mercredi 27 mars 2013

Fascistes en landau


J’ai vu, de mes yeux larmoyant vu, avenue Foch des fachos, en landau, de jeunes pousses ‘identitaires’ dans leur poussette, foncer toute capote relevée sur les braves, les très braves représentants de la Loi Taubira, en faction près la place de l’Etoile de David.
Il est évident que les identitaires d‘ici comme les identitaires du Jourdain, « mettent volontairement leurs enfants en avant » comme cela s’écrivait allégrement en 2009 pour expliquer l’hécatombe d’enfants palestiniens lors des opérations dites de Plomb durci.

Gazons, gageons, que ces mêmes rédacteurs au cul-de-plomb y regarderont à deux fois avant de réutiliser cette explique-à-Sion très en vogue dans certains milieux qui sympathisent depuis lors, et depuis leurs ordinateurs, avec la Manif pour Tous.
Gazés certes, mais pas encore tout à fait traités comme à Gaza, les enfants du 24 mars et leurs mater lacrymarum aspergés par les forces du Désordre Établi de ces gaz lacrymogènes dont le lacrymal Premier Flic connait, sinon les effluves du moins les effets, lui qui sanglotait devant « les images insoutenables de DSK menotté ».
Premier qui, toute honte bue, a incriminé, entre autres, le Bloc identitaire qui aurait été responsable des « débordements [qui] étaient donc prémédités » de la manifestation !
Propos de pupitre, auxquels les dits ids ont rétorqués :
« Aucun militant identitaire, comme aucun des 1,4 million de manifestants de dimanche, n’a brûlé une voiture, cassé une vitrine, pillé un magasin. Il n’y a pas eu de “débordements”….
Tous les incidents sont de la seule responsabilité du ministère de l’Intérieur. Le gouvernement socialiste voulait des incidents. Il a délibérément parqué une foule considérable sur une avenue trop étroite. Cette foule s’est conduite avec une correction exemplaire et, en cela, elle a été parfaitement française. Nous parlons naturellement d’une France traditionnelle que M. Valls ne peut comprendre puisqu’il la méprise.
»
Il est vrai que ceux qui brûlent les voitures (de moins de cent-milles euros), cassent les vitrines et tranchent les carotides scolarisées ont leur ministresse à eux, leur ministre maternelle qui les choie et les protège, et qui se trouve être par le plus grand des hasards celle-là même qui est à l’origine de ce projet de mariage bréneux qui laisse beaucoup à désirer. De sorte que ces "jeunes"là, ont bien davantage droit aux égards policiers que de vulgaires empêcheurs de s’apparier en rondelle.

   Or donc, après les supplétives aux ‘tétons laids’, le pouvoir utilise plus franchement les matons et les porte-mousquetons légaux pour sa basse besogne.
La Barjot qui s’était manifestement gourée d’événement festif, se croyant encore aux temps héroïques où elle marchait pour Charles Pasqua avec Zéro et de Koch, a tonné ex cathedra du haut de son estrade entourée du cordon sanitaire policier (c’est dire si elle se sent chez elle avec nous), pour dénoncer de fâcheux "fachos", des "skin head", responsables des provocations policières.
Même opinion sur rue que monsieur Valls.
Se connaissent-ils ?
En tous cas les gros esprits se rencontrent.
Au centre, intra muros, nous avons donc notre Femen à nous, notre valète de Valls fourrée à l’Intérieur de nos rangs.
Comme disait cet anarchiste du groupe Durruti, et qui ne se mouchait pas du coude, en 1937 en Espagne devant les bandits staliniens et toute la crapule avocassière du gouvernement de ‘la République’ : « et dire que ce gouvernement de merde est notre gouvernement ! »
Ou, pour ceux qui aiment mieux d’autres références, comme Rebatet au soir du 6 février 34 : « Les Parisiens, des camelots du roi aux communistes, avaient prouvé qu’ils étaient encore capables d’un beau sursaut de colère et même de courage…mais les vainqueurs malgré eux étaient restés interdits et inertes, comme des châtrés devant une Venus offerte. »

Ainsi pour nous aussi, à la longue, risque de s’évanouir la vigueur inédite de ce mouvement de santé nationale si nous conservons à notre tête chenue une telle porte-parole, parfaitement homogène à l’idéologie dominante, et qui dénature, qui offense, qui vend notre protestation aux marchands du Temple.
Félix Lechat

4 commentaires:

orfeenix a dit…

Constatons ce qui peut sembler évident: ce billet est excellent.

Au moins les femen ont l' excuse de l' âge, de l' ignorance et des besoins pour alimenter leur croissance; Mais l' autre qui est vendue sans qu' il y ait d' acheteurs, c' est assez pathétique.

Anonyme a dit…

Julien DAVID
10, rue Cortambert
75116 PARIS
jdavid75@hotmail.fr


Bonjour Monsieur,

Je suis un lecteur assidu de votre blog "Le petit Quimonte illustré", et je tiens moi-même un blog
intitulé "La lanterne" (http://llanterne.unblog.fr), à la ligne éditoriale proche du votre. J'aurai voulu savoir, si vous auriez
accepté de tisser un lien entre nos deux blogs, à la ligne éditoriale proche. Je suis à votre disposition pour de plus amples
détails, ou des précisions, si vous le souhaitez.

Cordialement

Julien DAVID

Antan a dit…

Forts avec les faibles et faibles avec les forts.
Dans un premier temps, ces démonstrations de forces inadaptées sont la preuve de leurs faiblesses en devenir.

Anonyme a dit…

On peut être un chouya machiavélique et considérer la dame comme notre idiote utile. Elle a de l'entregent question organisation d'évènements "festifs". Gardons-là à ce titre, en la débordant. Les manifestants sont sûrs de ce qu'ils aiment et n'aiment pas; ils ne se laissent pas influencer par ses exhortations et admonestations.
Elle subit probablement le chantage suivant de ce gouv.fr : si tu "politises", c'est à dire si tu t'attaques au socialisme, donc à l'UE et à Attali,on n'autorise plus les manifs. D'où son anxiété.
Nous seuls, sur de véritables mots d'ordre, ne réunissons que peu de résistants, c'est un fait. Les assoces catholiques sont un peu tièdes et craintives, et ne s'associent que rarement à la résistance. La barjotte représente un compromis acceptable.