samedi 29 juin 2013

Le poète de huit ans

Puisque nous en sommes aux portraits, me voici enfant.

 

Solitaire, je vivais dans mon arbre, des salamandres gluaient mes poches, un arc et des flèches près de moi.
Si je plaçais ma vieille gueule à côté ce soir, quel éclat de rire !
Que reste-t-il ?

En vérité, l'Enfant est toujours là, immarcescible !
Toujours Solitaire, toujours dans l'Arbre, et l'Arc est là aussi, et les flèches je les décoche en traits de feu n'est-il pas vrai ?
Le Salamandre est mon cœur de soufre, où brûle la pierre rouge.

Adieu.

2 commentaires:

esprit-i-monde a dit…

Beau texte.

J'aime cela... ces coeur pur de sang des l'enfants dans l'innocence sauvageonne, les fesses pas encore aplaties par les bancs des tortures scolastiques républicaines.

esprit-i-monde a dit…

Quand je vois la bouille, je me vois, me demandant: "ce que j'étais venu faire ici bas, aux pays des hypocrites".