lundi 16 août 2021

Bélonéphobie

Atteint, en outre, de bélonéphobie, je demandais à une infirmière si je pouvais prendre, sous son contrôle, le vaccin Covid par voie orale, voire rectale si besoin était, n’étant pas bêtement anusophobe, bien que modérément elgébétéphobe sur les bords et coslomotophobe
(Cette dernière phobie, très rare, étant la peur irraisonnée de se faire implanter à son insu et par derrière un anus artificiel.)
 Elle m’a dit d’aller me faire « voir » chez les grecs ! 

 Ah, c’est fini, bien fini, le respect que l’on portait naguère aux porteurs de phobies, les agoraphobies, nosophobies, claustrophobies, arachnophobies, triskaïdékaphobie, agalmatorémaphobie et autres alopophobies échevelées. 
Ces pathologies très estimées étaient traitées principalement par la psychothérapie, les thérapies comportementales, les techniques de respiration et de relaxation, voire l’hypnose ou l’électropuncture. 
 
Mais, les nouveaux rapports genrés issus de la Grande Révolution Féministe ont généré la survenue brutale de nouvelles phobies, telles les sexophobies, les gynécophobies, les gynophobies, les chiappaphobies, les gayphobies, les lesbophobies, les transphobies, les biphobies, les queerphobies, etc, toutes les variétés d’elgébétéphobie. 
 Les traitements classiques des phobies ne sont plus du tout envisagés pour ces nouvelles pathologies. Mais seront traitées par des thérapies de surveillance non ambulatoire, telle la garde à vue, puis les patients devant garder la dix-septième chambre pour recouvrer la Santé (ou autres centres carcéraux), et ces réclusions prophylactiques sont toujours accompagnées de soustractions bancaires.
 Ces nouvelles thérapies cognitives ne mobilisent plus exclusivement les personnels de santé, mais aussi les gardiens de l’ordre, ce qui revient aujourd’hui au même. 

 Hé bien, il semblerait que l’on dût compter la très ancienne bélonéphobie, parmi ces phobies d’apparition récente. 
Voilà où nous en sommes !



2 commentaires:

Grégory a dit…

Bonjour Monsieur Niesche. Je viens d'écouter "Courage c'est bientôt fini", j'ai trouvé cela formidable. Il n'y a là aucune flagornerie.
Merci, et pourquoi pas un numéro 2 ?

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Merci.
Pourquoi pas un deuxième ? Parce que "à quoi bon ?"