dimanche 11 août 2013

Linge de Damas



Je reviens encore là dessous, car j'ai l'esprit culotté.
On se souvient du vœu de la Reine Isabelle la Catholique, lors du siège de Grenade en 1491, de ne pas changer de chemise avant la prise de la cité andalouse. D'où l'adjectif isabelle pour la couleur jaunâtre.

Or donc, je me suis laissé dire que la Première Conculbite a fait celui de ne pas changer de culotte jusqu'à la prise de Damas.
D'où ce ressortissant damas-fané fort perceptible sous la diaphane incongruité de la robe.
Nommera-t-on (laveur), un jour lointain et pâle, le blanc-douteux, le blanc valérie ?  Cela siérait bien avec la veulerie d'un gouvernement de lâches qui lâche ses ratons enragés pour martyriser le brave peuple syrien ! 

félix lechat

23 commentaires:

Anonyme a dit…

Esthétisme cru dirions nous, mais non, l'Abbé soulève les bonnes questions et avec quelle plume !

Entre jambe bonifiée au coton ou au gant de toilette..., voire une culotte jaune d'un côté, rouge de l'autre (le drapeau de Naples) comme pour le palio de Sienne.
A quand les tenues de l'homme de Tautavel pour son compagnon ?

"Comme moi il joue du barbarisme, torturant les mots; mais jamais de solécisme. Rien n'a grâce à nos yeux que la vraie misère légalisée par des satrapes ou des sybarites qui n'ont comme qualité souvent que l'entregent et la cautèle.
Ces propos s'adressent aux "miles gloriosus" qui affament nos sociétés, à ces politiques qui envoient nos troupes et notre menue monnaie se préoccuper de choses régaliènes pour les nations concernées. Et aussi ces intellectuels qui prônent la guerre. "Allons-y partez" bien au chaud derrière un Bloody Mary au Deux Magots ou au Flore ..."
Salut et fraternité.
Un visionnaire d'outre tombe.

Petite partition en duo.
lili

orfeenix a dit…

Mais qu' on nous les change incontinent!

Anonyme a dit…

Avec ces gens-là, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de constructif ni pour le pays, ni pour eux-mêmes. C’est comme si on s’attend que dans un bordel, la patronne puisse être autre qu’une ancienne pensionnaire. Il faut faire comme l’escargot, se replier dans sa coque pour ne rien sentir autour. Facile à dire qu’à faire, mais au moins on s’évite de tomber malade surtout lorsqu’on a la santé fragile.Le scarabée

Anonyme a dit…

Coquille au lieu de coque. Le scarabée

esprit-i-monde a dit…

Gluante la politique Française, ces temps-ci.
Il n'y a plus que des affaires de sans culottes.

esprit-i-monde a dit…

... et sans papier.

Anonyme a dit…

Et sans espoir.
lili

Anonyme a dit…

N’exagérez pas, l’espoir fait vivre. Après la nuit, le jour. Scarabée.

Anonyme a dit…

Vous avez raison Scarabée, mais comment vivre quand l'espoir s'est enfui et que seule la nuit succède à la nuit et la peine à la peine.
lili

esprit-i-monde a dit…

Je lâche encore une bête issue de mon palais:

L'espoir, c'est être assis devant le présent à attendre une vague qui passera le temps de se mettre debout.


Anonyme a dit…

On ne vit pas que pour soi-même. On vit pour les autres aussi, du moins nos proches et c’est pour ça qu’il faut garder espoir. Par exemple, le fait d’envoyer quelques mots par-ci par-là à l’Abbé, me donne beaucoup d’espoir et c'est quelque chose quand même. Scarabée

esprit-i-monde a dit…

Un jour je demandais à un de mes amis inspecteur (d'assurance), ce qu'il pensait du bonheur.
Il m'a répondu: quand je vois les enfants s'amuser autour de moi sur la plage.

Anonyme a dit…

"On ne vit pas que pour soi-même"
A qui le dîtes vous !...
Pardonnez moi cher Scarabée de vous relever sur cette petite phrase assassine ou je me sens être une cible, même si, comme Tonk, je revendique cet honneur, (d'être une cible).
Je ne suis pas du genre à m'apitoyer sur mon sort, jamais! croyez moi et pourtant si vous saviez...

" ... J'ai appris par ... , votre dévouement et votre démarche caritative vous honore
j'en serai bien incapable..." De grâce après mon départ abandonnez ce projet ONGiste qui me crucifie et qui a le temps de vous écraser... "

J'ai voué ma vie aux autres, mes proches bien sur, mais encore des inconnus dont je m'occupe. Point de déformation professionnelle, éducatrice, puis a.sociale, profession si méprisée. Si je n'avais pas eu cet élan spontané, j'eusse été à gratte papier au cadastre ou aux hypothèques. Suis je mère Thérésa? du tout, ni Marie-Madeleine de Pazi carmélite de la famille aristocratique de Florence, non plus, et dame d'oeuvre comme Bernadette des pièces jaunes encore moins. Répondant à Orfeenix sur le précédent commentaire de l'enfer vide puisque Dieu est miséricorde on est en droit de s'interroger sur les souffrances infligées aux vivants. Et le désespoir que je semble afficher n'est pas seulement le mien. Des espoirs blessés ou tout se donne jusqu'à l'épuisement et souvent pour rien. Je pense qu'ici bas tout est vain et ne pas réussir a apporter chaque jour à qui que ce soit un peu de soleil dans la brume est un jour perdu pour moi ou née le sentiment d'avoir échoué dans ce qui est l'apprentissage le plus difficile de l'homme: savoir aimer.

Avoir été accueillie sur ce blog me donne aussi beaucoup de joie et d'espérance même si cette joie n'est que de la douleur transfigurée, c'est pour moi Enorme. Je ne saurai jamais assez remercier l'Abbé et vous tous qui me faites l'amitié de partager avec moi quelques écrits, quelques pensées et poèmes...
Bien à vous cher Scarabée.
lil






Anonyme a dit…

Esprit-i-monde, lorsque je vois les enfants s'amuser autour de moi sur la plage ou ailleurs je suis heureuse mais ne peux m'empêcher de penser à ceux qui souffrent et à mon impuissance à les aider, coeur coupé en deux. Une joie et une souffrance.
Une autre image du bonheur.
Bien à vous.
lili

Anonyme a dit…

Chère Lili
Lorsqu’on a perdu le goût de tout, qu’on a envie de rien, qu’on est tiraillé et submergé par un sentiment d’impuissance pesant, étouffant, et que tout nous parait semblable, sans relief et sans aucun attrait ou aspérité pouvant accrocher notre regard, il est difficile d’émerger tout seul. Je comprends très bien que la douleur peut être forte et insupportable. Dans ce cas là, il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide, une aide de tout bord : famille, entourage et service de santé. Puiser en soi de l’énergie qu’on n’a pas, ça ne fait qu’aggraver les choses.
Et par mon expression « on ne vit pas pour soi », c’est juste pour vous dire qu’il faut s’accrocher à ce qui vous est chère et qui peut vous donner une raison supérieur à toute raison d’abandon. Ce qui vous arrive, n’arrive que rarement aux personnes égoïstes, mais plus aux personnes qui se dévouent aux autres jusqu’à oublier leur propre personne. Et ça, je le savais déjà avant que vous ne le disiez.

Anonyme a dit…

… Avant que vous le disiez formellement. Le scarabée

Anonyme a dit…

Cher Scarabée, j'ai mille bonnes raisons de vivre en harmonie, famille et amis, mais ne parle jamais, jamais, de mes problèmes pensant que l'on doit partager ses joies et non ses souffrances. C'est la première fois de ma vie que je me livre comme je l'ai fait ici. Une façon de prolonger mon ami en respectant surtout sa volonté d'annoncer son départ à l'Abbé qu'il considérait comme un véritable ami, comme en témoigne quelques écrits; sinon je ne l'aurai jamais fait.
Je ne suis pas en dépression et n'ai besoin d'aucun secours de service de santé spécialisé. J'ai l'habitude de côtoyer la misère, et de vous à moi le monde qui nous entoure n'est pas la meilleure des panacées. L'amitié que j'ai trouvé ici me suffit ô combien puisque j'ai pu y exprimer mes peines et mes souvenirs. Chaque fois que j'en ai le loisir je fais une escapade en montagne avec des amis choisis, j' aime la randonnée sur les sommets, et à mes heures, même si je ne suis pas musicienne, je fais un peu de musique, un moyen comme un autre de changer l'ombre de la nuit qui nous entoure en mélodie qui me rappelle toujours quelque chose de bon et de beau.
Je lâche prise alors sur les problèmes insolubles et laisse emporter par le vent mes réflexions et mes interrogations.
En ce 15 août je vous souhaite une bonne journée.
Bien à vous.
lili

Anonyme a dit…

Acquiescement de la vie dans son entier, amor fati, nous dit Nietzche, tel est le bonheur.
lili

Anonyme a dit…

Chère Lili
Enfin, vous m’enlevez une inquiétude. À bientôt

Anonyme a dit…

"Plus d'un qui ne peut briser ses propres chaînes a su pourtant en libérer son ami."
Ainsi parlait Zarathoustra.
Merci
lili

Antan a dit…

@l'Abbé
Faudra-t-il aussi pour cela que le tombeau de Jean-Baptiste soit ôté de la Grande Mosquée des Omeyyades ?

@Lili
Juste pour dire, en toute sympathie, que Nietzche avait sans doute lu Marc Aurèle.

Anonyme a dit…

Sans doute !

Anonyme a dit…

Puisque tous les commentateurs ont déserté, et laissé la plaine vide pour se brûler au soleil de Satan, je vous envoi une pensée du Monte Perdido, à ce jour par moi jamais atteint. J'aime l'ivresse des sommets jusqu'au vertige qui me ferait basculer dans le néant lumineux où sur un nuage aurique ou l'on voudrait s'anéantir.
Combien sont morts en quête de cette plénitude.
Le but n'étant pas de faire un exploit mais d'arracher ces vies éteintes, au trou noir de l'oubli.
Effort bien inutile me direz-vous, mais "c'est bien plus beau lorsque c'est inutile" se dépasser me libère de cette angoisse métaphysique et de l'endroit ou je me tiens avant qu'il ne soit trop tard.
Le passé est mort, c'est vrai, mais pensons à ne pas l'oublier afin de ne pas raccourcir notre avenir.
Le temps n'efface pas les souvenirs, il les embelli.

Si vous en avez le loisir, scruter le ciel, vous pourrez peut-être y voir jusqu'au vingt quatre août quelques perséides, j'en ai vu une.
Bonnes vacances
lili