lundi 15 juillet 2013

Un Entretien philistinien


L'autre jour, on s'en souvient, l'abbé m'a flanqué à la porte. Mais en fait, je n'avais pas dit mon dernier mot !
Le voici :

- Monsieur l'abbé, sachez que je suis confuse d'avoir fait rougir vos rares cheveux blancs.
Mais avant que de m'en retourner dans les limbes, pâles et ternes, où l'on flotte en pleurant loin de votre Sainte-Face de carême, de grâce, charitable Abbé, accordez nous cet interviouve métaphysique qui plairait tant à nos âmes alanguies par les bals des pompiers !
O Abbé cédez !


Et l'abbé céda!

Et voilà ! Un Entretien de bouclé, digne de figurer en bonne place dans "les Entretiens" !
On y parle entre autres choses secondaires, de moi bien sur, mais aussi de Paréo, de Pandora et même d'Ibara, du moins de deux de ses portraits.
Vous pourrez le lire en cliquant ici, dans le Blog dédié à ces Entretiens.  

C'est Le Chat dans les fers, qui va soupirer d'aise !
Philistine.

24 commentaires:

Le Gallinacé a dit…

Quand je pense que vous avez éjecté le Brebis du cercle de vos amours !

orfeenix a dit…

Ah ces femmes insistantes et inopportunes dont on n' arrive pas à se débarrasser! Moi aussi si on me ferme la porte de ce blog je passerai par une fenêtre!

Anonyme a dit…

J’ai rarement fait de commentaires sur les entretiens de l’abbé tymon, je les ai toujours trouvés parfait parce qu’il relève du langage symbolique dont la sphère vacille entre les croyances ancrées et anhistoriques en partie et l’interrogation matérialiste. Le langage symbolique a modelé la marche de l’histoire de notre humanité par ses suggestions et ses interprétations multiples tout en s’investissant dans la négation du réel par charges émotionnels. Ce langage reste de rigueur même s’il heurte de plein fouet l’esprit critique et évolutif qui, lui, refuse d’emblée au dogme le statut de vérité absolue.
À Lili dans un commentaire précédent, vous avez fait la remarque sur le mot « inclinaison », je vous le concède le mot « inclination » est le plus approprié. J’avoue que mes mots et mes affirmations sont hésitants. Je suis revenu à la parole et le « dit » de partage par crainte de me cantonner dans la bêtise comme cela arrive souvent aux âmes qui vibrent qu’au rythme des hautes certitudes.
À la « brebis Galleuse », permettez-moi de vous faire une remarque sans aucune volonté ni de jouer aux avocats du diable ou de qui que ce soit, ni de vous nuire d’une quelconque façon. Comment voulez –vous que l’abbé vous compte parmi le cercle de ses amours alors qu’il est très réservé et craint la meute (voire le retrait de ses textes de Égalité&Réconciliation) tandis que vous, votre préoccupation essentielle apparemment est d’élargir le cercle des vos amours sans discontinuité ni déconvenue majeure ?
Le scarabée.

Anonyme a dit…

Lire : ils relèvent et non il relève.
Le scarabée.

Anonyme a dit…

Chère Orfeenix, jalouse...?
Je le fus aussi... de vous! eh oui! en silence bien sûr!
De votre brillant dans les échanges que vous avez eu avec Tonkin et qu'il m'avait transmis.
Admirative surtout! car tout de suite sentie une belle âme sous cette plume.
Non, la jalousie n'est pas dans mes gènes.

"La jalousie, (me disait Tonk) est un sentiment qui avant de vous connaître m'était totalement étranger. Au fil de nos correspondances, lorsque je ne dors pas ce sentiment vient me tarauder l'esprit et le coeur au point d'en oublier complètement tous mes maux et soucis sanitaires.
Une douce et violente perturbation jusque là inconnue comme les sentiments que je vous porte... "

Orfeenix, relisez Musset qui nous enchante et qui selon vous serait un faux romantique, donc imposteur, je ne partage pas cet avis. A chaque lecture de ses poèmes il me plaît d'espérer de lui, pour le moins du plaisir, peut-être du savoir et qui sait, de la sagesse. Tonk qui souriait de ce romantique en avait fait en dernier presque son livre de chevet. Etonnant, non?

Plaignez donc Tonkin à moitié (comme vous m'avez dit dans un commentaire antérieur) puisqu'il aurait eu la chance de me connaître et de correspondre avec moi, (avec vous) soit, mais désormais il n'a plus besoin de nos plaintes.

Pour vous comme pour le scarabbé et esprit -i-monde, je distingue dans tous vos écrits une certaine complaisance au jeu de la dialectique et une habile promptitude à raisonner, un peu comme une volupté de l'amour propre, vanité ? chacun essayant d'impressionner sur la toile.

Je n'ai pour ma part pas de plan d'écriture et guère le temps d'aller sur le blog de l'abbé si passionnant, ( le blog veux-je dire !) Tonk me transmettait quelques commentaires sur certains sujets et nous en discutions lorsqu'il n'était pas trop fatigué. J'ai aimé les instants ou l'on se bombardait de messages avec des mots simples.
Point de figure de style pour enfumer mon lecteur, le Virginie lui suffisait ô combien, Hélas!
Deux lignes écrites avec sincérité suffisaient à mon bonheur.
Aimer sans séduire est un des grands destins de l'homme, je ne sais qui a dit cela mais j'y souscris sans réserve.

Et j'ajoute ceci à l'attention de l'abbé: les sentiments de ses amis, les vrais, restent concrets, personnels, et profonds; il maniait comme personne le paradoxe, l'ironie, l'humour, l'angoisse, le souci. Ces postures étaient les attributs de sa personne. Tout cela pour dire que l'existence est donc irréductible à un moment dialectique et je dirai pour terminer qu'elle ne peut entrer dans aucune case, aucun système comme lui.
Ma façon de lui rendre hommage.
En lisant la fin du commentaire de Scarabée je crois comprendre que Félix craint la meute.
Pardonnez moi l'abbé et dites moi si mes propos trop personnels vous dérangent.
Je continuerai à vous lire mais arrêterai immédiatement mes écrits.
Salutations et respect.
lili

Anonyme a dit…

Cher esprit-i-monde
Partie en pays Cathare pour quelques jours, sans ordinateur dans un petit village oublié du minervois je n'ai pas eu le temps de répondre à votre commentaire antérieur. Tout d'abord merci de louer mon écriture qui n'en mérite pas tant.
Revenons à l'oubli et à la mémoire. L'oubli n'est pas seulement une vis inertiae, comme le croient les esprits superficiels; c'est bien plutôt un pouvoir actif à quoi il faut attribuer le fait que tout ce qui nous arrive dans la vie se présente à notre conscience afin de maintenir notre ordre psychique ce qui me fait dire que nul bonheur, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l'instant présent ne pourraient exister sans la faculté d'oubli. Un mot aussi sur la mémoire que je considère avant tout affective, elle est faite de reviviscences émotionnelles (en tout cas pour moi) Je vous ai répondu sur la page du Samourai quand a ce qui m'a conduit à ce présent.
Je n'ai pas écrit l'oubli, mais la "faculté" d'oubli ce qui n'efface rien de la mémoire mais qui permettrait de vivre plus apaisé.
Hélas je n'en suis pas encore là.

Gouffre de Cabrespine, grottes de Limousis , falaises de Minerve au crépuscule quand le soleil est tombé de sa voûte et embrase le ciel et ces citadelles de pierre échevelées de buis sauvage... un enchantement, magnifique , grandiose que des superlatifs dans cette région ou l'on sent à chaque détour le poids de l'histoire. Tonkin aimait et connaissait bien toute l'épopée cathare.
Lors de la visite du Gouffre de Cabrespine et grottes de limousis toute lumière éteinte une musique soudaine chant grégorien ERA que mon Ami affectionnait particulièrement et m'envoyait assez souvent s'éleva de ce sanctuaire naturel aussi émouvant qu'un lieu saint. Pincement au coeur...
Au sortir du gouffre mon téléphone se mit à sonner et en l'ouvrant je vis le nom et le n° de Tonkin s'afficher sur mon écran. J'étais pétrifiée même si je pensais que c'était sa famille lointaine qui essayait d'appeler avec son téléphone conservé n'ont pas laissé de message. Quand à la musique ce n'est que le fait du hasard certes mais c'était troublant tout de même. Disons alors du divin hasard.
Si j'étais dans le new âge je penserai que Tonk est venu me faire un petit clin d'oeil!
Synchronicité esprit-monde !?
Cet été sera pour moi aussi triste que Léthé pour reprendre un mot cher à l'abbé et a Orfeenix.
Bien à vous
Lili

esprit-i-monde a dit…

Sous un magnifique ciel étoilé, je disais à mon fils, il y quelques instant en rentrant d'une soirée chez de forts bons voisins, le préparant et le tenant par dessus l'épaule et son avant bras droit replié:

quand tu penses qu'un jour cet instant ne sera plus.
Il m'a répondu: nous serons toujours ensemble.

"Je n'ai pas besoin d'autres dieux."


"L'amour, cette complicité de celui qui reconnait l'autre témoin, ne demande rien d'autre en échange et sera toujours."

Aimez-vous simplement et d'abord avant tout, avant la venue du voleur.

Anonyme a dit…

À Lili
Je ne crois pas que nos interventions posent pour séduire ou impressionner par quelque forme que ce soit ou suivent des plans particuliers. Chacun de nous est une petite nature et fait de son mieux pour formuler une expression allant à contresens ou dans le même sens des propos de notre hôte, cela dépend de notre compréhension plus moins juste et plus au moins pertinente de ces derniers. Du moins, dans mon cas, j’essaye de simplifier mes interventions sans pour autant y parvenir comme je l’entends. J’ai l’habitude de penser par les signes et mes pensées sans de véritables labyrinthes. Et je ne peux rien y faire pour y parvenir à la sacro-sainte simplicité. Je déteste les langues, je leur préfère les langages. Sur ce chapitre on sait au moins à quoi on a à faire. D’ailleurs tous les poètes ou presque, tous les philosophes ou presque, tous les penseurs ou presque … travaillent sur les langues pour faire un langage de quelque chose, de l’anodin aux grands questionnements ontologiques.
Mais n’empêche, Lili j’apprécie vos interventions pour ce qu’elles sont, elles reflètent ce que vous êtes et cela suffit.
Le scarabée.

Anonyme a dit…

A l'abbé: Dans mon petit hommage à Tonkin entre autres qualités j'ai omis de préciser: son grand courage et son sens de l'honneur et de l'amitié mais ça vous le saviez déjà.
Lili

Anonyme a dit…

A esprit-i-monde
Tenant votre fils par dessus l'épaule et son avant bras droit replié...
l'image est jolie.
Un peu comme vous et votre père après le ciné.

Quand il vous posera la question:
(Le plus tard possible)
Que penses-tu de la vie ?...
Pourrez-vous aussi lui dire :
"j'ai l'impression d'avoir rêvé"

Cette vie ne serait-elle que la répétition de la précédente?
Pat tout à fait, non pas vraiment, ça dépend du cheminement de chacun, des lectures, des rencontres . "De sa faculté à digérer"

Nous avançons tous sur des routes tracées et pouvoir s'écarter de la route est parfois une libération et un apaisement.

"On l'a voulu la haut; et quand le ciel décide, le Ciel peut ce qu'il veut? n'en demande pas plus "

Bien à vous
Lili


orfeenix a dit…

Ma chère Lili, j' ai trop d' admiration pour vous pour qu' il y ait de la place pour la jalousie! On jalouse un égal, pas un modèle...Je parle bien évidemment de Philistine Stringulat quand j' évoque les inopportunes, ce personnage fictif qui incarne la féminité parfois mesquine en laquelle JE me reconnais mais certainement pas VOUS!Comme je vous l' ai déjà dit votre écriture est une dentelle toute en finesse, moi je suis un bourrin! Je défonce la barrière et ensuite je me retourne pour constater que la porte était ouverte.Alors avec tout mon respect et ma tendresse, chère Lili et cher Scarabée, vous dites des sottises.Je n' ai pas eu d' échange avec Le grand Tonkin qui était votre ami si ce n' est pour lui rentrer dedans car dans ma paranoia j' avais cru voir des doubles sens quand il se plaignait simplement de l' hôpital et des infirmières.Il m' a répondu avec un tel brio que je n' ai pu que m' excuser platement pour ma stupidité.En aucun cas je ne prétends rivaliser avec votre amitié profonde et de longue durée.Une fois de plus, à part un ou deux matamores de passage, j' ai beaucoup d' estime pour les adeptes de ce blog, jamais je ne pourrai dire quelque chose de malveillant contre vous, je vous embrasse!

Anonyme a dit…

Bien chère Orfeenix, lorsque j'ai écrit: " jalouse?" je pensais évidemment à Phylistine Stringulat dont vous me dites que c'est un personnage fictif.
Depuis peu sur ce blog si captivant je n'en ai pas encore saisi les argutias vous m'en pardonnerez.
Je ne VOUS reconnais pas dans ce personnage mesquin mais JE m'y reconnais un peu.
Il peut m'arriver aussi de défoncer des barrières (je suis bélier)

Tonk (encore) m'avait transmis votre échange et je vous avais trouvé brillante, humainement ! donc admirative et non jalouse. Vous avez mille qualités et beaucoup d'érudition qui vous honorent.
Une personne qui écrit si joliment ne peut être qu'une bonne personne et à ce titre je vous respecte et ne pensais pas vous offenser. Pardonnez ma maladresse.
Je ne vois pas en vous de bourrin encore moins de "mauvais caractère et de nez de Cyrano" (février 2012) auquel Tonk n'avait pas cru un seul instant. Il appréciait vos commentaires ô combien! et ceux de beaucoup sur ce fil dont Ibara que je n'avais pas encore évoqué.

Je remercie l'abbé de m'avoir accueillie sur ce blog et vous remercie de m'avoir fait l'amitié de me répondre si chaleureusement, ainsi que toutes les personnes avec qui j'ai pu échanger.
L'écriture est la meilleure des thérapies et la conversation le meilleur livre ou l'on peut puiser.
Ce qui m'a aidé, infiniment!
Je n'ai jamais pensé une seconde que vous puissiez dire quelque chose de malveillant à mon endroit.
Je vous embrasse.
Merci à vous et a tous.
lili




esprit-i-monde a dit…

Chère Lili

Si je peux me permettre encore, ma conviction est que nous vivons plusieurs fois à peu de chose près la même vie, avec cependant quelques nuances produites par l'évolution de la conscience.
L'apparente genèse de l'homme n'est que la manifestation sensationnelle de la pensée divine.
cela correspond aux rêves répétitifs (qui peuvent évoluer suivant la conscience du rêveur cette fois) que nous connaissons tous, mais sous un autre plan.
Si je raconte cela, c'est que certaines expériences partagées dans un but scientifique personnel m'ont convaincu de la chose.
cela n'empêche que j'ai toujours la faiblesse de m'attacher à cette vie sensationnelle et surtout à quelques êtres qui la hantent tout comme moi.
la mort n'est qu'un autre éveil... Mais il faut savoir que toutes ces perspectives, diverses, de niveaux différents, sont liées dans l'expérience de vie de l'esprit-monde global auquel nous appartenons.

Ce sont mes convictions profondes très rarement partagées.


Bien à toi, à vous.

esprit-i-monde a dit…

... et puis cette peine de n'avoir pas été suffisamment attentif à l'existence d'un être aimé par trop de distraction... le deuil négatif celui-ci.
Il y a plusieurs deuils dans la vie et une peine unique...

Anonyme a dit…

Quelques mots encore chère Orfeenix concernant notre ami. Point de rivalité sur cette amitié profonde née réellement il y a presque deux ans. Pour l'avoir rencontré de loin en loin et brièvement juste 3 fois en 25 ans. Poignée de mains et échanges courtois et respectueux. Je ne le connaissais donc pas plus que vous. Mais souvenir intact, le pourquoi...?
Avec toute mon estime
Lili

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

"Pardonnez moi l'abbé et dites moi si mes propos trop personnels vous dérangent"
Vous êtes tout ce qui me reste de vivant de Tonkin. Je ne savais pas que ce Faust avait sa Marguerite. Vous êtes ici chez vous.

Anonyme a dit…

Cher abbé, vos propos me touchent ô combien en m'en donner le frisson.
Merci.
Je voudrais vous dire plus de choses sur cette tragédie je crois que ça lui ferait plaisir, mais difficile sur le fil...
Permettez moi de vous renvoyer l'argument:
"Vous êtes tout ce qui me reste de vivant de Tonkin"
Marguerite.

Anonyme a dit…

Un mot encore l'abbé, c'est ce lien qui m'a aidé et m'aide encore à rester en vie... pour le moment.
Vos mots dans leur froide neutralité jusque là, bien que sincères m'ont mis je l'avoue, un peu mal à l'aise.
je me suis sentie indécente de faire ici étalage de ma douleur, vous m'en pardonnerez. Je ne peux, et n'ai personne avec qui partager.
Encore merci.

Je pense que vous serez heureux, comme j'en fus heureuse ce matin , d'apprendre par un de ces voisins, (Farang) de son village, un copain ! que le chef des bonzes sorte de Hadj ou Maître à penser lui avait réservé pour son repos éternel une place au temple bouddhiste. Rare ! et en principe réservé au religieu, dignitaires, et bienfaiteurs, ce qu'il fut.
Sa sépulture repose à présent dans un petit temple tout blanc devant le Mékong en façe Ventiane à l'ombre d'un grand arbre qui lui procure un peu de fraîcheur. J'avais évoqué un jour une symphonie de Malher je crois ou le héros s'était laissé recouvrir par les feuilles de l'arbre ou il s'était couché, il m'avait répondu, "j'aimerai bien..."
Lui qui disait vouloir rentrer: " c'est pas un endroit pour mourir..."
Un bel hommage pour cet homme au parcours peu ordinaire.
Son prénom et nom sont gravés en lettre d'or dans le marbre blanc sur le mur du temple.
Oui! un bel hommage et un honneur auquel il ne s'attendait pas que lui a rendu sa famille adoptive et la communauté religieuse de sa thébaïde.
Comme quoi! Tout peut arriver lorsqu'on n'attend plus rien, même mort !
C'est beau et douloureux en même temps.
Bien à vous
Lili

Anonyme a dit…

aux religieux, dignitaires et bienfaiteurs.
Bienfaiteur, ce qu'il fut.
Lili

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Un bel hommage d'outre-tombe pour notre ami défunt
Merci Lilli, pour cette vision apaisante du temple, du grand arbre au dessus de sa sépulture, de son nom en lettre d'or dans le marbre blanc...

Anonyme a dit…

Oui apaisante, après ceci:
.../ "Chez les bouddhistes dont je ne suis pas, le Nirvana, c'est le néant absolu, pas lumineux ni sombre.
Extinctions des réincarnations, effacement total. Le Nirvana, est l'aboutissement suprême, fin du cycle des réincarnations; la vie n'étant que souffrances.

" Je regrette par avance le nuage doré, le néant lumineux mais je n'ai pas de réponse, ni de certitudes.
Un peut-être ou le vide, même pas sidéral..."
Le néant est pour moi la distinction suprême car il ne fait pas appel à une sorte de consolation, de salaire pour bonne conduite....

Voyez ce que Alighieri fait lire au fronton de la porte de son enfer:
"Lasciate qui tutta spezanza"
Peu rassurant.

Pardonnez moi j'aurai du penser que dans le contexte mes propos allaient vous peiner.
Je ne suis pas dans un jour de gaieté
Regretterai-je l'appel du néant et par surprise en ce jour d'optimisme."
JP

"Ne regrettez pas trop vite l'appel du néant, rassurez vous, nous serons tous couronnés un jour de cette distinction suprême. Soyez en sur ..."
L

Heureuse femme touchée par la Foi
Ne changez jamais.
JP
conversation 04/2012.


Anonyme a dit…

Pour l'abbé , encore...
"Mon Amie,
.../ question éternelle depuis les premiers hommes que ça rassurait.
La réponse peut-attendre un brin... mais c'est seulement la bouche pleine de terre que j'aurai une certitude.
Ce n'est pas une provoc, j'ai trop d'affection pour vous en écornant ce sujet.
Avec toute mon affection.
La bouche pleine de terre, j'ai trouvé le mot assez joli dans le sinistre...."
JP

Mon Ami, la bouche pleine de terre il n'y a plus ni doutes ni certitudes, c'est le néant.
En effet peut on faire mieux dans le sinistre et le morbide. Merci quand-même pour cette belle locution médiévale.
Alors le plus tard possible si vous voulez dans la forme ou vous l'entendez.
L

Pour moi, le jour venu vous planterez dans votre magnifique jardin, un cinéraire maritime aux feuilles velues cela suffira.
JP

Mon Ami, Le mot "joli" peut s'intégrer dans cette phrase, ne vous en excusez pas.
Cela m'a fait penser à un livre qui justement s'intitule: "La bouche pleine de terre". C'est le récit fulgurant d'un écrivain qui relate l'histoire d'un homme malade qui fait le point sur sa vie avec parfois le sentiment d'être passé à côté. (ce qui n'est pas votre cas)
Seuls lui restent son pays natal qu'il a quitté depuis fort longtemps et ses souvenirs d'enfance et de jeunesse. Il décide de disparaître dans les circonstances qu'il aura choisis en faisant sans une larme ses adieux au monde entier. Il est tout à coup malgré lui tenté de vivre ayant enfin compris au terme d'un long et douloureux périple et à force de méditer sur son destin à quel point son existence s'est joué dans les marges de la vie. Dans son errance solitaire le personnage retrouvant les souvenirs de son enfance court dans l'éblouissement du soleil et comprends que rien finalement n'a d'importance et s'avance vers l'ineffable lumière et peut-être un bonheur jamais entrevu.
Je peux vous envoyer l'ouvrage si vous le souhaitez.
Un récit sombre, un cauchemar allégorique mais réaliste qui fait écho à tous vos tourments.
Bon courage pour la petite excursion à l'hôpital de Tha bo ou je vous accompagne...
L

Carissima, vous avez mille fois raison, c'est indécent et vous présente mes sincères regrets pour ma maladresse et mon manque de discernement. Même dansant aujourd'hui une tarantelle napolitaine (le mot vient de la tarentule, l'araignée qui provoquait des mouvements désordonnés, parfois le trépas à force d'agitation) "car je souffre comme un damné" dirait l'abbé, aurais-je parlé sous la torture?
Parle chien! (citation Abbé Thimon de Quimonte)
Merci pour votre accompagnement, je me sens déjà plus léger pour partir à Tha-bo.
Pour le néant lumineux, ne soyez pas pressé de votre côté, je ferais la 1ère visite bientôt très probablement, soyons réalistes; en somme JP l'explorateur.
Sortirais de mon urne comme le génie d'Aladin des Mille et une Nuits; voire entortillerais l'éventuel Hades , Al Chaitan ou quelques diablotins porte-clés...
Bacci sinceri.

Tonk évoquant son état avec réalisme et humour teinté de cynisme
Ceci en Avril 2012 au début des traitements très lourds.
Après et jusqu'à la fin l'écriture avait totalement changé, flamboyante, lumineuse...
Merci l'abbé, je cesse d'être ennuyeuse.
Lili


Le Gallinacé a dit…

@Le scarabée, mais tu dérailles ! Moi, un misanthrope pareil, élargir le cercle de mes amours !? Ca alors ! Sûrement pas ! Non, il se trouve que j'ai une affection singulière pour l'Abbé, c'est tout, ou pour Orfeenix. Des personnages triés sur le volet !
PS : les textes de l'abbé exclus de chez E & R ? Ciel !

esprit-i-monde a dit…

Le malheur organisé à l'échelle terrestre, effet de la finance: http://cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=12065