vendredi 22 octobre 2010

Comme on le comprend ! -1-

Ah! la pestilence dans la cochlée, et le caquetage des coqs laids dans l’orée rempli d’ailes de ces gallinacées ignares les orl !
Ah çà! j'ai tant médis des Diafoirus, que maintenant les salauds se vengent. J'ai pris davantage de haine, s'il se peut, de leur docte ignorance que de leurs maléfices.
Avec ça, l'abbé qui m’abandonne.
On m'a dit qu'il était mort. C'est faux, mais où est il ? Dieu seul le sait. Il plane dans l'azur, sous le linceul des nuées, comme un Sphinx endeuillé, abîmé dans ses débats de cénobite en robe de bure dans sa thébaïde.
L’abbé quand reviendrez vous ? Mon âme est triste à en mourir.
Matthieu 26:38 : « Alors il leur dit : mon âme est de toutes parts saisie de tristesse jusques à la mort; demeurez ici, et veillez avec moi. »

Reste Philistine, mais je ne la convoque pas.
Mais depuis que je l’ai prise comme bonniche à mon sévice, son immarcescible bêtise m'accable, ajoute du poids au poids. Il faut être en pleine forme pour la goûter.
Tout à l’heure encore elle me fit l'honneur immérité de son esprit, de ce "qu'elle pense" comme elle dit.
Elle pense! L'éréthisme de son petit mental d’hystérique convulsé par quelques mots fétiches, dont elle n'a pas la première idée, comme "énergie", "positif", "citoyenneté', etc., lui procure la sensation qu'elle saisit quelque chose, qu'elle englobe. Tout ce vague, ces intuitions senties en ondes alpha, elle appelle ça penser !
Penser, très chère, est un travail ! Moi même je ne pense que très rarement, puisque je n'y vois pas toujours clair.

Et maintenant, avec ces térébrants lancinements qui continuent à siffler dans mon cortex epileptique, l’opacité de mon esprit augmente, j’ai dix huit brouillons d’articles que je ne puis terminer (notamment sur le réveil de la classe ouvrière.).
Assez ! la fièvre, la tête me bat, je ne dors plus, ou si peu, j'ai des hallucinations innombrables, sans doute je deviendrai tout à fait fou.
"La peau de ma tête se dessèche. Pitié ! Seigneur, j'ai peur. J'ai soif, si soif ! Ah ! l'enfance, l'herbe, la pluie, le lac sur les pierres, le clair de lune quand le clocher sonnait douze... le diable est au clocher, à cette heure. Marie ! Sainte-Vierge !... - Horreur de ma bêtise." Arthur

L'abbé pensait lui ! Ses Ténèbres m'éclairaient souvent de leurs sombres clartés, en cette époque opaque fille des Lumières.
À défaut de penser, quel pensum que Philistine.
D'abord, si la bêtise peut être aimable chez une jolie femme, elle insupporte chez le laideron.
Chez la première, si elle renonce aux simagrées modernes, elle est un ornement, sa profondeur insondable, étoile vaguement d’une langueur mystique le vide de leurs prunelles, une espérance du Néant.
« Il y a des gens qui rougissent d'avoir aimé une femme, le jour qu'ils s'aperçoivent qu'elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la création, ou les faveurs d'un bas-bleu. La bêtise est souvent l'ornement de la beauté ; c'est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides ; c'est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde pour nous, vilains savants que nous sommes ! » Charles.

Mais hennissante et revendicatrice chez le laideron, c'est l'Enfer.
La modestie, le silence et la résignation sont très nécessaires où cesse la beauté.
En vérité, la stupidité originelle de la femme est aujourd’hui prouvée par le féminisme, et même magnifiée si l'on peut dire, elle est quelque sorte théorisée, passé de primaire à secondaire.
Voyez la Fourest !
Ne dirait on Philistine au carré ?
félix le chat

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Pauvre Philistine, ne la décapitez pas,aucune femme n' est bête puisqu' elles savent toutes se rendre indispensables, aucune femme n' est laide, car il est toujours un fils, un mari, ou un amant pour pleurer leur visage en mourant,vos acouphènes doivent être sa pire punition! moi en tout cas je serais très malheureuse si l' homme que j' aime ne pouvait plus m' entendre!Comme ce doit être dur un monde intérieur sans silence...

Anonyme a dit…

Les acouphènes paraissent beaucoup moins bien supportés par les cerveaux brûlants et les imaginations fécondes.
Dans ce domaine, la seule idée de lutte donne de la consistance à l'ennemi. Se révolter contre ce bruit d'enfer et contre les médecins fait redoubler la stridence et propulse vers la paranoïa. Pour ma part —aidé sans doute par un intellect beaucoup plus mou que celui de notre imprécateur favori— je traite avec un égal mépris le bruit de ma tête et les carabins. Il faudra sans doute beaucoup de temps et de ruse à Félix pour concéder que "l'habituation" existe.
Il reste qu'à chaque fois que j'en parle et maintenant à chaque fois que je lis les billets de l'artiste, mon Horla (ou plutôt mon En-Là ?) vient me tyranniser.
Tenez-nous au courant de votre mortification seulement de loin en loin et mettez vous au travail, y'a des gens qu'attendent !

@ orfeenix : très intéressants aperçus, surtout sur le "cleavage" droite-gauche.