jeudi 21 juin 2018

Faites du Bruit !

Frères humains, lentement mais sûrement, Éternel retour du même, arrive ce jour fatidique où les vrais musiciens, les méditatifs, les subtils et les silencieux, vont subir un cassement de tête généralisé.

Ce soir la fête libre du vacarme légal et de la cacophonie ! Le deuil des hirondelles et le jubilé des oreilles de Judas.
Vingt quatre heures de tapages à Hidalgo City, par l'utilisation légale, orgiaque et astronomique, d’instruments variés aussi exotiques qu‘incongrus!

Une bacchanale de ramdam, un tohu-bohu triomphant de Tam-tam, de stridences et de tsim-boum !

Frères humains, soyez compatissant pour la sensibilité hyperesthésique de Félix, devenu hyperacousique, et la mienne, hypercosmique, car j'entends les grincements des sphères.

En ce Jeudi Noir, demandons grâce à Dieu
Prions :
Pitié Seigneur, Miséricorde !
Faites aujourd’hui tomber des cordes
Dessus cette bruyante horde !

Faites s'abattre des Grands Cieux
Sur la masse des disgracieux
En hommage à Vos silencieux,

Si rares et qui sont vos appuis.
Ô Dieu délivrez nous du Bruit
De grâce faites tomber la pluie
Amen

L'abbé Tymon de Quimonte




1 commentaire:

Anonyme a dit…

« Qu'est-ce qui peut seul être notre doctrine ? - Que personne ne donne à l'homme ses qualités, ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même (- le non-sens de l'« idée », réfuté en dernier lieu, a été enseigné, sous le nom de « liberté intelligible », par Kant et peut-être déjà par Platon). Personne n'est responsable du fait que l'homme existe, qu'il est conformé de telle ou telle façon, qu'il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalité de son être n'est pas à séparer de la fatalité de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L'homme n'est pas la conséquence d'une intention propre, d'une volonté, d'un but ; avec lui on ne fait pas d'essai pour atteindre un « idéal d'humanité », un « idéal de bonheur », ou bien un « idéal de moralité », - il est absurde de vouloir faire dévier son être vers un but quelconque. Nous avons inventé l'idée de « but » : dans la réalité le « but » manque… On est nécessaire, on est un morceau de destinée, on fait partie du tout, on est dans le tout, - il n'y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait là juger, mesurer, comparer et condamner le tout… Mais il n'y a rien en dehors du tout ! - Personne ne peut plus être rendu responsable, les catégories de l'être ne peuvent plus être ramenées à une cause première, le monde n'est plus une unité, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande délivrance, - par là l'innocence du devenir est rétablie… L'idée de « Dieu » fut jusqu'à présent la plus grande objection contre l'existence… Nous nions Dieu, nous nions la responsabilité en Dieu : par là seulement nous sauvons le monde.»

Sans offense Monsieur l'Abbé, après tout, comme dit Maître Eckhart:
" Qui blasphème Dieu, Loue Dieu !"

a.c