lundi 18 août 2008

Scolies pour une Critique du "miracle chinois".

1-Toutes choses ont leur saison.

2-Dans les années 80, sous le règne de l'ignoble Mitte, il était de bon ton de vanter, à tout-va, le miracle japonais. Le capitalisme moribond aurait trouvé là, un second souffle.
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3-Ces japoniaiseries dont on nous rebattait les oreilles se fondaient sur l'électronique et l'optique japonaises des années 70 qui ont ouvert la porte à celles de la Corée des années 80, et auraient montré la voie d'un avenir radieux du capitalisme.
Une puissance économique modèle grâce à sa main-d'œuvre extrêmement disciplinée : il n'y a presque jamais eu des grèves dans les entreprises ....
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4-On sait ce qu'il en est advenu.
L'« économie de bulle » japonaise s'est effondrée.

5-Voilà ce qu'il en coûte d'abstraire une"économie" quelconque, du carcan du système financier mondial en décomposition.

6-Mais, comme dit Nietzsche, "Il y a plus d’idoles que de réalités dans le monde ", et les partisans de la propriété privée des moyens de production , les prosélytes du Capital, ont trouvé un nouveau fétiche : "le Miracle Chinois".

7-L'économie chinoise, actuellement dans une forme olympique, connaîtrait un développement exponentiel et irréversible.
Tel est le leitmotive des médiats, chantres de l'"économie de marché", cette panacée.

8-(Et nul n'ignore l’importance des leitmotive pour l’herméneutique merdiatique.)

9-Émeutes, grèves, soulèvements connaissent aussi un développement sans précédent, malgré la répression, mais ça, tout le monde s'en fout.

10-Par contre, comment expliquer que le Financial Times écrive:" la Chine marche sur une corde raide."?
Ce journal du capital financier britannique, explique que la fameuse croissance chinoise est tirée par les exportations, elles même menacées par la crise mondiale.

11-Citons encore le Financial Times: " Plus de 60% des exportations "chinoises", sont en fait des ventes opérées hors de Chine, par des multinationales non chinoises opérant en Chine."

12-Les guillemets pour"chinoises" signifient que:
la Chine aujourd'hui est un gigantesque atelier de montage pour des compagnies étrangères, américaines pour la plupart, qui transforment des composants préparés ailleurs, en des produits finis, exportés dans le reste du monde.

13-Quand la multinationale Apple, dit que ses Ipod sont:
a)- crées en Californie,
b)- leurs éléments fabriqués au USA, en Corée, au Japon
c)- assemblés en Chine,
elle révèle la réalité du fameux "miracle Chinois."

14-Ce qui est chinois, proprement, c'est l'exploitation forcenée de la Force de travail des prolétaires chinois. Le Travail chinois dans la fourmilière chinoise.
Et c'est tout.

15-L'implacable pouvoir plouto-bureaucratique chinois, refuse toute liberté d'expression, syndicale ou politique.
La propagande du Parti communiste prône la "voie chinoise de développement". Pourtant de plus en plus de Chinois ont le sentiment que leur pays est dans une impasse.

16- Trois cent millions de prolétaires chinois, affirment de plus en plus, par des grèves, des manifestations, leurs inquiétudes concernant la pauvreté de masse, les nouvelles inégalités.
Des conflits sociaux, de plus en plus durs, sont apparus à la suite des "réformes économiques".

17-Le pouvoir communiste qui ne savait pas répondre autrement que par la répression, se retrouve de plus en plus contraint de négocier.

18-De leur côté les multinationales Nike, Microsoft et Dell, "mettent en garde le gouvernement contre un retour au socialisme " et s'opposent à ce qu'elles appellent " des emprunts massifs aux lois du travail existant en France et en Allemagne".

19-Malgré ces injonctions la bureaucratie du PCC, devant la montée de la lutte de classe, a été contrainte de promulguer une loi établissant que chaque travailleur doit posséder un contrat de travail.
Loi qui vient de provoquer un tollé de la part des investisseurs étrangers.

20-Or, devant la crise actuelle, alors que l'inflation fait des ravages, et sous la pression de l'impérialisme américain, les dirigeants du PCC sont aussi exhortés à "poursuivre et accélérer les réformes des marchés et services financiers."

21-Réformes, c'est à dire plus de privatisations, une plus grande flexibilité, plus d'exploitation du travail, plus de pénétration du capital étranger.. (qui contrôle d'ores et déjà, la majorité des branches exportatrices.)

22-Bref, à terme, aller jusqu'au bout de la liquidation comme en ex-URSS, de la propriété d'Etat des grands moyens de production, base de la centralisation de fer de la Chine.

23-Et dans ces conditions comment continuer à contraindre 300 millions de prolétaires à trimer dans les bagnes du Grand Atelier de montage Chinois?
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24- Vingt-quatre déjà, comme le temps passe, fugit irreparabile tempus, courage, à 25 j'arrête.

25 donc-Telle est la contradiction mortelle qui mine la soi-disant "économie émergeante" Chinoise et le miracle serait que le miracle social actuel perdure.
Félix Niesche.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo d'avoir approché votre loupe pour nous et d'avoir rassemblé les fils.
On se prend à rêver de ce que serait, de ce qu'est peut-être réellement le monde si tous ces dirigeants s'entendent très bien entre eux : un théâtre d'ombres et de vrais-faux conflits pour occuper la populace et la mobiliser pour des causes autres de ce qu'elles croient défendre. A mettre en parallèle avec la communication de Robert Dun.

Anonyme a dit…

Merci pour cet éclairage! Si je comprends bien, dès que les coûts de production deviendront"exhorbitants",© "La CHINE s'effondrera".