lundi 2 juillet 2018

Dieu de Feu




Notre étoile !
Plus immense, plus angoissante, cent milliard de fois plus belle et plus terrible que toute idée d’un Dieu à gueule de con humaine , cette ridicule prétention d’un babouin ! 

 Notre Etoile, qui nous a donné la vie, et qui la reprendra !

Comme Ludwig Feuerbach a raison !

 "Autant vaut l'homme, autant vaut son Dieu, et pas plus."

 "Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité particulière, pitoyable."

 "L'individu ne s'immerge en Dieu que pour réémerger intact et se dorer, ainsi rafraîchi et régénéré, au soleil de sa propre magnificence, et s'il se laisse couler c'est uniquement pour repêcher au fond de Dieu la perle de son précieux Soi."

Je mourrais tout entier. Mon esprit ardent se fondra dans le Soleil !
Ah si tu pouvais tout embraser dans l'instant ! Nettoyer le cosmos de cette ordure terrestre !


10 commentaires:

Anonyme a dit…

L’homme comédien du monde. — Il faudrait des êtres plus spirituels que n’est l’homme, rien que pour goûter à fond l’humour qui réside en ce que l’homme se regarde comme la fin de tout l’univers, et que l’humanité déclare sérieusement ne pas se contenter de moins que de la perspective d’une mission universelle. Si un Dieu a créé le monde, il a créé l’homme pour être le singe de Dieu, comme un perpétuel sujet de gaîté dans ses éternités un peu trop longues. L’harmonie des sphères autour de la terre pourrait alors être les éclats de rire de tout le reste des créatures qui entourent l’homme. La douleur sert à cet immortel ennuyé à chatouiller son animal favori, pour prendre son plaisir à ses attitudes fièrement tragiques et aux explications de ses propres souffrances, surtout à l’invention intellectuelle de la plus vaine des créatures — étant l’inventeur de cet inventeur. Car celui qui imagina l’homme pour en rire avait plus d’esprit que lui, et aussi plus de plaisir à l’esprit. — Ici même où notre humanité veut enfin s’humilier volontairement, la vanité nous joue encore un tour, en nous faisant penser que nous autres hommes serions du moins dans cette vanité quelque chose d’incomparable et de miraculeux. Nous, uniques dans le monde ! ah ! c’est chose par trop invraisemblable ! les astronomes, qui voient parfois réellement un horizon éloigné de la terre, donnent à entendre que la goutte de vie dans le monde est sans importance pour le caractère total de l’immense océan du devenir et du périr, que des astres dont on ne sait pas le compte présentent des conditions analogues à celles de la terre pour la production de la vie, qu’ils sont donc très nombreux, — mais à la vérité une poignée à peine en comparaison de ceux en nombre infini qui n’ont jamais eu la première impulsion de la vie ou s’en sont depuis longtemps remis ; que la vie sur chacun de ces astres, rapportée à la durée de son existence, a été un moment, une étincelle, suivie de longs, longs laps de temps, — partant qu’elle n’est nullement le but et la fin dernière de leur existence. Peut-être la fourmi dans la forêt se figure-t-elle aussi qu’elle est le but et la fin de l’existence de la forêt, comme nous faisons lorsque, dans notre imagination, nous lions presque involontairement à la destruction de l’humanité la destruction de la terre : encore sommes-nous modestes quand nous nous en tenons là et que nous n’arrangeons pas, pour fêter les funérailles du dernier mortel, un crépuscule général du monde et des dieux. L’astronome même le plus affranchi de préjugés ne peut se représenter la terre sans vie autrement que comme la tombe illuminée et flottante de l’humanité.

Friedrich Nietzsche

VoieRéelle a dit…

"Ainsi le soleil est l'objet commun aux planètes, mais il n'est pas objet pour la terre de la façon dont il l'est pour Mercure, Vénus, Saturne, Uranus; Chaque planète a son soleil particulier. […] La relation de la terre au soleil est donc en même temps relation de la terre à elle-même ou à sa propre essence, car la mesure de la grandeur et de l'intensité de la lumière, où le soleil est objet pour la terre, est la mesure de l'éloignement qui fonde la nature propre de la terre. Toute planète a donc dans son soleil le miroir de sa propre essence."

Le même Feuerbach

Anonyme a dit…

MÉDICAMENT POUR LE PESSIMISTE

Tu te plains de ne rien trouver à ton goût ?
Alors, ce sont toujours tes vieilles lubies ?
Je t’entends jurer, tapager, cracher —
J’en perds patience, mon cœur se brise.
Écoute, mon ami, décide-toi librement,
D’avaler un petit crapaud gras,
Vite, et sans y jeter un regard ! —
C’est souverain contre la dyspepsie !

Friedrich Nietzsche

a.c

Anonyme a dit…

https://youtu.be/sEre91EY-wo

a.c

orfeenix a dit…

Vous blasphémez à présent, pliez donc le genou devant celui qui a créé le soleil, êtes vous en train de régresser chez les Egyptiens !

Anonyme a dit…

Crois en Dieu et tu le regretteras. Ne crois pas en Dieu et tu le regretteras. Quoi que tu fasses tu le regretteras...Kierkegaard a peut-être oublié: " Crois en Dieu et tu ne le regretteras pas. Ne crois pas en Dieu et tu ne le regretteras pas.Quoi que tu fasses tu ne le regretteras pas."

Sören Kierkegaard. Ou bien, ou bien,... ou peut-être bien.

a.c

Anonyme a dit…

Autant l'Homme a besoin de la Terre, autant la Terre n'a pas besoin de l'Homme.
Cygne noir

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Orfeenixe, réjouissez vous, je viens de me faire tancer sévère par l'abbé !

Anonyme a dit…

Eh oui, quelle arrogance d'avoir créer Dieu à son image... Dieu m'en préserve! Car quel émerveillement de tenter de ma petite cervelle d'imaginer qui se cache derrière cette horlogerie cosmique, et quelle bizarrerie ou excentricité (à moins que ce soit la conséquence d'une cuite galactique) l'a poussé à créer cette anomalie qu'est l'Homme.
Remarquez, il vaut peut-être mieux ne rien savoir. La curiosité est un bien vilain défaut. La connaissance (sans parler d'intelligence ou de sagesse) est un concept qui dépasse visiblement nos capacités physiques.
Sébastien

Anonyme a dit…

Dieu n'appartient à personne, nous sommes en lui quelles que soient nos agitations pour sembler le contraire.

Nocif