lundi 8 novembre 2010

Morgenthau bis

Le Plan Morgenthau

Au sortir de la Deuxième Boucherie mondiale, le plan Morgenthau ne proposait rien moins que de “transformer l'Allemagne en champs de pommes de terre”, les allemands en Untermenschen perpétuels :  les mâles en serfs courbés sur la glèbe, les femelles en pain de fesses.
On explique généralement la haine de Morgenthau envers l'Allemagne parce qu'il était israélite.
Il est vrai que l'on peut se faire une idée précise du sort qu'il réservait pour l'après-guerre au Reich honni, en observant celui de Gaza ou de Cisjordanie sous occupation adjuivante.
D'ailleurs, lors de la seconde Conférence de Québec, en septembre 1944, même Churchill, peu suspect de porter une indulgence coupable à l'égard du Volk allemand, fut consterné par un tel plan, qu'il qualifia de "unnatural, un-Chretian and unnecessary".
On ne saurait mieux dire.
"Je considère le plan Morgenthau avec autant d'enthousiasme, déclara-t-il, que si je me liais moi-même les poignets à un Allemand mort".

Ce plan Morgenthau avait pourtant ses partisans, non des moindres, en particulier Roosevelt himself.
Parce qu'en dehors de l'inspiration bestialement tribale de son initiateur, il avait un fondement obectif : les impérialismes d'Europe étaient si faibles, les bourgeoisies tellement épuisées, leurs économies et appareils d'Etat si délabrés, que leur transformation en simples "bourgeoisies compradores" c'est à dire en simples vassales et {relais} de l'impérialisme américain, paraissait une possibilité à tenter.
Au cours de la guerre, Roosevelt et son gouvernement s'orientaient dans ce sens, notamment à l'égard de la France. Ôter à l'impérialisme français son empire colonial, ne plus le concevoir que comme un gouvernement fantoche à sa solde, dépouiller la bourgeoisie française des attributs de la souveraineté et de l'indépendance nationales, tels étaient les projet en cour à la Maison Blanche. (C'est à dire la situation qui est la nôtre dès 1945.)
Il fut même question que dès après le Débar­quement, l'administration militaire américaine débarquât la française, et gouvernât directement, du moins pour un temps, la France, comme les troupes alliées devaient administrer pendant quelques années l'Allemagne à genoux.
D'une façon générale, au cours de la guerre, les dirigeants politiques américains, se proposaient de réduire l'indépendance politique des bourgeoisies européennes à la portion congrue, leurs principales forces productives détruites, afin de ne laisser subsister en Europe que les forces productives complémentaires à celles de l'impérialisme U.S.
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Pourquoi ça n'a pas marché.

Ces objectifs philanthropiques se révélèrent totalement irréalisables, et l'impérialisme américain dut, provisoirement, les abandonner et modifier rapidement et profondément sa politique.
Quelle que soit sa puissance, l'impérialisme américain est soumis aux lois de l'Histoire et les brutes utilitaristes qui président à ses destinées ont dû en rabattre devant ces lois de fer.
Réduire les bourgeoisies européennes historiques au niveau de simples courroies de transmission, comme de vulgaires Latifundes d'Amérique latine, cela representait un véritable basculement historique, un bouleversement de tout l'équilibre mondial plus démesuré que celui du projet Nazi.
En outre, elle aurait signifié la déchéance pour des millions et des millions de prolétaires et de paysans européens, et en cela, elle aurait précipité la crise révolutionnaire issue de la guerre.
Car la vague révolutionnaire d'après-guerre, qui déferla sur l'Europe fut telle, qu'elle contraint l'impérialisme américain à abandonner ses plans.
A l'Est de l'Europe, les bourgeoisies et les appareils d'Etat bourgeois étaient décomposés tellement, que les syndicats ouvriers détenaient l'essentiel du pouvoir, notamment à Prague.
À l'Ouest, n'ayant en face de lui que des appareils d'Etat exsangues, le prolétariat européen, y compris le prolétariat allemand, représentait une puissance redoutable.
Avec l'application du plan Morgenthau il n'aurait pas eu d'autre choix que de se précipiter dans une guerre civile à l'échelle de l'Europe toute entière. Et il eût peut-être pu ouvrir d'autres voies d'unification de l'Europe, en créant des Etats-Unis-Socialistes d'une Europe débarrassée des ses parasites capitalistes.
Seul le prestige et la force de l'Armée Rouge et de l'appareil policier totalitaire du Kremlin était en mesure de rétablir “l'ordre”en Europe de l'Est, comme de l'Ouest.
Sans le concours des tous puissants Partis communistes Italien et Français (dans lequel tout le monde était colonel), il eût été impossible de replâtrer, voire de rebâtir en ces pays des appareils d'Etat digne de ce nom, et de l'économie capitaliste en état de marche.
En conséquence, l'impérialisme américain modifia sa politique, contraint qu'il fut de remettre en selle les bourgeoisies européennes, y compris la bourgeoisie allemande, en leur injectant massivement des crédits, et d'abandonner l'Est de l'Europe à l'appétit insatiable de Staline.

Nous autres, en Europe, nous devons ce sursis de notre déchéance programmée, au Grand Prolétariat européen.
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Le Plan Marshall

Si la vague révolutionnaire en Europe a été conte­nue, elle n'a pas été vaine : elle a renforcé considéra­blement le prolétariat face à des bourgeoisies déliquescentes.
En France, la Sécurité Sociale, une puissante fonction publique, divers droits et garanties, furent la rançon payée pour l'obtention de retour aux charmes très discrets de la société bourgeoise.
Longtemps la France demeura un pays capitaliste truffé de socialisme dans ses interstices.
Ainsi, l'assistance américaine aux bourgeoisies européennes permit la reconstitution des états bourgeois, et le redémarrage de l'économie des principaux pays capitalistes d'Europe.
Pendant près de vingt ans, la capacité des Etats européens à impulser l'économie dépendît de la capacité de l'Etat américain de les financer plus ou moins directement.
 
La guerre froide, la course aux armements, la politique des blocs, la guerre du Viet-Nam constituront un puissant volant d'entraînement pour toute l'économie capitaliste.
Bien évidemment le capital américain a profité largement de cette reconstruction de l'économie capitaliste en Europe qu'est le plan Marschall. Il s'est assuré de fortes positions en Angleterre, en Allemagne de l'Ouest, en Italie, en France, en Belgique, en Hollande, en Grèce, en Espagne. De plus le capital américain liait à sa politique les bourgeoisies et les états d'Europe par les liens du Pacte Atlantique.
La transformation des banques centrales en banque d'Etat, l'organisation du crédit à l'échelle internationale sur la base de l'étalon dollar, ont finalement permis le financement de cette conjoncture économique sans précédent.
Là, gît le secret de la période de prospérité, dite des trente glorieuses....
Mais c'est fini. La réalité à repris ses droits.
Miné par la contradiction fondamentale du capitalisme, les USA, un demi-siècle ans plus tard, sont contraints de revenier à un plan Morgenthau bis pour l'Europe, dont l'Union Européenne est l'état-major.  
félix niesche

11 commentaires:

Anonyme a dit…

OHHH! là c'est de la toute bonne daube! C'est la fin du festin européen et l'apothéose de Babel.


Nocif

nikonekro a dit…

"même Churchill, peu suspectable de porter une indulgence coupable à l'égard du Volk allemand"

ho!ho! détrompez-vous...Churchill, au plus profond de lui-même était un grand admirateur du nouveau Reich...voici ce qu'il écrivait sur Hitler avant de le poignarder dans le dos:

"Hitler est le plus grand chef d’état que l’humanité ait connu, c’est un homme comme lui, dont l’Angleterre aurait besoin”.
Winston Churchill (in “great contemporary”).

http://www.dailymotion.com/video/xfc291_histoire-d-avant-guerre_webcam

Anonyme a dit…

Tous ces personnages sont des coïncidences organisées du grand échiquier... Ceci dit: il faut la carrure (en juste comme en faux) pour occuper ces rôles de guignol's band...

Nocif

Anonyme a dit…

Depuis la nuit des temps, les hommes envie la caverne des autres... et se demande comment l'occuper à leur tour.


Nocif

Anonyme a dit…

"envient"pardon...
Une chose que l'on aborde pas dans les média... la fortune personnelle de Hidler?..
Tout simplement parce que ce n'était pas dans le sens de ses ambitions...
Mais ce sujet mériterait d'être abordé.

Nocif

nikonekro a dit…

...sûr qu'il faut savoir analyser Hitler, autrement que par le prisme de la propagande Israélienne...

Un homme exemplaire pourri par les réseaux médiatiques juifs mondialisés.

Lisez "Le fascinant Hitler" de Léon Degrelle(un autre homme exemplaire. Hérgé lui-même ne s'y était pas trompé...ou plutôt, n'avait pas été trompé!), vous comprendrez peut-être pourquoi Hitler fût "le plus grand chef d'état que l'humanité ait connu".

Hitler ne fût point une "coïncidence", il fût un "grain de sable" dans l'engrenage! un sacré "grain de sable"...

Sarkozy à Colombey...voilà où sont les guignols!

PS:Vous pourrez trouver "le fascinant Hitler" ici:

http://abbc.net/degrelle/hitler-fascinant.htm

Si vous êtes en France, il faudra utiliser un webProxy ou un VPN, puisque le site est censuré, évidemment...encore une preuve de la valeur de ces hommes! Vous savez, tout ce que la Ripoublique censure...

Vous trouverez tout un tas de webproxy ici:

http://www.publicproxyservers.com/proxy/list_country2.html

Pour les VPN, les meilleurs sont proXPN et Hotspot Shield(AnchorFree)

Anonyme a dit…

Un homme politique de qualité est un homme qui sa liberté pour les autres...

Nocif

Anonyme a dit…

jésus en était...


Nocif

Anonyme a dit…

qui perd, bien sûr!... Crénom de clavier;

Anonyme a dit…

Houlà! terrippp adresse: http://nseuropa.org/French/Index.htm

surtout le discours

Anonyme a dit…

bon je sais que j'arrive après la bataille, l'article datant de 2010, mais j'essaie quand même.

Vous dites : "Sans le concours des tous puissants Partis communistes Italien et Français (dans lequel tout le monde était colonel), il eût été impossible de replâtrer, voire de rebâtir en ces pays des appareils d'Etat digne de ce nom, et de l'économie capitaliste en état de marche."

Le PCF a aidé a rebâtir une société capitaliste ? Vous pouvez citer une source, un lien, un livre à ce sujet ça m'intéresse ?

ps : j'arrive ici suite au lien de l'article dévirlisa-sion sur ER.