dimanche 13 décembre 2009

acetum acerrimum

Félix:
Bonjour monsieur l'abbé heureux de vous revoir!
Quel bon vent..?
l'abbé:
Ne voyant plus que rarement la lampe de votre site s'allumer le soir à vos humeurs incendiaires, j'en conçu quelque inquiétude.
 Je viens voir ce fils dont le tranchant s'émousse. 
Félix:
Vous me trouvez monsieur l'abbé, écartelé
entre mon honneur et le devoir d'obéissance au souverain.
l'abbé:
Votre honneur souverain n'est il pas votre obéissance?
« Meine Ehre heißt Treue »
Félix:
Profil bas et obéissance ad cadaver...
Ma mystique de m'y pousse cependant que mon individualisme forcené y répugne.
L'abbé:
Serait ce un conflit entre votre amour-propre et la hiérarchie?
Félix:
Non! C'est une disputatio avec le Roi
L'abbé:
Des disputationes theologicae, je présume, mon fils, opponens, respondens et determinatio...
Félix:
Que nenni, je voulais dire une dispute, pas une discussion.
Son Altesse ne condescend pas à tolérer la critique.
L'abbé:
Ce souverain aurait-il attenté à votre honneur?
Félix
:
Si fait. Il m'a traîné dans la fange, par humeur.
L'abbé:
En ce cas, mon fils, désertez!
Cuius regio, eius religio, tel vaut le prélat telle vaut la religion.
Une monarchie ne se conçoit hors la personne du Souverain.
Félix:
Je sais, je sais.
Pourtant je l'aimais bien ce Roi,
Le monde entier le hait, il méritait ma foi.
Je lui ressemble assez.
Il est plus grand que moi.
L'abbé:
Restez, vous perdrez l'estime de vos camarades.
Désavoué par le Soleil, vous ramperez dans l'ombre
Félix:
Évidemment ça vous arrange bien, hein l'abbé, avec vos théories du renoncement, et vos prêches sur la vanité de tout engagement.
l'abbé:
Agir consiste parfois à ne pas agir mon fils.
Je ne vous ai jamais conseillé autre chose que de ne plus vous immiscer dans les advélitations et les luttes.
Félix:
Mais c'est la guerre!
Tout le monde n'a pas votre karma de contemplatif !
L'abbé:
En nos temps raccourcis, Temps Maudits de la fin de l'Âge Sombre, tout se délite;
agir revient à s'abandonner au hasard des événements, mon fils, vous ne connaîtrez dès lors que l'insuccès et les désillusions.
Félix:
Hé, l'abbé, on croirait que vous êtes voyant!
L'abbé:
Je pressens, c'est tout.
Car je ne vous retrouve nullement ébouillanté de rage, mon fils, mais de dégoût transi .
Félix:
C'est que l'on m'a dit que ma virilité n'était que féminine.
L'abbé:
Qu'est ce donc que cela une virilité féminine? La virilité d'une femme ? 
Même si cela était possible, ça vaudrait toujours mieux que l'hystérie d'un mâle, qui n'est que l'écho que celle de sa bonne femme.
Ne soyez pas dupe d'un narcissique, s'il est dans la seductio, et lorsqu'il vocifère, De jure uxoris, en droit de sa femme. 
Qu'est ce que tout ce raffut, cet étalage de virilité ostensible sinon des compensations homosexuelles?
Félix:
Profonde est votre intuition monsieur l'abbé.
Mais je n'éprouve nulle peine à ignorer ce que l'on dit de moi, cela me laisse froid.
Ce qui me glace jusqu'au tréfonds, c'est de sentir la fausseté de la substance même, qui prouve l'inanité de tout. J'ai l'impression que tout est éteint, mort.
L'abbé 
"Ne voyez vous pas venir la nuit et toujours la nuit?
Ne faut il pas allumer des lanternes en plein jour?"
Félix
Allons, je vais continuer, malgré tout, sous "le ciel bas et lourds."
L'abbé
Tempora si fuerint nubilasolus eris
Félix 
Amen

4 commentaires:

Anonyme a dit…

http://www.dailymotion.com/video/xef6j_leo-ferre-frere-humain-villon

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

qui que tu sois
Anonymus
merci

dudu a dit…

Il passe ses nerfs sur ses meilleurs offciers maintenant...
Avec son sale caractère, AS va finir comme le vieil adolf. Tout seul dans son bunker. Gnarf

Modeste avis : ne jamais rien décider sous le coup de l'émotion. On se trompe toujours.

Hal a dit…

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