samedi 2 mai 2020

Nouveau traité du désepoir

Non pas, bien sûr du désespoir politique, qui, comme l'a dit Maurras, est d'une absolue bêtise.


§. Mon ami PERRIOT, je prendrai ma plume pour t'écrire un mot. L'espérance est morte, il n'y a plus de feu, seulement des cendres...
Pourquoi t'exténuer devant des imbéciles ? Le courant est contre nous, depuis si longtemps. C’est le grand reflux vers le collecteur.
Et puis Proudhon c’est déjà ça. Faut les laisser dire. Ils pensent Himmler et disent Proudhon, qu’ils jugent inoffensif. Mais Proudhon va leur péter au visage, car derrière vont arriver Ravachol et la Bande à Bonnot.
Et pas un nouveau CIDUNATI d’épiciers en rogne. Certes les libraires, les journalistes ont remplacés les épiciers, mais c’est le même mental. Étriqué, narcissique, imbu.
Quand de vrais anarchistes viendront remplacer les zantifas, qui ne tiennent que par les verdicts de l'iniquité judiciaire, 11 ans de taule pour un coup de poing !, les partisans d’Himmler, ce Flic, seront avec les flics, n’en doute pas mon cher ami.

§. Actuellement ce sont les classes moyennes qui sont visées par le totalitarisme sanitaire à peine masqué; l’actualité c’est l’extermination économique des PME, le Grand Remplacement des couches non encore prolétarisées. Pour le prolétariat c’est déjà réglé. Remplacé, décimé, idéologiquement castré, une classe ouvrière sans un grand parti communiste, n’est qu’une foule faite pour la fête des forains syndicaux. La misère apocalyptique des ouvriers du XIX° c’est à ça qu’il va falloir revenir, à cette déchéance. Austérité, Rigueur sembleront bientôt des noms qui font rêver rappelant des époques aimables et révolues.

§. Ainsi, d'instinct les Gilets Jaunes sont bien plus bakouninistes que marxiens. L'ai dit à Lille en conférence, mais je pourrais aussi bien le redire ici en confinement.
Ce n’est pas que Marx soit devenu subitement un suppôt des Rothschild, ce n’est pas que Marx doive forcément en passer par la puanteur mentale des journalistes, c’est que le capitalisme crève, donc que Das Kapital ne sert plus de boussole, n’est plus un guide pour l’action.  Tout est perdu de ce point de vue, celui de l’espoir dans une « communauté humaine » à venir. Qui peut croire décemment au "progrès" de "l'humanité", des nations, ou des inter-nations ! Vois tous ces malheureux condamnés à macérer sui generis sous le masques! Ne dirait on un risible carnaval sans joie ?
Comment espérer changer les choses en grand quand tout est devenu si petit ?
Un individualisme anarchiste revient à l’ordre du jour, non plus en tant que narcissisme petit bourgeois mais en tant qu’attitude radicale nihiliste.

§. Les petits « zentrepreneurs », les petits « zexploitants agricoles », les commerçants, les zartisans etc, etc., vont-ils tantôt virer nihilistes ?
Question pour un Champion :  La colère de la petite bourgeoisie « entrepreneuriale » en désarroi, qui monte, annonce- t- elle un nouveau « fascisme mouvement », un parti révolutionnaire de la droite ?
Possible, bien que peu probable…. Dans ce cas, il faudra en être, dans l’unique espérance de nous venger.

§. Le caractère femelle de notre temps n’est jamais tant lisible que dans le culte hypergamique de la réussite. Celui qui est en haut, forcément possède une force, une volonté de puissance, des capacités hors normes, par delà le Bien ou le Mal, telle est l'opinion courante. Incapacité ontologique de comprendre que l’ascension sociale actuelle favorise objectivement la montée en puissance de la pire médiocrité.
On échappe ainsi à la pensée la plus lourde : qu'un tel « pouvoir », des plus méprisables qui se puissent concevoir, ait eu la puissance d’imposer cela, cette privation générale de la liberté.

§. la plupart des dissidents aiment à reprendre le mot du prince Salina : « Nous étions les Guépards et les Lions ceux qui nous remplacent sont les chacals et des hyènes... ». Mais sans le comprendre dans son sens le plus fort,  c’est à dire le prendre à la lettre, strictement, nullement dans un sens allégorique. Nous étions des guépards et des lions, c’est à dire les hommes de proie de la noblesse guerrière. Les hyènes et les chacals dominent nécessairement dans une déchetterie bourgeoise, où l’on dépèce la grande propriété féodale.
Et aujourd'hui les rats, les vers, les virus, les chancres mous, dominent forcément dans notre "capitalisme" sanitaire, avec son idéologie de bidet qui part a vau l'eau dans les égouts chargés d'œstrogène et d'embryons, et avec son pouvoir rectal, enculiste, nauséabond.
Darwin ce grand incompris, grâce à la haine tenace de la guimauve jésuite, a pourtant dit que la sélection est celle du plus ADAPTE, nullement du plus « fort » au sens absolu.
Darwin : «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes ni les plus intelligentes mais celles qui s’adaptent le mieux au changement.» Qui s’adaptent le mieux ne signifie pas « qui sont le mieux adaptées » par essence.
Darwin, comme Marx, personne ne l'a lu mais tout le monde offre sa misérable opinion à partir des vulgarisations, au sens propre, des journalistes.

§. Mon ami Duconaud de Bordeaux est un type des valeurs. Il en a, et de solides, et il les défend ! Il est toujours sur pied de guerre intellectuel contre le modernisme honni. Il se gargarise volontiers des grands isthmes, non pas de Panama ni de Corinthe mais ceux qui assoient la césure entre l'homme et sa destination spirituelle. Ces maudites doctrines intellectuelles cause de tous nos maux ! L'égalitarisme, le républicanisme, le droitd'hommisme, le laïcisme, le Kartézianizme, le roussohisme, le marsisme, le freuilledisme, le darouinisme ! Ce dernier étant le plus grave car faisant sauter de branche en branche tous les autres. — Si certains tiennent à descendre du singe, c’est leur affaire, raille t il !
Pourtant, nierez vous les ressemblances, les grimaces ? Quand on voit certaines gueules, ou mieux quand on les devine, sous le masque chirurgical, comme les Youtubeurs encadrés, difficile de nier la parentèle. Notre délicieuse femelle de l'espèce n'est elle pas là précisément pour nous rappeler notre condition parfaitement mammifère ? Voyez son goût pour les pithécanthropes, ou le prognathisme à poil laineux….
Voyez les petites cochonnes du Cinéma qui se sont toutes jetées sur le Porc, comme un seul homme, et qui, vingt ans après, comme Alexandre Dumas, se vengent, parce qu'elles se sont senties, les unes après les autres flouées. Descendrions nous du Goret ?
Sainte Mère Église ne nie plus "l’Évolution", savez vous ? Jean Paul II dit : «  l'évolution est plus qu'une hypothèse ! »  L’Église ajoute seulement qu’elle (l’Evolution) ne saurait être aveugle, et répond à un plan connu de Dieu seul.
Ce qui est plus qu'une hypothèse c'est l'INVOLUTION...

§. L’Esprit, qui est l’esprit d’objectivité, s’est incarné dans le Professeur Didier Raoult. Il a été le seul cailloux dans l'Etat godillot. Lui seul a fondé notre timide espoir dans la réalité.

§. S'il subsistait encore quelques lambeaux métaphysiques encore utilisables « dans les lézardes, le foutoir, les interstices de ce monument baroque et poussiéreux », ainsi que qu' Ezra Pound nommait l’Église, je crains que ce grand monument poussiéreux avec son grand appareil de doctrine, n'ait perdu ses derniers gluons de substance thomiste, et se soit effondré comme Notre-Dame dans les fumées de la reconstruction moderniste, perdant sa flèche vers la spiritualité et la transcendance.
Le Grand appareil de doctrine,la grande scolastique, issue du néo-platonisme, donc 100% nôtre  : Augustin, Bacon, Duns Scot, Saint Jean Chrysostome, Saint Bonaventure, Thomas d'Aquin... On en a entendu causer comme dans la Cathédrale du rôle de la clef de voûte, du claveau, dela pierre angulaire, du pivot, de l'ellipse… on sait qu'il admirer, mais on ne sait plus pourquoi.

§. Il y a une illusion, la plus grande superstition, celle qui fait le départ ( ça veut dire qui départage, vous voyez je fais des efforts), entre la pensée distinguée et la pensée vulgaire, c’est de croire que plus on avance dans le Temps plus on sait de trucs, plus on « évolue », plus on devient intelligent. Hé bien non, pas forcément ! Si la société qui méritait de périr, pour faire place neuve, n'en finissait pas de se survivre, refusait d'aller à la fosse, plus elle intoxiquerait à l'entour, rendant tout sénile, débile, idiot, entraînant tout le monde dans sa pourriture.
Quand une société est jeune, alerte, pleine de force et d volonté de puissance, voyez, par exemple, Sparte, Athènes, Rome ( je sais je sais ça n’a pas existé), ou le premier Moyen âge; voyez l’étincelante beauté de la Mythologie gréco-latine et comparez avec la mythologie ridicule de l'ancien testament, dont Voltaire nous a donné par sa satire le monument de l’impérissable stupidité.
(Bien évidemment n’est pas en cause la grande scolastique, qui est le pendant doctrinal de la splendeur monumentale de l’Église. Mais les catholiques ne parlent plus que d’avoir la foâ, sont complètement dépourvus de métaphysique, croassant comme de vieux corbeaux le verbe croire, sont à fond pour la défense de "l'ordre moral", et vont sus aux mécréants comme les Tartuffe mahométans.

§. Un peu de Marx :« L'appareil d'Etat centralisé qui, avec ses organes militaires, bureaucratiques, cléricaux et judiciaires, omniprésents et compliqués, enveloppent le corps vivant de la société civile, comme un boa constrictor, fut d'abord forgé aux temps de la monarchie absolue comme arme de la société moderne naissante dans sa lutte pour s'émanciper du féodalisme.
Les privilèges féodaux des seigneurs, des villes et du clergé à l'époque médiévale furent transformés en attributs d'un pouvoir d'Etat unifié. Celui-ci remplaça les dignitaires féodaux par des fonctionnaires d'Etat salariés; il retira leurs armes aux serviteurs médiévaux des seigneurs fonciers et des corporations urbaines pour les remettre à une armée permanente; il substitua à l'anarchie bigarrée des puissances médiévales en conflit, la structure ordonnée d'un pouvoir d'Etat, avec une division systématique et hiérarchique du travail.»

§. De grâce, laissez tomber avec Marx, laissez le à Francis Cousin, lui seul en a le dernier usage, on voit bien qu’il n’y a plus de politique marxiste praticable, mais une ontologie eschatologique, fondée sur la génialité marxienne dont Cousin est illuminé.

§. Ai je l'air de perdre la raison, de m'en prendre à tout le monde sans distinction, de ne plus distinguer les partisans d'Himmler d'avec les catholiques de tradition ? Mais pourquoi tenez vous à souiller Marx, comme la Kibboutzim Sigaut tenait à souiller Voltaire ? Parce que vous êtes nazis ? Vous voulez rire ! Je n'ai garde d'oublier que la droite monarchique et catholique fut, et l’on doit l’en féliciter, le plus mortel ennemi du régime national-socialiste allemand, avec sa camarilla titrée et monoclonale de généraux portant beau qui ont réussi à faire perdre la guerre à l’Allemagne, qui n'ont eu de cesse de comploter avec l'impérialisme anglo-américain, l'autre Fascisme celui du Fric. Himmler aussi d'ailleurs, surtout vers la fin, mais lui n'a pas été pendu à un croc de boucher.

§. Mea culpa. J'éprouve un sentiment d'irréalité qui vient du vide de l'extériorité et du trop plein de mes pensées, un choc moral devant l'absence de liberté consentie, une angoisse devant la désintégration du sens, avec l'impuissance humiliante où nous sommes tous d'en sortir par la volonté.
Au départ, il y eût cette révélation océanique de l'interdiction du littoral, de la privation de la plage, de la liberté, de la santé, de l'éloignement contraint d'avec la respiration cosmique de la mer, par un microscopique microbe.
Cette mesure infecte constitua pour moi la preuve radicale de la pure malveillance de ce pouvoir enculiste, de ce pouvoir merdeux, qui a eu la puissance immanente de sodomiser tout le monde ! Par Benallah !
A ce moment, quand certains codétenus identifièrent ce pouvoir méprisable à celui d'hommes politiques de la classe de Lénine, ou de Robespierre, ou de Hitler... ce fut comme une détonation qui annonçait le départ vers un isolement personnel dans l'isolement général.
De dépit je déplaçais ma critique vers ces zopinions misérables qui ne valaient même pas le mépris. Les pauvres vivent dans l'Illusion, ils sont les prisonniers de la Caverne, la caverne du Capital et ils se croient en dehors. Qu'importe le baroque foisonnement des egos narcissiques. Vivre et laisser vivre, dire et laisser dire, a toujours été ma devise.

§. Il fallait donc me rendre à cette évidence que hors du courant ordinaire de cette vie, actuellement vide et dénuée de force, on devient fou.  Ce monde devient de plus en plus vide et de plus en plus vain. Mais il est vain de vouloir vivre en dehors, car il n’y a que le vide. Et Dieu ne se rencontre pas.

§. Notre période historique si elle reste toujours définie comme un pouvoir impérialiste, celui de des possesseurs de montagnes de capitaux, n’est plus, à proprement parler, un capitalisme, mais une féodalité d’argent. Et comme toute féodalité elle évolue objectivement vers l’absolutisme d’une famille régnante, suivez mon regard, là dessus nous savons à quoi nous en tenir, là seulement reste notre accord, c'est un accord profond, mais la nouvelle situation pourrait le rendre friable, ça dépend de la réaction post-opératoire des peuples déconfis.

§. Ou bien on pense avec Marx Charles : « les juifs se sont émancipés dans la mesure où les chrétiens sont devenus des juifs » ou bien on pense avec Himmler "Ce sale Juif de Marx!"
Qui a tort, qui a raison ? Personne !
Réussiront les plus "adaptés"…
N'est ce pas ?



9 commentaires:

Anonyme a dit…

Prenez garde, Monsieur Niesche, vous avez la maladie dont je suis mort!*

a.c

* Maurice Rollinat

Damien a dit…

Rien ne me réconforte ces temps-ci.
À part faire des listes.
Interminables.

Anonyme a dit…

C'est génial ce que vous avez écrit et ça me heurte de plein fouet car c'est les dernieres pages d'"il suffit d'un geste" de Roustang où il dit a peu près ceci:" il n'y a plus d'église, plus de marxisme plus de ceci plus de cela...et le seul poème qui vaille encore est juste celui de Darwin."

Très chaleureusement

a.c

Anonyme a dit…

Cher Félix,

Je ne suis pas particulièrement féru d’armes à feu, voyez-vous. Je ne possède hélas, qu’un vieux fusil. La détente c’est Rousseau, le chien Robespierre, le canon Hegel, le guidon Marx et la cartouche Lénine. Il sera peut-être bien inutile pour les guérillas à venir mais peut toujours servir à farcir de plomb le cul de quelques libéraux venus braconner sur mes terres.
J’ai de sérieux doutes sur le fonctionnement des chambres à air, comme Garaudy.
Je comprends l’immigration pour ce qu’elle est, comme Georges Marchais.
Mais je n’ai jamais bien compris en quoi ces positons devaient me faire changer d’arme, voire changer mon fusil d’épaule…
Quant à Raoult le gentil, dont j’apprécie l'envoûtante placidité, il parait que comme Baudelaire il passe ses nuits près « d’une affreuse juive », le vilain.

Si j’ai été compris par vous, c’est déjà beaucoup.
Au milieu des rangs du « fascisme mouvement », acceptez donc mon clin d’œil nihiliste et vengeur.

Vous saluant chaleureusement.

Perriot

orfeenix a dit…

Mais si Dieu se rencontre encore, c'est comme la vraie virilité que vous revendiquez tant, tous les jours sur la porte latine, les homélies rediffusées, ça vous remet les idées debout!

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

La "vraie virilité" ne se revendique pas. Ce n'est pas une revendication/protestation secondaire au féminisme. Tenez, par exemple, la caste sacerdotale est d'essence matriarcale. Rencontrer Dieu c'est du mysticisme, la virilité spirituelle ne peut pas être mystique.

Anonyme a dit…

Franchement, je vous trouve ignoble avec orfeenix, dans le message sur sauvage, il y a la justice d'une part et le jugement de dieu d'autre part mais nous ne sommes ni l'un ni l'autre, la justice rend son verdict et quand à dieu, c'est la personne qui se retrouve face à lui avec les actes commis, je ne pense pas que votre amie orfeenix soit une niaise de bobo...
Cordialement

Anonyme a dit…

"Partout où je suis allé, un poète était allé avant moi."

Sigmund Freud

a.c

XC 71 a dit…

Pour qu'il règne ! Jean Ousset