C'est normal : depuis ma cavité pleurale, si encore j'avais pu y verser quelques pleurs, mais seuls de longs écoulements mornes de mucus laissaient leur sentence funèbre dans une couronne de camélias verts et bleuâtres offerts à la delectatio de mes chers lecteurs, — comme si je leur avais donné des pensées, mortes, plutôt que de donner à penser.
Tous nous connaissons la toux. Mais la toux à ce taux, peu peuvent s'enorgueillir de la tousser du doigt, tout au plus toussote-t-on à l'abri de sa menotte repliée. Je suis (je fus, je serais?) de ces rares saints toussant.
Encore moins peuvent se vanter d'avoir touché le fond du pseudo thorax par des séismes qui dessouchent jusqu'aux racines des testicules : la toux tellurique. Je suis (j'étais? espérance en parenthèse) de ce petit nombre d'élus en épectase expectorante. Moi, fumeur de Juliette, comme Romeo, et qui ne toussait jamais ! — Silence ! Quelqu'un tousse ! C'est elle ! Oh! tousse encore, ange phtisique! Car tu rayonnes dans cette nuit fébricitante au-dessus de ma tête couverte de sueurs !
Cette secousse tectonique de tout l'être éclate les vaisseaux incandescents de fièvre, et la lave qui jaillit sera chargée de sang !
De sens ! si j'en crois Ibara, qui m'a dit au téléphone, que depuis quelque temps il sentait que j'étouffais et j'ai tout fait pour qu'il le sente. Pas étonnant dès lors la pneumopathie, puisque notre vie dans sa continuation est "une continuelle insufflation et expiration de l'air dans ses poumons" (Professeur Leroux.)
Et l'air ambiant, n'est ce pas, est devenu absolument irrespirable.
Félix Lechat
quand je pense à tous les cadeaux que nous vous faisons !
RépondreSupprimer?
RépondreSupprimerAh je respire mieux, je préfère le camélia de Marguerite qui n' est plus incurable au nénuphar de Cloé.A vos souhaits.
RépondreSupprimerCher Abbé, la maladie passera comme le reste mais la solitude restera toujours une désagréable compagne.
RépondreSupprimerEnfants de la finitude dont l’extrême onction est dans son incertitude, râlant souvent de si peu et de beaucoup jusqu’au silence qui siffle une fin de partie d’un jeu fort étriqué et fort indécent jusqu’à l’indigence de ses règles médiocres qu’on virilise d’une intelligence douteuse. Afin, si le poète nait de cette finitude différemment que tout le monde, elle lui enjoint de porter son fardeau ou de se soumettre. La nudité du verbe fait peur aux autres, particulièrement aux soi-disant puissants qui, en dehors du paraitre et des convenances, ne peuvent survivre. Le scarabée
RépondreSupprimerCe n'est pas l'homme qui doit se libérer, c'est l'esprit qui doit se débrider. Quelques fois on peut vraiment entendre la pièce tomber ou se débarrasser des bulles et les voir qui remontent à la surface).
RépondreSupprimerLe chemin de tous les affranchis est escarpé.
RépondreSupprimerLa Faculté ne fait pas tout. L'atout du malade c'est d'abord sa volonté, presque volontarisme pour en sortir. Chacun en a toussé quelques mots à sa façon.
Siffler un arrêt de jeu n'ai pas fin de partie, et par l'usage du Je littéraire, il n'aura de cesse de veiller à la singularité de son expression pour continuer a la transmettre à tous.
Je, par la foi, étais sans inquiétude devant cette toux.
M.
Fouillez, l'ébbé, fouillez !
RépondreSupprimer"n'est" commentaire si haut.
RépondreSupprimerEt je préfère le feu d'Orfeenix sans artifice et sans bouquet final.
M
Qui êtes vous, M , on se connaît?
RépondreSupprimerAi je la berlue ou je viens d' apercevoir un poème plein de verve et de santé qui nous expliquait tout, tout , sur le nazi?
Qui je suis ? Je ne sais pas !
RépondreSupprimerBonne fête bienheureuse catholique de France.