Du trio qui dirigeait l'ex Ligue communiste première mouture, celle de Krivine, Weber, Bensaïd, l'un est un sénateur, l'autre pouponne son alter-facteur joufflu, le troisième est clamsé.
"Pourquoi ne parle-t-on pas yiddish au bureau politique de la Ligue ? Parce que Bensaïd est séfarade", était la fine plaisanterie en vogue, à l'époque.
On disait aussi : "à la Ligue, l'état-major est juif, les officiers parpaillots, la piétaille catho. "
Or donc, de cette trinité fameuse, qui assurait son paradis en chantant ses propres lendemains sur le dos d'une authentique avant-garde de jeunes gens, peu nombreux mais extraordinairement déterminés, seuls respirent encore le gros sénateur et le marionnettiste.
Exit le grand philosophe d'Israël Sous-culture. (Plutot que france-culture. Nous aimons, nous autres, à donner son vrai nom à toute chose.)
Encore l'extermination physique, nous fut-elle épargné en France. Parce que la Ligue Communiste c'était aussi la section française de la IV internationale, ayant mené par une direction politique irresponsable, guérillériste, toute une génération de jeunes révolutionnaires latino-américains, au Brésil, en Argentine, au Chili, en Uruguay, et même en Espagne, à la torture et à la mort.
Daniel Bensaïd, Weber, Krivine qui furent responsables, par leur aventurisme politique de ce massacre, n'en ont jamais rendu le moindre compte.
Après cet échec de la ligne guévariste, suicidaire, un tournant droitier, véritable thermidor interne, fera passer de la Ligue Communiste à la LCR, c'est à dire qu'ajouter révolutionnaire voulait dire qu'on ôtait les éléments les plus révolutionnaires, en s'appuyant sur toute une camarilla de "groupes femmes", de "pétroleuses", sur la CFDT santé, les psy, les traîne-savates, bref, toujours la même musique qui flatte l'oreille du Grand Ubu des Cieux : Le triomphe inéluctable des médiocres après le sacrifice des meilleurs.
De la LCR qui aurait dû s'appeler plus franchement la LFR, ligue féministe révolutionnaire naquit le NPA.
Ce que l'on ne sait pas assez, c'est que la LCR est elle même née du suicide de tous les Recanati, c'est à dire de la destruction politique, psychique, physique et morale de toute une génération de jeunes révolutionnaires.
Je le sais. J'en étais.
Les uns épuisés, démoralisés, ont fui vers les paradis artificiels.
D'autres, plus hautains, sont restés silencieux dans leurs syndicats ouvriers, anti-staliniens austères attendant la revanche par la grève générale.
Quelques autres encore, peut- être les plus "marxistes", n'ont pas lâché prise, et à la suite de Daniel Gluckstein ont fondé avec le PCI, le Parti des Travailleurs, aujourd'hui le POI, le dernier parti ouvrier existant.
D'autres comme Récanati se sont flingués.
Quant à moi, l'extraordinaire haine que je ressentis lors de ce mini-Thermidor, en voyant des pleutres et des bas-bleus nous ravir le pouvoir, me précipita dans l'étude de la pensée réactionnaire, la seule à même d'expliquer cette malédiction constante, et je suis devenu l'ennemi juré de toute cette engeance.
(à suivre)
"Pourquoi ne parle-t-on pas yiddish au bureau politique de la Ligue ? Parce que Bensaïd est séfarade", était la fine plaisanterie en vogue, à l'époque.
On disait aussi : "à la Ligue, l'état-major est juif, les officiers parpaillots, la piétaille catho. "
Or donc, de cette trinité fameuse, qui assurait son paradis en chantant ses propres lendemains sur le dos d'une authentique avant-garde de jeunes gens, peu nombreux mais extraordinairement déterminés, seuls respirent encore le gros sénateur et le marionnettiste.
Exit le grand philosophe d'Israël Sous-culture. (Plutot que france-culture. Nous aimons, nous autres, à donner son vrai nom à toute chose.)
Encore l'extermination physique, nous fut-elle épargné en France. Parce que la Ligue Communiste c'était aussi la section française de la IV internationale, ayant mené par une direction politique irresponsable, guérillériste, toute une génération de jeunes révolutionnaires latino-américains, au Brésil, en Argentine, au Chili, en Uruguay, et même en Espagne, à la torture et à la mort.
Daniel Bensaïd, Weber, Krivine qui furent responsables, par leur aventurisme politique de ce massacre, n'en ont jamais rendu le moindre compte.
Après cet échec de la ligne guévariste, suicidaire, un tournant droitier, véritable thermidor interne, fera passer de la Ligue Communiste à la LCR, c'est à dire qu'ajouter révolutionnaire voulait dire qu'on ôtait les éléments les plus révolutionnaires, en s'appuyant sur toute une camarilla de "groupes femmes", de "pétroleuses", sur la CFDT santé, les psy, les traîne-savates, bref, toujours la même musique qui flatte l'oreille du Grand Ubu des Cieux : Le triomphe inéluctable des médiocres après le sacrifice des meilleurs.
De la LCR qui aurait dû s'appeler plus franchement la LFR, ligue féministe révolutionnaire naquit le NPA.
Ce que l'on ne sait pas assez, c'est que la LCR est elle même née du suicide de tous les Recanati, c'est à dire de la destruction politique, psychique, physique et morale de toute une génération de jeunes révolutionnaires.
Je le sais. J'en étais.
Les uns épuisés, démoralisés, ont fui vers les paradis artificiels.
D'autres, plus hautains, sont restés silencieux dans leurs syndicats ouvriers, anti-staliniens austères attendant la revanche par la grève générale.
Quelques autres encore, peut- être les plus "marxistes", n'ont pas lâché prise, et à la suite de Daniel Gluckstein ont fondé avec le PCI, le Parti des Travailleurs, aujourd'hui le POI, le dernier parti ouvrier existant.
D'autres comme Récanati se sont flingués.
Quant à moi, l'extraordinaire haine que je ressentis lors de ce mini-Thermidor, en voyant des pleutres et des bas-bleus nous ravir le pouvoir, me précipita dans l'étude de la pensée réactionnaire, la seule à même d'expliquer cette malédiction constante, et je suis devenu l'ennemi juré de toute cette engeance.
(à suivre)
1 commentaire:
Beaucoup de choses intéressantes dans ce post. Merci de nous faire partager ce qui ne peut plus etre dit librement ailleurs que sur internet...mais pour combien de temps encore?
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