. Soit 90% de perte !
 Au total, pour le Vieux Continent, quand les massacres cesseront, on dénombrera plus de DIX MILLIONS de morts et VINGT MILLIONS de mutilés.
Dont un million quatre cent milles français.
 Chaque jour que Dieu faisait plus de 1.000 jeunes français tombaient, et cela pendant quatre ans. Le plus petit village, avec son clocher, possède son monument aux morts au fronton duquel se déclinent les noms de nos aïeuls, nos propres noms.

 La bourgeoisie capitaliste a réglé son vieux compte historique avec les ouvriers, les artisans et les paysans, le vieux peuple révolutionnaire qui en 1793, 1848, 1871, a tenté de lui ravir son pouvoir.
 Par la même occasion, elle en finit avec les rejetons des vieilles familles catholiques de la ci-devant noblesse.
 Le peuple véritable connut une telle saignée qu’il ne s’en relèvera jamais.
 Cette boucherie, dont aucun mot si fort soit-il ne rendra compte de la catastrophique signification, historique et métaphysique, ouvrit sur une époque inédite et une humanité nouvelle.
 Le centre de gravité de l’Histoire se déplaça irrémédiablement.
Le capitalisme qui, par les profits de guerre planta ses fondations dans les charniers, fondera définitivement son assise dans la pourriture même.
 Triomphe de la Finance et du Maître de la Finance.
 Le vingtième siècle pouvait commencer.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

quelle saignée, effectivement. Et à écouter mes contemporains, je pense que les esprits sont mûrs pour une autre fournée...
L'humanité avance tjrs mais parfois elle prend de l'élan. Je vois bien une guerre civile dans 5 ans, en Europe - immigration oblige.
Geoffrey, neo-communiste wallon

Anonyme a dit…

Chaque goutte du sang de Louis XVI en coûtera des torrents à la France ; quatre millions de Français, peut-être, payeront de leur tête le grand crime national d'une insurrection anti-religieuse et anti-sociale, couronnée par un régicide.

Joseph de Maistre. Considérations sur la France.