samedi 8 février 2014

Fiers, Nobles et Cruels !


Le Vieux Général ! C’était pas la peine de lui faire toute une histoire de France, quand même  !, de lui foutre en travers la rue Gay-Lussac des barricades, de lui lâcher des gros Cohn, petits bandits de Bundesbank aux basques, des "nous sommes tous des juifs pas des allemands" en travers le képi !
Pour quelques mots maudits, dits d’un ton débonnaire peut être feint, mais fin.
Si c’est pour en arriver à les redire, et avec des accents nietzschéens en plus, ces paroles qui se gravèrent dans le mur des lamentations, et lui valurent sa décapitation politique.
« Ce peuple d’élite [= Noble], sûr de lui [= Fier], et dominateur [= Cruel].  »

Nous sommes des « juifs Fiers, Nobles et Cruels  ! » disent ici et  aujourd’hui les nouveaux liguards, descendants des liguards de 68 qui ont descendu le vieux général à cause précisément de cette appréciation à leur égard.
« Au fond de toutes ces races aristocratiques, il est impossible de ne pas reconnaître le fauve, la superbe brute blonde rôdant en quête de proie et de carnage ; ce fond de bestialité cachée a besoin, de temps en temps, d’un exutoire, il faut que la brute se montre de nouveau, qu’elle retourne à sa terre inculte ; »
Qu’importe si la blonde brute germanique, a fait place à la brute brune sépharade, les races nobles se reconnaissent à leur style à l’emporte-pièce, cette « audace » des races nobles, audace folle, absurde, spontanée ; la nature même de leurs entreprises, imprévues et invraisemblables ! »

O Noblesse, O Force enfin réveillée ! Sépharadim, Kibboutzim, Gros Colons ! Forte lignée indomptable et cruelle ! Noblesse d’une race antique mêlée à la fierté d’un sang héroïque ! Issue de chapitre très fermés où l’on ne pénètre que par d’irréfutables quartiers noblesse. Qui ne s’acquièrent que par des déterminismes biologiques irréfutables, et par les soins jaloux d’une divinité cruelle !
O toi Noble combattant qui roule à tombeau ouvert en MP3 sous ton casque DESIGN, qui te désigne à l’envie des vrais motocyclistes !
Sommet de l’évolution, ton courage invincible s’exhausse encore par l’impunité totalitaire, étatique, absolue, dont tu jouis dans tous les territoires occupés par ta fière noblesse cruelle et splanchnique.
Saluons ce jour la splendide Impunité ! Grandeur des Forts. C’est elle l’Assurance tout risque des audacieux. C’est elle qui donne ce petit sourire de triomphe, cette certitude qui décuple la force !
Louons cette indifférence « pour toutes les sécurités du corps, pour la vie, le bien-être », des autres, ignorant férocement « la gaieté terrible et la joie », toujours des autres (quand ils sont loin de vos fioles d’acide cyanhydrique !)

« Notre audace s’est frayé un passage par terre et par mer, s’élevant partout d’impérissables monuments, en bien et en mal. » O Boutiques d’I phones et de cigarettes électroniques ! O Murs de séparation élevés le long du sentier de votre passage terrible !
Pourquoi votre « insupportable police »[Annie Kriegel] est elle si bien supportée que tous (sauf Soral et Dieudonné) en redemandent ?
« Qui n’aimerait pas cent fois mieux trembler de peur s’il peut admirer en même temps, que de n’avoir rien à craindre, mais d’être submergé de dégoût au spectacle de l’abâtardissement, du rapetissement, de l’étiolement, de l’intoxication duquel l’œil ne peut se détourner ? »
Pourtant :
Les seules révolutions qui ont réussies sont celles qui ont reversé des Nobles et des Cruels ! La haine de la Noblesse. La haine de la supériorité affichée ; de la barrière infranchissable. De la Race supérieure assumée comme telle.
Les autres, les révolutions prolétaires, ont toutes échouées, car la bourgeoisie est une classe par essence minable, la portion contentée du peuple dit Hugo, elle ne marche pas l’épée au côté, sa réussite débecte, mais n’humilie pas le Médiocre.

« Nous sommes des guerrières [sic] nues  ! » clament vos associées femelles qui se battent les pis à l’air, pour renforcer votre Domination sûre d’elle. Elles aussi ont la nostalgie de la Force, les pauvres, et veulent paraître terribles, dévastatrices !
Ah cet orgueil majuscule, cette nostalgie de la Particule, de la noblesse guerrière, en ce monde de femelles et de commerçants !
La marche du Monde est une marche vers le perfectionnement des anciennes valeurs barbares ! « Nous étions les Guépards et les lions, ceux qui nous remplaceront seront les chacals et les hyènes » dit le vieux Prince don Fabrizio Salina de Il Gattopardo.
Et les remplaçants peuvent dire à leur tour :  Nous étions les chacals et les hyènes, après nous règneront les tiques et les poux, toute la gale issue de nos crinières.

« Et n’est-ce pas là ce qui nous attend fatalement ? Qu’est-ce qui produit aujourd’hui notre aversion pour "l’homme" ? — Car l’homme est pour nous une cause de souffrance, cela n’est pas douteux. — Ce n’est pas la crainte, c’est bien plutôt le fait que chez l’homme rien ne nous inspire plus la crainte ; que la basse vermine "homme" s’est mise en avant, s’est mise à pulluler ; que "l’homme domestiqué", irrémédiablement mesquin et débile, a déjà commencé à se considérer comme terme et expression définitive, comme sens de l’histoire, comme "homme supérieur" ; — oui, et encore qu’il ait un certain droit à se considérer comme tel en présence de l’énorme abâtardissement de la maladie, de la lassitude, de la sénilité qui se sont mis à gangrener l’Europe, à se croire un être relativement robuste, au moins encore apte à vivre et à affirmer la vie... »

Toutes les citations sont de Nietzsche dans La Généalogie de la morale.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Ces nouveaux liguards ,héritiers des liguards de 68 ignares , excité par la bagarre n'entre point dans mon radar , au même rang que le bétar qui sont récompensé par un césar dés qu'ils mettent le bazar .Ce qui est dar ,c'est que pour ces lascars , nos rimes et nos rires sont leurs cauchemars .
lézeurlesplussombr

esprit-i-monde a dit…

S'effacer à essayer de comprendre les relations humaines, c'est baigner dans la plaie.

orfeenix a dit…

Mouais, le Gaullem aux pieds d' argile prenait l' eau et nous voilà dans la mouise!