dimanche 31 mars 2013

leurre d'été


Éternel retour du même, voici revenue Pâques et l’heure verte des thés, l’heure du Léthé, l’été à heure fixe fixée par les Autorités.
«…et au-dessus de la ville nocturnement éclairée, dans toute une partie du ciel – du ciel ignorant de l’heure d’été et de l’heure d’hiver, et qui ne daignait pas savoir que 8 heures et demie était devenu 9 heures et demie – dans toute une partie du ciel bleuâtre il continuait à faire un peu jour. »
Proust, Le temps retrouvé.

Encore, du temps de Marcel, le décalage n’était que d’une heure, cependant qu’en nos temps plus sombres il est de 2 heures par rapport au soleil, Dieu de feu, sommeil adieu !
Et comme le ciel, le brillant Hélios aussi l’ignore cette heure inique, dans sa splendeur ignifiable; à son zénith quatorze heures sonnent légalement dans les clochers et les gares. Et ce n’est que tard, très tard dans ce leurre d'été, qu’il descendra rafraîchir sa phlogistique au fond des mers profondes.

félix lechat

6 commentaires:

orfeenix a dit…

En plus je suis arrivée une heure en retard à la Messe, j' ai dû monter sur Saint Nicolas pour avoir celle de 18h30...

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Heureux Saint Homme...et son voeu de chasteté ?

architecte a dit…

maintenant que j'y pense... c'est l'heure du sein...

esprit-i-monde a dit…

Voilà la seule raison au grand décalage; perturber les cycles naturels humains. Imaginez l'effet sur les très jeunes enfants.

Calculus a dit…

Les changements d'heure, c' est comme tout le reste, le marriage pout tous, l'europe, l'usure, les juifs etc., tout le monde est contre mais ca reste en place contre l'opinion majoritaire.
Admettre son erreur et tenter de la reparer n'est plus possible en democrassie parce que le juif ne peut admettre qu'il a tort, et on comprend bien pourquoi.
Ce qui nous amene a Soral dans sa derniere intervention video.
Il peut faire le juif, ou au contraire admettre et reparer: "aujourd'hui, le con du moi, c'est moi...".

Meilleures calculations, l' Abbe.

esprit-i-monde a dit…

Mon père me disait en anti-phrase: que ceux qui allaient prendre le pouvoir allaient bien s'amuser.