mardi 6 mai 2014

régurgitations maritimes

Les gros yeux écarquillés de Marie-Entresol Touraine, avec son air de stupéfaction de vache en train de vêler, me remémorent ceux, plus bovins encore, de l’Horizontale Officielle de la Marine nationale, la peintre en bâtiment des bittes d’amarrage, elles se ressemblent comme des traits d’union. Comme la nouvelle POM POM Girl de l'amirauté peint des pastels de facture exclusivement rectangulaire, géométrie euclidienne toute indiquée pour l'élément ondulatoire,  elle a bien méritée du titre d'aquarelliste attitrée de la Flotte, POM. Le moteur marin fonctionne encore au Piston on dirait. Je l’ai bien connu, dans tous ses orifices, quand elle ne promenait pas encore « les gènes de vingt mille officiers de marine », mais plus modestement ceux de la rédaction déchaînée d'un certain Canard.  A l'époque cette riche bourgeoise fréquentait un peu l‘académie des beuzarts, on devrait dire l’académie de Sodome élevée au rang des beaux-arts. Entre deux séances de barbouillage elle bondissait du quai Conti jusqu'à la rue Visconti, se faire mettre a tergo par deux journalistes qui se la repassaient en ricanant.  « J'enculais les bourgeoises » se vantait l’un d’eux sur France-Trou de culture. J'avais quarante deux ans, elle vingt deux, pourtant elle me trouvait trop jeune. Son goût pour les gérontes était proverbial, tempéré cependant par des accès de zoophilie canine, car elle aimait à caresser les chiens et les dresser au gamahuchage.  Elle portraitura d'ailleurs ses cadors préférés pour le compte d’un monsieur Ashkénazi, qui la payait séminalement au compte-goutte, mais toujours en liquide. Dieu quelle Marie-salope  Chaloupant entre les Pénis Son Cul digne du grand Esope A vogué sur tous  Cette fourrière à bite a pris le nom de son mari pour faire des traits d’union matrimoniale. Ce fonctionnaire à la retraite, mari émérite, Sganarelle « de sens rassis », est aussi organiste-onaniste le dimanche et tripote dans la tuyauterie d'orgue avec toute la sensibilité d'un plombier-zingueur pataugeant dans des latrines qui fuient. Il fait se pâmer dans les églises quelques rombières culturelles qui, après la grande métaphysique occidentale des conférences de Michel Onfray, viennent se relaxer au grand baroque médiéval, mitonné à la sauce normande, par les mains velues du Conservateur à la lippe pendante.  Ce retraité somptueusement surmonté, que l’administration avait logé provisoirement dans un Fort se croyait en son for en ses propres quartiers de noblesse. Ce sentiment fut renforcé par ceux de la Barbouilleuse gérontophile qui prenait le philistinisme de son mari pour le génie. Cependant il faut lui laisser cette grandeur : tout le monde n’a pas l’honneur d’être cocufié par la Marine nationale dans des sous marins nucléaires. "Les Juifs, les Normands, les Auvergnats et les Savoyards, ces quatre races d'hommes ont les mêmes instincts, ils font fortune par les mêmes moyens "écrit Balzac dans le Cousin Pons. Je ne sais pour les Auvergnats et les Savoyards, mais pour les autres c'est indéniable. Ainsi pourquoi vouloir  remplacer les cosmopolites par des cornards locaux ?  Rien de fondamental ne changerait, si ce n'est une Médiocrité plus rassise encore, rehaussée par l'orgue et le voilier. Mieux vaut les exaltés étrangers qui firent crucifier le Christ, que les salopes autochtones des chemins de croix. De toute manière comme les uns et les autres ne croient qu'en l'Argent, les seconds, infiniment plus doués, finissent toujours l'emporter sur les premiers.  Alors ces eunuques se consolent en se donnant des airs de descendants des Viking ! Ils font un peu de voile et organisent des kermesses folkloriques semi-médiévales avec des casques à cornes, ou, comme le Conservateur Municipal dont nous venons de parler, surmonté des siennes propres. Le parisianisme est un égout sans fond. Mais les Provinces ne lui cèdent en rien. Voyez  ce que les départements envoient grogner dans la porcherie nationale du Bourbier Bourbon ! Cela dit tout.  Ex-France n'est plus la France soyez en sûr.  « Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis. » 

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