jeudi 25 mars 2010

Quai quête de Ouistreham


Qui ne se souvient de Sainte-Florence Aubenas, revenue toute pimpante de: "157 jours de détention dans une cave étroite de 4 mètres sur 2 et d'1,5 mètre de hauteur, les bras et jambes liés, les yeux bandés, un scotch adhésif sur la bouche pour ne pas parler", et que l'on "n'ôtait pas même pour prendre nos repas".
Ça devait être dur à avaler...
"...Autres petites douleurs que les otages dissimulent: les irruptions brutales des gardiens, hurlant à leurs prisonniers qu'ils ne sont que des numéros, qu'ils doivent oublier jusqu'à leur nom. Ici, ils ne sont que des matricules. Dans l'islam, Dieu a quatre-vingt-dix-neuf noms et, selon la sunna, «le centième est sous le pas du chameau».
"Florence est le numéro 6." Le nouvel Observateur. Nº2126 du 4 Août 2005.
Comme dans la série télé «le Prisonnier». Ce n'est pas moi qui le dit, mais toujours le plumitif du Nouvel Obs, qui ajoute :
"Technique, dit-on, héritée de la police de Saddam."
Dit-on. Tontaine et tontons. Ce dit-on dit tout, en l'occurence que les "ravisseurs" sont bien de sataniques saddamites, à défaut d'être des Samnites de la CIA, faisant passer la France rétive sous leurs fourches caudines.

Récit hallucinant, d'une vérité criante, d'un engeôlement moyenâgeux, qui aurait abattu raide en moins de cinq jours son homme, même le plus robuste et le plus aguerri.
L'Aubenas, quelle aubaine, tiendra, elle, cinq mois de ce régime, mais nous reviendra l'air tout réjoui, en plein soleil, sans lunettes et sans ciller. Après 157 jours dans la pénombre.
"Qu'est-ce qui vous anime ainsi pour vous permettre de traverser des épreuves qui me paraissent insoutenables, sans traumatisme apparent?" lui demandera un jour un journaliste inspiré.
Florence Aubenas : "je suis une extraterrestre. Vous m'avez démasquée ".
Décidément ces gens là laissent toujours tomber le masque.
.
Dans son livre de souvenirs, elle expliquera mieux:
"Il ne s’agit donc pas de poser le problème en termes faussement shakespeariens : informer ou ne pas informer, voilà la question. L’enjeu pour la presse se situe ailleurs: comment comprendre, pour pouvoir le dépasser, ce dispositif qui crée le monde de la représentation auquel nous sommes tous devenus extérieurs ? "
Traduction de ce sabir pour demeurés (elle est écrivainE) : on est pas là pour informer mais pour raconter des conneries.
Lecteurs du journal des Rotschild, vous voilà prévenus.
.
Egérie à Libération, la Libérée fumeuse est aussi journaliste-phare au Nouvel Obs. Elle a couvert les exactions de l'impérialisme au Kossovo, en Afghanistan et bien sur en Irak , où elle fut soit disant prise en otage.
Selon un article du Times paru sur son site internet le 22 mai 2006, la France aurait versée 10 millions de dollars pour la libération de Florence Aubenas !
Parce qu'elle les vallait bien, l'immense écrivaine, qui vient encore de publier un best-sellers, tiré à 210 000 exemplaires en février, et déjà réimprimé 4 fois : "Le Quai de Ouistreham." Ed. de L'Olivier.
Le sujet : elle prétend avoir "partagé", anonymement, pendant six longs mois, la condition des travailleurs précaires à Caen. Quand ? De février à juillet 2009.
"Elle retrace avec émotion, pudeur, humour", "et simplicité" (n'est ce pas, elle a su rester si simple), son "immersion" parmi ceux qui tentent de survivre avec 600 euros par mois.
De l'art de se faire du fric sur la misère du pauvre monde.

Gageons qu'elle va restituer, avec "simplicité ", les grasses gratifications de ses droits d'auteurE, aux damnés de la terre qu'elle a brièvement côtoyé, promiscuités prolétariennes, qui après celles de son enlèvement demandé, excitent les derniers frissons dans les dîners en ville, quai de Bourbon.
félix le chat

1 commentaire:

Paul Amploy a dit…

CDD Pauvre - 6 mois
Compétences exigées : culot