Un très intéressant interview sans fard, et très roboratif, d'Alain Soral sur ses rapports avec le FN sur le site:
http://www.egaliteetreconciliation.fr/
Fidèle à ma tradition de sympathie affichée pour ce courant politique et son pugnace président, je ferais deux réserves, toujours les mêmes: Je ne crois pas dans l'existence des électorats des villes et des champs, et encore moins aux idéologies.
1°) Soral:"....La sensibilité politique que je représente correspond à une certaine partie de l’électorat de JMLP, à défaut d’être représentée dans l’actuelle direction du mouvement, ce dont JMLP a pleinement conscience…"
Sans doute. Mais l'erreur consiste à voir dans un "électorat", une réalité stable, alors qu'elle est mouvante et changeante comme la donna è mobile, qual’ piume al vento...
http://www.egaliteetreconciliation.fr/
Fidèle à ma tradition de sympathie affichée pour ce courant politique et son pugnace président, je ferais deux réserves, toujours les mêmes: Je ne crois pas dans l'existence des électorats des villes et des champs, et encore moins aux idéologies.
1°) Soral:"....La sensibilité politique que je représente correspond à une certaine partie de l’électorat de JMLP, à défaut d’être représentée dans l’actuelle direction du mouvement, ce dont JMLP a pleinement conscience…"
Sans doute. Mais l'erreur consiste à voir dans un "électorat", une réalité stable, alors qu'elle est mouvante et changeante comme la donna è mobile, qual’ piume al vento...
"JMLP a donc,..... voulu envoyer un signe à ces électeurs de gauche, atypiques ou trans-courants"... Bien vu, mais ces électeurs ne se rassemblent sur le vote LePen que parce qu'il n'y a rien d'autre, qu'il est le "champion" des réfractaires, lors des comédies électorales..
On devait bien connaître un petit peu son Lénine au P.C:
"Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques".
"Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques".
Bien évidemment, il serait absurde de tirer à coups de revolver sur l'urne électorale. Mais il serait encore plus absurde de prétendre actuellement se défendre contre les hordes des zissus, chez nous chez eux, avec le bulletin de vote.
2°)"le national-libéralisme, longtemps prôné au FN, est un oxymore…"Oui, certes, dans l'abstrait. Non dans le réel. Parce que l'idéologie n'est que le reflet dans la conscience d'intérêts concrets.
Moins de charges sociales, moins d'impôts, moins de fonctionnaires, pas de syndicats, mais davantage de protectionnisme, et plus de flics et de sécurité, telle sont les aspirations libérales et nationales de cette couche moyenne, la base sociale majoritaire du F.N.
Par contre les aspirations de l"électorat"qui vote sporadiquement pour JMLP, et qui vient, majoritairement de la fonction publique et non de la classe ouvrière, iraient plutôt vers l'impôt progressif, la nationalisation des secteurs clefs, en un mot, vers plus de "socialisme"il me semble..
Sans doute, l'effroyable crise de décomposition actuelle précipite toutes les couches sociales dans la précarité et la misère et certes les unit dans une haine croissante contre tous les vieux partis pourris .
Mais ce programme économique national-libéral est en totale contradiction avec la "Troisième Voie "vieille lune petite bourgeoise sur le retour, réconciliant ouvriers et patrons, un étatisme contre la dictature du capital financier, et contre le socialisme, qu'on nous propose ici et là...
L'étouffement du petit capital par le grand, la dictature des "marchés" financiers, la mondialisation en un mot, sous la férule de l'impérialisme US, ne sont pas des anomalies que l'on pourrait corriger, mais les lois d'airain de la propriété privé des moyens de production à son stade de putréfaction . Le reste n'est que incantations, voeu pieux, idéalisme.
Le nationalisme prôné par le "national-libéral" , ne serait qu'une instance supérieure, placée au dessus de l'histoire, protégeant le petit patron de la crise...
Il est d'ailleurs saisissant de voir comment cet idéal se change en son contraire : tout en divinisant la nation le petit bourgeois ne veut rien lui donner: la propriété NATIONALE, quelle horreur! C'est du bolchevisme! Là, s'arrête son nationalisme.
Le salut n'est que dans la propriété individuelle. On est loin de Chavez et des nationalisations du gaz ....
Et puisque j'avais commencé par Lénine, restons avec lui:
"Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. On ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande à la mode de l'opportunisme. "
La tâche est désormais d'élaborer la nouvelle théorie du nationalisme de gauche, et non de tenter de cimenter idéologiquement un amalgame de couches sociales, de réconcilier par un fatras idéologique transcendant des couches sociales aux aspirations contradictoires.
2°)"le national-libéralisme, longtemps prôné au FN, est un oxymore…"Oui, certes, dans l'abstrait. Non dans le réel. Parce que l'idéologie n'est que le reflet dans la conscience d'intérêts concrets.
Moins de charges sociales, moins d'impôts, moins de fonctionnaires, pas de syndicats, mais davantage de protectionnisme, et plus de flics et de sécurité, telle sont les aspirations libérales et nationales de cette couche moyenne, la base sociale majoritaire du F.N.
Par contre les aspirations de l"électorat"qui vote sporadiquement pour JMLP, et qui vient, majoritairement de la fonction publique et non de la classe ouvrière, iraient plutôt vers l'impôt progressif, la nationalisation des secteurs clefs, en un mot, vers plus de "socialisme"il me semble..
Sans doute, l'effroyable crise de décomposition actuelle précipite toutes les couches sociales dans la précarité et la misère et certes les unit dans une haine croissante contre tous les vieux partis pourris .
Mais ce programme économique national-libéral est en totale contradiction avec la "Troisième Voie "vieille lune petite bourgeoise sur le retour, réconciliant ouvriers et patrons, un étatisme contre la dictature du capital financier, et contre le socialisme, qu'on nous propose ici et là...
L'étouffement du petit capital par le grand, la dictature des "marchés" financiers, la mondialisation en un mot, sous la férule de l'impérialisme US, ne sont pas des anomalies que l'on pourrait corriger, mais les lois d'airain de la propriété privé des moyens de production à son stade de putréfaction . Le reste n'est que incantations, voeu pieux, idéalisme.
Le nationalisme prôné par le "national-libéral" , ne serait qu'une instance supérieure, placée au dessus de l'histoire, protégeant le petit patron de la crise...
Il est d'ailleurs saisissant de voir comment cet idéal se change en son contraire : tout en divinisant la nation le petit bourgeois ne veut rien lui donner: la propriété NATIONALE, quelle horreur! C'est du bolchevisme! Là, s'arrête son nationalisme.
Le salut n'est que dans la propriété individuelle. On est loin de Chavez et des nationalisations du gaz ....
Et puisque j'avais commencé par Lénine, restons avec lui:
"Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. On ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande à la mode de l'opportunisme. "
La tâche est désormais d'élaborer la nouvelle théorie du nationalisme de gauche, et non de tenter de cimenter idéologiquement un amalgame de couches sociales, de réconcilier par un fatras idéologique transcendant des couches sociales aux aspirations contradictoires.
Je vais encore me faire des copains....
Félix le Chat.
Félix le Chat.
3 commentaires:
Le nationalisme précisément met en haut l'impératif identitaire. Prétendre le définir - ou le redéfinir - en fonction de nécessités prétendument sociales est un non-sens. Ou l'on dit identité d'abord ou bien l'on tient pour le social. Marier le deux est impossible.
Ou bien alors, il faut répudier le nationalisme... Le mot et la chose...
Totament en accord avec votre commentaire..
En outre, j'ajouterai que le nationalisme lui même est succeptible d'aller dans deux directions idéalement antithétiques.. L'une vers un "collectivisme" national, l'autre la reconstruction d'une nouvelle aristocratie.
Notre ami Félix Niesche, par un anti-bourgeoisisme fanatique, se précipite vers un bolchévisme "national"de mauvais aloi.
Ce blog, à mon sens,évolue(involue devrais je dire comme Evola) déplorablement vers l'extrême gauche, tempérée par l'anti féministe et la conscience identitaire...
Droite, gauche, je n'ai jamais trop accordé d'importance à ces deux mensonges. En outre l'anti-bourgeoisisme cingle nécessairement vers une nouvelle aristocratie. Nous voilà tous d'accord !
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