dimanche 29 août 2010

Sridulations malsonantes -3-

-1-
Un ami, qui veut me remonter le moral, m‘inspire, comme souvent, quand il m‘écrit : "il faut commencer par admettre la maladie, la respecter, l’écouter, car elle a quelque chose à nous enseigner sur ce que nous sommes, et sur quelque point situé au-delà etc.…"
Comme cela est profondément vu !
Les hémorroïdes par exemple. Il faut admettre et respecter ces démangeaisons du rectum qui nous renseignent sur ce que nous sommes, des T.D.C qui grattent. Et comme l’enseigne Lao Tsu : quand on se couche avec le cul qui gratte on se réveille avec le doigt qui pue.
Il faut aussi apprendre à les écouter, par le Yoga proctologique, oreille sur anus .

Le Guide aidera le disciple à parcourir les 4 degrés sur la voix de l’Illumination hémorroïdaire.
Premier degré. L’hémorroïde demeure à l’intérieur de l’anus comme l’Escargot dans sa coquille, la colchée dans son oreille.
Deuxième degré. L’hémorroïde sort de l’anus pour prendre un moment, puis rentre paisiblement à la niche post Defecatio Matutina
Troisième degré. L’hémorroïde ne sait plus rentrer seule à la maison, et doit être racccompagnée d'un doigt délicat, après l’Exonération
Quatrième degré. Les hémorroïdes ne peuvent plus être remise à l’intérieur, et pendent alors triomphalement, comme un second scrotum du derrière, le long des cuisses, comme les lobes du Bouddha sur ses joues replètes, témoignant de l’Eveil Spirituel de mon Cul.

Ensuite l'initié connaîtra les voluptés nouvelles réservées à l'Elite. Par exemple, le léchage  par le cheptel des petites goyim post-casting, postprandial et postprépucial, léchage consciencieux et méticuleux des lourdes hémorroïdes suiffeuses, feuilles de rose tant prisées par les Grands Bouddha d’Hollywood.
Sans doute, la dégustation des gentils podex juvéniles, tout roses, avant de pratiquer le coït anal, serait au goût de tout le monde, même par le vulgum pecus s'il avait accès au cheptel,  mais se faire soi même laper ce suintement de mucus du rectum, au sens propre, par de très jeunes beautés, lorsqu’on l’a particulièrement scrofuleux, est une volupté rare, un raffinement particulièrement dépravé et dépravateur, et très renseignant sur la Nature profonde de la Tribu des Poussah qui dirige le Cinéma.
(Lire ce bon vieux Louis-Ferdinand qui a bossé à Hollywood et connaissait les moeurs en vigueur à  l'heure de la sieste postprandiale .)

Quand à ces gentes petites suceuses, quand sonnera l'heure d’être, à leur tour de Vieilles Putes rafistolées, elles connaitront aussi l’enseigement supérieur Hémorroïdaire, le coït anal étant facteur décuplé de risque hémo d'aprés la Faculté. Et rien n’égale l’enseignement sur ce que nous sommes, et sur quelque point situé au-delà, que le port du string avec hémorroïdes.

Donc, comme tu le vois mon ami, je te dis d’accord, cent fois en accord avec toi, pour la maladie. N'importe laquelle. (J'ai pris les hémorroïdes par délicatesse, j'aurais tout aussi bien pu dauber sur la Grippe des suidés ou  la vaginite exsudative purulente, au hasard.)
Pascal d’ailleurs était de cet Avis :
« Vous m’avez donné la santé pour vous servir, et j’en ai fait un usage tout profane. Vous m’envoyez maintenant la maladie pour me corriger : ne permettez pas que j’en use pour vous irriter par mon impatience. J’ai mal usé de ma santé, et vous m’en avez justement puni. Ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. Et puisque la corruption de ma nature est telle, qu’elle me rend vos faveurs pernicieuses, faites, ô mon Dieu, que votre grâce toute-puissante me rende vos châtiments salutaires. Si j’ai eu le coeur plein de l’affection du monde, pendant qu’il a eu quelque vigueur, anéantissez cette vigueur pour mon salut, et rendez-moi incapable de jouir du monde, soit par faiblesse de corps, soit par zèle de charité, pour ne jouir que de vous seul. »
(pourquoi subitement haïs-je Pascal et son Père Fouettard de Dieu? Sans doute ces sifflements malins dans mon cortex, me rapprochent-t-il de l‘Autre, le Maudit, loin, loin dans le recul. )

-2-
Mais moi, n’est-ce pas, mon ami,  JE NE SUIS PAS MALADE !!!!
Comprend tu ? Je suis, (j'étais) en parfaite santé, je ne puis même pas écrire que j’ai eu un accident, l’expression est trop forte. Boum ! une détonation m’a lésé l’oreille et depuis j’entends ces stridulations régulières.  
Ô rage sifflante ! Ô désespoir stérile!
C'est par dessus, à cause, de cette bonne santé physique et de cette alacrité morale, que ma désolation s’est formée, qui ne fleurira pas.

Pourrais toujours me consoler par l'idée de Fatum, cette fatale nécessité suivant laquelle tout peut arriver dans le monde à tout le monde, mais enfin il y là dedans comme une idée de la Destinée. Et le destin, n'est ce pas, on ne saurait en parler sans avoir l’air, comiquement, d’y prétendre.
Tout est absurde et contingent, tout aurait pu être tout autre chose et tout aurait eu tout autant de sens, c’est-à-dire aucun. L’Abbé mort en moi, ne reste que ce Nihilisme.

Je n’ai nulle maladie, ni même le symptôme d’un truc grave, c’est une anomalie purement nuisible, un retournement du cortex, qui plutôt que faire son boulot, va continuer à accepter ce cri d’hystérique jusqu’à la fin de mes jours. Quelle horreur != perte du sommeil, de l’appétit, de la vigilance, bref cesser de persévérer dans l’être, tâche pour laquelle cette conasse de matière grise était sensée bosser.
La connerie est faite : j’ai perdu pas mal d’audition en l’oreille droite, c’est assez cher payé non ?
C’était en tous cas, à mon sens, suffisamment, en tout cas, proportionné.
Un type se casse une jambe, trois mois d'immobilisation, rééducation, etc.,  il est content du voyage. Imaginez qu’on lui apprenne en sus, que la démangeaison qu’il éprouve sous son plâtre sera perçu in vitam æternam, et que rien,  jamais,  ne pourra l'atténuer, hormis des drogues qui finiront par le réduire à l’état de loque.
Mais c’est impossible mais c’est improbable ! Va-t-il brailler
C’est exactement ce que je gueule à tout va ! En vain.

Et ces connards de tartuffe-médecins n’ont rien à dire,  ils se bornent à palabrer sur le phénomène. À élucubrer sur "l’habituation" et autres aveux d’impuissance.
Bien portant, je suis contraint de me rendre malade, de détruire ma santé, pour pallier une insignifiance, donc quelque chose, mon ami, qui n’a pas de signification.
Le premier résultat fut la disparition de l’Abbé, qui représentais l’élan vers le spirituel, vers le mystère ontologique. Parce que cette merde sifflante, me ramène sans arrêt à MOI, à moi, à moi! Sentir siffler son cerveau, c’est en avoir conscience en permanence, avoir conscience de cette masse de gélatine, et qui par surcroît fait la preuve cinglante de sa stupidité, (comme une femme aimée se révélant une harpie grosse de tous les préjugés, subjuguée par Elle et Marc Lévy), cette conscience constante est mortelle pour la pensée et la santé mentale.

-3- Suicide ?
Je te m’en vais lui apprendre la musique à ce tas de gélatine, puisqu’il est trop con pour se savoir mortel.
Le matérialisme a tort, il y a réellement deux topiques distinctes : la conscience et la cervelle.
Cette dernière peut être le siège de l’intelligence, de la cognition, de la connerie, de la mémoire, des sensations, du désir sexuel, et tout ce qu’on voudra de plus relevé, et même si vous voulez du talent. La conscience c’est autre chose, son autre nom, plus grandiose, c’est le génie.
Mon cortex droit m’inspire une haine invincible, térébrante, le même mépris qu'aurait un génie pour un philistin; mépris pour l'incapacité à me débarrasser d'un fâcheux insupportable.

Or not suicide ?
Ma révolte cosmique, comique aussi puisque vaine, ne faisant que s’aggraver, créee un sentiment d’Impuissance, qui me fait rechercher une issue autre que le suicide, ne voulant pas crever en Vaincu.
Je n'espère ni consolation, ni la guérison, puisque les Diafoirus ne sont que des larbins des laboratoires, donc des bavards impuissants (et plus cons que la moyenne); je cherche seulement une expression à la hauteur de ma Haine de Tout, et je ne l’ai pas encore trouvée.
Mais je me réjouis de toute mon âme quand je croise tant de chose qui accréditent ma thèse de toujours. Le Marxisme d'une part, et les analyses de Julius Evola, de l'autre, fournissent là dessus les preuves les plus irrécusables.
J'écrirai tantôt mon testament politique détaillé, avec codicilles précis, l'heure venue.
félix niesche

3 commentaires:

Anonyme a dit…

pas destinée ( mot a proscrire... définition ridicule) "synchronicité des évènements" (voir plus loin que le bout de son nez).

Nocif

Anonyme a dit…

plus rien ne te "surprenait" dans cette vie.

Nocif

Anonyme a dit…

"Je ne suis pas malade", j'étais en parfaite santé?.. C'est la cas de tout le monde... J'ai pris un platane... je suis handicapé... Mais la manière de conduire n'est pas le début de la maladie?


Nocif