samedi 23 janvier 2010

La Repiblik d'Ayiti

Le dimanche 1er janvier 1804, l'île de Saint-Domingue devient indépendante au terme d'une longue et meurtrière guerre de libération dirigée par Toussaint-Louverture.

Dans sa maison de retraite de Sainte-Hélène, Napoléon se reprochera amèrement d'avoir cédé au parti des gros colons, en soumettant la colonie de Saint-Domingue par la force. Il admit qu'il aurait été préférable de se contenter de gouverner Saint-Domingue «par l'intermédiaire de Toussaint»:
"J'ai à me reprocher une tentative sur la colonie de Saint-Domingue pendant le Consulat. C'était une grande faute que d'avoir voulu la soumettre par la force. Je devais me contenter de la gouverner par l'intermédiaire de Toussaint [...]. Je n'avais fait que céder à l'opinion du Conseil d'État et à celle de ses ministres, entraînés par les criailleries des colons, qui formaient à Paris un gros parti et qui, de plus, étaient presque tous royalistes et vendus à la cause anglaise."
Toujours la même Histoire...
Mais, ajoutait-il, au sujet de Toussaint Louverture: "Son caractère prêtait peu, il faut le dire, à inspirer une véritable confiance; il était fier, astucieux; nous avons eu fort à nous en plaindre; il fallut toujours d'en défier."

Quoiqu'il en fut, l'ancienne colonie française devint le premier État Noir des temps modernes.
Il adopte pour l'occasion le nom que lui donnaient les Indiens Taïnos avant l'arrivée de Christophe Colomb : Haïti. Ayiti en créole.
Toussaint Louverture fut le héros de cette guerre de libération mais capturé par les troupes françaises avant la fin des combats, il finit ses jours emprisonné dans le fort de Joux dans le Jura. C'est l'un de ses lieutenants, Jean-Jacques Dessalines, qui lui succédera et prendra le pays en main.
Le 22 septembre 1804, ce dernier devint le premier, se nommant lui même "Empereur", l'empereur Jacques 1er.
Après avoir fait massacrer les derniers Blancs restés sur l'île, d'affreuses manières, il mettra au point, déjà, bien avant Duvalier, une de ces tyrannies ubuesque, qui sont le charme très particulier des contrées bananières émancipées
Lors de son accession à l'indépendance Haïti était encore la partie la plus riche, la plus puissante et la plus peuplée de l'île d'Hispaniola, mais très rapidement le régime du frère Jacques I va la réduire à l'état de loque économique.
Voici les principaux extraits de la proclamation d'indépendance de la Repiblik d'Ayiti par le Général en chef Dessalines :

"Citoyens,
Ce n'est pas assez d'avoir expulsé de votre pays les barbares qui l'ont ensanglanté depuis deux siècles.... il faut ravir au gouvernement inhumain qui tient depuis longtemps nos esprits dans la torpeur la plus humiliante, tout espoir de nous réasservir, il faut enfin vivre indépendants ou mourir.
[...]le nom français lugubre encore nos contrées.
Tout y retrace le souvenir des cruautés de ce peuple barbare : nos lois, nos mœurs, nos villes, tout encore porte l'empreinte française ; que dis-je ? il existe des Français dans notre île, et vous vous croyez libres et indépendants de cette République
[...]
Qu'avons-nous de commun avec ce peuple bourreau ? Sa cruauté comparée à notre patiente modération, sa couleur à la nôtre, l'étendue des mers qui nous séparent, notre climat vengeur, nous disent assez qu'ils ne sont pas nos frères, qu'ils ne le deviendront jamais, et que s'ils trouvent un asile parmi nous, ils seront encore les machinateurs de nos troubles et de nos divisions.
Qu'ils frémissent en abordant nos côtes, sinon par le souvenir des cruautés qu'ils y ont exercées, au moins par la résolution terrible que nous allons prendre de dévouer à la mort quiconque né français souillerait de son pied sacrilège le territoire de la liberté.
[...]

Paix à nos voisins ; mais anathème au nom français, haine éternelle à la France : voilà notre cri.."
C'est votre dernier cri ?
Topez là!
.
On notera que cette proclamation est dans la langue honnie, le français, même si la totalité de la population parlait ce charmant sabir que l'on appelle le créole.
Il faudra attendre 1964! pour qu'une nouvelle constitution fasse, pour la première fois, une mention du créole:
Article 35:
"Le français est la langue officielle. Son emploi est obligatoire dans les services publics. Néanmoins, la loi détermine les cas et conditions dans lesquels l'usage du créole est permis et même recommandé pour la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des citoyens qui ne connaissent pas suffisamment la langue française."
C'est la Constitution de mars 1987 (!) qui rendra le français ET le créole, toutes deux, à égalité, langues officielles.
Article 5
1) Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune: le créole.
2) Le créole et le français sont les langues officielles de la République
Nimewo 5
1) Sèl lang ki simante tout Ayisyen ansanm, se lang kreyòl.
2) Kreyòl ak franse, se lang ofisyèl Repiblik d Ayiti.
.
Comment dit on: vous nous haïssiez j'en suis fort aise, et bien crevez maintenant, en créole ?
félix le chat

mardi 12 janvier 2010

Histrionisme et révolution


Sans doute, l'existence détermine la conscience, mais il y a les grands archétypes, éternels et immuables.
Ne pas confondre la nature humaine et l'Essence, super ou ordinaire.
Cohn Bendit
Le type auquel appartient Daniel Cohn Bendit, Evola l'appelle "la race de l'homme fuyant", rétif à toute discipline intérieure, qui n'a pas seulement horreur de se met­tre en face de lui-même mais est également incapable de tout enga­gement sérieux.
Dépourvu de toute « forme » intérieure, de tout caractère, de toute droiture, de ce pouvoir central que les Anciens appelaient egemonikon.
L'ordre bourgeois produit ses propres contestataires, n'importe la subjectivité du bouffon, ce qu'il croit être, ne compte que ce qu'il fait, dévoilant ce qu'il est.
Cette photo célèbre qu'on exhibe avec complaisance comme le symbole de l'esprit de Mai 68, faut il être aveugle pour y déceler l'ombre d'une attitude révolutionnaire.
On imagine volontiers le CRS levant les yeux au ciel devant l’air imbécile et provocateur du petit Dany le rouquin. C'est l'expression du sale gamin chahuteur, mais qui craint l'Autorité, au fond, et cherche par avance son indulgence, en faisant le pitre. Attitude toute dans la séduction, femelle, non dans la lutte, virile.
Quelle stupéfiante antinomie avec la dure colère ouvrière de cet ouvrier du Joint Français en 1968 ( en haut) que sa direction capitularde oblige à reprendre le chemin de la surexploitation ! Les CRS eux, ont bien pigé la différence.
Je veux dire qu'il n'y a pas eu "rupture", mais continuité dans la démarche de DCB, ainsi que de tous les autres, les Glucksmann, Bruckner, Goupil and C°, passé du maoïsme, trotskisme et autre ISME en vogue à l'époque, au néo-conservatisme ou à l'écologisme bancaire; qu'ils n'ont pas "trahi" leurs fameux "idéaux" de jeunesse, mais qu'au contraire ils étaient des féaux qui ont parfait leur être.

.Mai 68.
Deux procès contradictoires et imbriqués sont à l'oeuvre en mai 68.
Deux fleuves prenant leur source dans deux terreaux différents, soit en altitude, ce sont alors de minuscules filets d’eau, alimentés par les précipitations, soit par les nappes souterraines.
Une source de mai 68 provient du torrent cryptuaire de la colère de la classe ouvrière, très organisée, avec ses milliers de grèves jaillissant, et qui un beau jour, fracassant le barrage stalinien va déferler dans la puissante grève générale de mai- juin 1968 qui fit vaciller le pouvoir jusqu'à ses fondations.
On l'oublie un peu vite de nos jours, le gaullisme dans les années 60, eût aussi pour tâche de détruire le mouvement ouvrier organisé, syndicats et partis, de broyer la classe ouvrière, l'atomiser, la subordonner à l'appareil d'Etat, cela en fonction même de la nécessité de s'intégrer à la nouvelle donne du marché mondial, à la nouvelle division internationale du travail du Capital, si l'on peut s'exprimer ainsi, afin de procéder à de profondes "modifications structurelles."
Dès lors que l'on prend connaissance du nombre incroyable de luttes ouvrières tout le long des années 60, on est juste étonné que la grève générale de mai-juin 68 ne fut pas venue plus tôt.
Concomitamment une offensive contre la jeunesse scolarisée allait s'accélérer, au cours des derniers mois de l'année 1967, et des premiers mois de 1968.
Il y a, du point de vue du Capital, trop d'étudiants, trop de dipômes, trop d'universités, trop de fils de prolos à la fac, trop de connaissances. C'est le plan Fouchet pour l'Université. En 68, depuis la rentrée, ce plan va dresser contre lui la majorité des étudiants, et l'agitation se développera contre ce plan, et rien d'autre!
Dés le mois de mars, l'agitation étudiante commence à prendre de l'ampleur. Elle s'accentue tout au cours du mois d'avril, en particulier à l'université de Nanterre. Les 27, 28 avril, la Fédération des étudiants révolutionnaires (FER), fer de lance du mouvement étudiant, est constituée: "A bas le plan Fouchet”, "A bas les ordonnances”, "Vive les travailleurs du Mans en Grève”, " Non au gouvernement”, tels étaient ses mots d'ordre.
En effet au Mans, fin janvier, début février, excédés par les grèves tournantes et les vains débrayages, les ouvriers du montage des camions, à la Saviem, envahissaient les bureaux et votaient " la grève illimitée jusqu'à satisfaction des revendications ”. Bientôt, ce sera la " marche sur Paris ”. Rejoints par des milliers de métallos et de travailleurs d'autres corporations, ils livrent bataille aux CRS. Ce furent les ouvriers les modèles pour les étudiants. Pas le contraire.

L'autre source de Mai 68, provient de la haine anti Général De Gaulle de certains milieux impérialistes, et plus précisément sionistes.
Sans doute De Gaulle était, on vient de le voir, le représentant du capitalisme français, mais il l'était à sa manière, indépendante, bonapartiste, résistante aux USA, qui déplaisait, indisposait grandement les milieux de la grande finance cosmopolite.
Sa politique d'indépendance nationale de la France, défendant son pré carré, particulièrement avait le don de hérisser le poil des américains.
La mesure fut passée lorsque le Général de Gaulle, ce drapeau vivant de la Résitance contre le nazisme, déclarât à propos des exactions (déjà) de l'état hébreux: "ce petit peuple sur de lui et dominateur". Seigneur que n'avait il pas dit là !
Ce fut le comble. Ces propos, doux euphémismes cependant, ne lui seront pas pardonné et décidèrent son arrêt de mort. On ne lui fera pas la peau comme Kennedy, mais on complotera la mort politique du vieux Bonaparte.
D'où ces "leaders" étudiants, Cohn Bendit, Krivine, Ben SaÏd, Weber, Geismar, mis en avant par journalistes, et qui surfèrent sur la vague révolutionnaire. Là encore, rien de nouveau sous le soleil de France, la presse, toujours aussi pourrie, est propriétée privée, il suffit de savoir qui la possède pour comprendre pourquoi elle sert systématiquement les intérêts impérialistes que l'on nomme de nos jours mondialistes.


L’idéal de Mai 68, en ce qu'il portait de prolétaire et de flamboyant, a donc été mis à la fosse par ces histrions, du genre DCB, par de sales pions-commissaires politiques, maos et krivinistes de tous poils, qui ont pris la place de l'avant garde, comme en Espagne, en 1937, où les poumistes et les anarchistes furent liquidés par les commissaires staliniens. (Lire Orwell)
Ce fut ça, exactement, leur tâche politique: liquider la grève génèrale de Mai-Juin 68, pour ne laisser subsister que l'écume de cette puissante vague ouvrière, écume de nos jours, écume du temps: « Il est interdit d’interdire ! C.R.S., S.S. ! Sous les pavés la plage ». Ces petits cons ont mués rapidement en vieux cons, multipliant les interdits, devenant les pires flics de la pensée, les pires bétonneurs sur le plan politique, philosophique, littéraire, scientifique et poétique qui aient jamais existé.
Sous leurs pavés il n'y avait que Paris-plage, leur arche d'alliance voguait vers Bertrand Delanoé, et si les CRS sont toujours traités de SS, ils nous invitent à regarder les reîtres de Tsahal écrasant des enfants avec des chars, comme d'aimables gardiens de la paix.
.
Qu'est ce que le gauchisme?
Comme toute chose en ce bas monde il possède une nature double.
Maladie infantile ou dégénerescence sénile.
Sans doute, au départ de nombreux étudiants et ouvriers étaient animés d'une sincère haine contre l'opportunisme et les flics staliniens. Leur gauchisme, dès lors, fut une réaction contre les directions traîtres du mouvement ouvrier.
Mais il fût aussi la graine d'où germera le néo-conservatisme, l'idéologie de la décomposition, le stade putréfié du capitalisme sénile. Cours camarade, le Vieux monde est devant toi, la vieille catin ouvre ses cuisses.
Aujourd'hui il est de bon ton de penser que la « provocation » étudiante tentait d'ouvrir les yeux des ouvriers débiles et timorés, les incitant à rompre avec leurs syndicats austères et réformistes pour faire la Fête-révolution.
Mais ces petits‑bourgeois ne se rendent pas compte que c'est exactement le contraire qui eût lieu. Tout au long des semaines de mai, c'est l'immense puissance de la classe ouvrière qui a protégé les manifestations étudiantes.
félix le chat

lundi 11 janvier 2010

L'ex trop-triste et la Justice immanente



Lionel Jospin vient de sacrifier à Cérés.
Il fut pour cette raison à l'honneur dans la boîte à gogos, les radios, les journaux, et mêmes moult bouquins furent commis sur son "retour en politique".
Dans ses confessions, entre autre chose, Jospin dit assumer la "responsabilité entière" de la "défaite de la gauche" en 2002. Encore heureux !
Voici son "analyse":
"J'ai surestimé le rejet de Jacques Chirac, j'ai surestimé la perception positive de mon bilan. J'ai sous-estimé l'impact qu'avait la division de la gauche, j'ai sous-estimé le premier tour. Ma campagne n'a pas été assez offensive. Mais quand l'attelage va à hue et à dia, c'est difficile d'être bon."

La seule chose qu'ait sous-estimée Sa Jocrissure, c'est le peuple. La seule chose qu'ait surestimée Sa Jactance, c'est le bla-bla électoraliste.
Avec de tels arguments typiquement politicard, pas étonnant que la ploutocratie aille inéluctablement vers la gynécocratie.
L'électoralisme cette science magique des dindes, qui raisonnent en critères de parti, d'électorat, et non en termes, réels ceux là, de classes sociales: l'idéologie contre l'histoire, l'Etat contre la démocratie.

L'ex trop-triste sire, avec son visage d'intellectuel désincarné, son gouvernement dit de "la gauche plurielle", est celui qui, depuis 1945, a le plus privatisé, le plus dérèglementé, ayant entraîné des souffrances accrues pour le peuple travailleur.
M. Jospin, Premier ministre a:
- imposé la déréglementation du temps de travail par l’annualisation et la flexibilité,
- abrogé la loi garantissant les 40 heures de travail hebdomadaires,
-aboli la loi interdisant le travail en dessous de 16 ans,
-rétabli le travail de nuit des femmes, interdit dans notre pays depuis 1892.
Ce dernier point, le rétablissement du travail de nuit des femmes dans l'industrie, s'est fait au nom de "l'égalité homme -femme"! Au nom de la Parité, autre conquête du gouvernement Jospin, le plus "féministe" de l'histoire.
Résultat d'un gouvernement femelliste : les ouvrières écrasées de misères ne vont plus voter cependant que les petite-bourgeoises antifâchistes manifestent pour traîner dans la boue cette abstention ouvrière.
Les héritiers des bandes fascistes mobilisées contre la classe ouvrière sont des héritières : les petites filles antifâchistes qui ont couiné en mai juin 2002 afin de faire élire le candidat du Grand capital.
Comme bilan de son gouvernement, Jospin avait d'ailleurs réclamé la reconnaissance du Medef, qui la lui accordera volontiers, les chefs d’entreprise n’ayant pas trop à se plaindre de ce "gouvernement de gauche".

Retour sur mai-juin 2002
Non seulement le FN n'avait réalisé la moindre poussée électorale, mais les électeurs traditionnels de la droite bourgeoise ont voté tels qu'en eux mêmes.
Rien de spectaculaire si ce n'est, de la part des électeurs naturels de Jospin, une ABSTENTION record! Résultat celui qui devait normalement arriver en 3ème se retrouve deuxième, non par son propre mérite, mais par le défaut d'un protagoniste.
De mémoire de Cinquième, onques ne vit pareille abstention. Plus de 50% pour l'élection de son altesse le Président!
Tout l'appareil d'état vacilla : l'élection du président-monarque étant la clé de voûte de la Cinquième Raie Publique. C'est dans la tradition la plus Louis philipparde du Roi bourgeois, la dimension sacrée de l'Etat bourgeois. Car depuis longtemps la bourgeoisie de républicaine devint largement royaliste, son bonapartisme n'étant qu'un compromis.
Or donc, lors de l'élection du Roi-Président, en 2002, la plus cotée la plus courue, la vile populace cessa tout à coup de s'y intéresser, et voilà toute la pourriture qui tremble.
Le reste, on s'en souvient.
félix le chat

dimanche 3 janvier 2010

L'antre vue le faux-nez tique

Or donc, devant le con entrevu de son impétrante, la Grande Dame des miss France, Madame Geneviève de Fontenay, qui dirige d'un chapeau de fer la moralité de son cheptel, ne décolère pas :
"C'est quand même elle qui a écarté les cuisses ! Bon, on ne va pas s'apitoyer sur son sort"...."Moi, avec mes 77 ans, j'ai passé un quart de siècle avec Louis de Fontenay, jamais il ne m'a demandé d'écarter les cuisses pour me photographier. C'est un manque de dignité, un manque de respect de soi-même..."

Alors là, madame, je vous arrête tout de suite. Je vous dis  FAULT! comme au pennis à Roland Garros. Parce que, soudain, sous le masque de la duchesse de Guermantes apparait madame Verdurin.
On croit aller chez la fleuriste à Fontenay-aux-Roses on se retrouve chez le boucher Beth Din à Villejuif.
Parce que, voyez vous, Madame de Fontenez, quand on a des prétentions à l'arbitrage des élégances, tant esthétiques que morales, il faut oublier les mœurs de l'esthéticienne que vous fûtes.
Voici, chère Mdâme, ce que l'on ne doit jamais dire ni faire :
-associer le respect vénérable dû à son âge canonique avec une allusion à soi, écartant les cuisses.
-lier ensemble en un civet peu ragoûtant, la majesté séculaire des siècles, (des demi, des quart de siècle), avec la trivialité très culière de la photo porno.
- prononcer dans la même phrase "moi avec mes 77ans", " et "écarter les cuisses."

Ce sont des fautes de style, pire des fautes de goût, qu'une femme bien née, une "de la haute" comme on dit chez les Poirot, ne saurait commettre. Rien ne trahit tant le commun que de tels manquements.
Ce n'est pas exhiber sa boutique, à 20 ans, qui est vulgaire, c'est de parler comme une boutiquière.
.De plus, votre séculaire conjoint Louis de Fontenay sans être un Hercule, n'est qu'un Poirot.
Fontenay n'est qu'un pseudonyme qu'il prit pendant les Zeures les + sombres.
Louis Poirot, il s'appelle originellement. Après la guerre il se fit appeler monsieur Poirot de Fontenay.
On croirait une recette de consommé.
Puis le poirot disparut du potage ne laissant subsister que le fond du pot.
Tu parles si l'antique esthéticienne, née Mullmann, s'affuble avec délectation de ce pseudonyme fleurant bon la noblesse et l'ancienne France.
C'est amusant cette manie qu'ont les Nez, d'aimer à s'affubler de faux-nez.
Et puis chère madame de Fontenez, ça fait au moins 10 ans que vous avez 77 ans!
Ça n'est pas parce que 77 ans, c'est loin de 7, qu'on va tomber dans le panneau.
Vous n'avez pas honte à votre âge, de faire la jeunette de 77ans !
On dirait Jean Gabin cheveux tous blancs, à 65 ans, dans un de ses films, grommelant devant une jouvencelle énamourée, "c'est pas maintenant, à 50 balais! que je vais m'allonger devant une morue!"
Sauf que Gabin, nous l'aimons, il est des nôtres, et que les dialogues étaient de Michel Audiard;
tandis que vous, madame de Faux-nez, ni vos minauderies liftées de vieille précieuse ridicule, ni la pénible imagination de certaines poses qui laissent beaucoup à désirer, ne trouveront jamais grâce aux yeux et aux narines de nos plus endurcis gérontophiles.
Décidément la caque sent toujours le hareng.
En voilà assez avec l'antique maquerelle, passons maintenant à l'autre putain.

La belle élue n'est pas une élue, (pour une fois qu'une Miss n'est pas à vomir, n'étant ni de la Tribu ni de la Diversité, c'est sans doute pour ça que la Mullmann la poursuit de sa hargne), mais une brune capiteuse possédant une somptueuse chevelure qui semble nous inviter :

Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu'aux fesses
"

Espoir déçu finalement, puisque nous n'entreverrons pas, tant attendue, en l'antre vue, cette

riche toison qui, vraiment, est la sœur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure
!

Nulle Nuit obscure, mais seulement le petit matin clairet, et clairsemé, semblable à tous les autres, tout rosissant sous les doigts délicats de l'aube rasante.
Sempiternelle ritournelle de la vulve rase et sa "fente vermeillette" comme dit le poète.

Digression pileuse.

  Quand nous errerions longtemps dans la jungle étouffante des touffes, peut être eussions nous apprécié de temps en temps de respirer hors de cette moiteur, un peu de la fraîcheur jouvencelle, mais hélas, c'est le contraire qui se produit.
Déjà qu'elles ont toutes les mêmes accents, les mêmes mimiques, les mêmes inflexions de voix, les mêmes tics de langage en fait, les mêmes alanguissements, les mêmes râles simulés, elles ont désormais toutes le blason pelé, le chat pelé, prions à genoux mes frères !
Nous languissons après les toisons.
Vous me direz  - C'est le string !
Le string exige le maillot.
Et le maillot exige l'arasement .

Je vous répondrais (sans plus d'explication car cet article a assez duré) - Vous confondez la cause formelle avec la cause efficiente.
félix le chat